Sarra: Coucou, bienvenue au Café des Burnies, le podcast qui prend soin des nanas en burn-out. Je m'appelle Sarah, je suis infirmière, naturopathe, et ma mission est de t'aider à déculpabiliser, à sortir de ton isolement pour recharger tes batteries et être épanouie. Chaque semaine, que ce soit en solo ou avec une âne inspirante, on parlera d'évaluisation, échecs, mais aussi résilience, espoir, reconversion et surtout trichothérapie. Dans le descriptif de l'épisode, tu trouveras différentes ressources gratuites qui vont te permettre de sortir la tête de l'eau, mais la peste reste l'appel que je t'offre parce que c'est personnalisé, on prend le temps de discuter, de parler de ce que tu affrontes en ce moment et surtout de ce que tu peux mettre en place. Maintenant, détends les épaules, cohérence cardiaque et profite pleinement de cet épisode. Alors cette semaine je vais te parler du portrait robot de la burnie, mais je tiens quand même à préciser que non on n'a pas une prédisposition à faire des burn-out. Ca veut juste dire que certaines personnes ont un tempérament, une personnalité qui fait que il est plus facile pour elles de tomber dans les pièges que d'autres personnes qui n'ont pas ces mêmes traits de personnalité. Donc même si on parle de portrait robot, ça reste quand même une généralité.
Sarra: Surtout ne pas croire que tout est fichu. De toute façon, je suis comme ça, je vais jamais changer. Et donc je vais passer ma vie à faire des burn-out. Pas du tout. C'est encore une fois quelques indications pour expliquer certaines choses et te permettre d'identifier sur quoi tu dois travailler. Mais sinon, bien évidemment, ce n'est pas de ta faute le fait que tu fasses un burn-out et surtout tu n'es pas condamné à faire des burn-out toute ta vie Pas du tout, car tout se travaille. Une personne qui fait un burn-out, c'est souvent une personne assez passionnée par ce qu'elle fait, elle est reconnue pour ses compétences, donc voilà c'est quelqu'un qui va au fond des choses, elle ne fait pas sa tâche à moitié, elle va toujours vouloir approfondir, généralement c'est un peu une perfectionniste, elle fait vraiment que le travail soit bien fait, qu'il soit bien présenté. Elles sont adeptes du présentéisme, Elles ne prennent pas beaucoup d'arrêts maladie, elles esquivent les journées en forme malade, elles sont assez mal à l'aise de laisser les collègues travailler, galérer un peu parce qu'elle est absente, donc elles culpabilisent beaucoup.
Sarra: Elles pourraient aller au travail avec un rhume. Par rapport aux enfants, même si elle n'a pas dormi de la nuit, le lendemain quand même elle va être au taquet, elle va faire tout ce qu'il y a à faire, elle va vouloir être présente et continuer à faire ce qu'elle a à faire et pourtant elle est naze. Mais voilà, j'y vais quand même, je fais ce que j'ai à faire, je résiste. Donc c'est quelqu'un qui est très investi, et être investi c'est une qualité, qu'on soit bien d'accord, on va pas s'en vouloir d'être investi, c'est cool quoi, c'est bien. Le problème c'est pas toi, c'est juste que l'environnement lui il va profiter un peu de ta motivation au final, de ton implication. Mais être investi, c'est cool, quoi. On va pas se mettre à être désengagé parce qu'on risque des burn-out. Être investi, c'est très bien.
Sarra: C'est des personnes qui sont altruistes, C'est-à-dire qu'elles veulent être utiles, elles veulent aider l'autre parce qu'elles apprécient l'humain, elles apprécient la planète et c'est pour ça qu'on fait des burn-out lorsque notre travail n'a pas de sens, lorsqu'on se voit mais les tâches répétitives et tout ça n'a aucun intérêt, on se sent mal, on n'est pas bien dans l'autre pot parce qu'en fait nous on aimerait que dans le quotidien on soit utile et qu'à la fin de la journée on se dise ok j'ai avancé quelque chose, j'ai aidé quelqu'un, j'ai réduit machin chouette, que ce soit encore une fois l'humain, l'environnement, l'animal, mais ça reste une personne qui est plutôt concernée par des causes comme ça assez humanistes et qui veut vraiment être dans l'utilité, dans l'aide et dans le service à l'autre. Encore une fois, humain, environnement, chat, chien, à toi de voir. Et bizarrement, une des caractéristiques d'une Bernie, c'est prendre le temps pour soi. C'est-à-dire que c'est des gens qui sont quand même connus pour faire soi du sport, aimer la télé, aimer les activités créatives, avoir des loisirs, voyager, voir la famille, les amis. C'est quand même des gens, alors ils peuvent être introvertis, comment on appelle ça déjà, intrapersonnels et compagnie, mais qui ont quand même une présence sociale, ils ont un réseau social, ils ont des liens sociaux, c'est pas du tout des marginaux. Et en fait, tout ce que je viens de citer, ce sont des qualités. Encore une fois, le perfectionnisme, il devient pathologique lorsqu'il a un impact négatif sur ta vie. Mais sinon, vouloir bien faire les choses, il n'y a aucun mal à vouloir bien faire les choses.
Sarra: Être consensue, il n'y a aucun mal à être consensue. Idem, t'as pas envie de rater les réunions parce que tu veux savoir ce qui se passe, il n'y a aucun mal avec ça à la base. Le souci c'est lorsque voilà on connaît pas ses limites, on dit pas non, on dit pas stop, on connaît pas ses valeurs donc on prend n'importe quelle décision, on suit le rythme, on est à fond dans le conditionnement, on fait les choses parce que c'est bien vu, parce que je veux être bien vu, parce que je veux quand même avoir de la reconnaissance. Donc on peut prendre des drôles de décisions et donc on se retrouve désaligné complètement, on va penser à l'autre et on va s'oublier. Donc c'est toujours dans l'excès en fait. Le souci avec les qualités c'est lorsque l'on passe dans le côté obscur de la force et donc lorsqu'on est dans l'excès. Et du coup, le fameux déclin, petit à petit, ça devient difficile de tenir le rythme parce que la vie fait qu'on se retrouve avec, par exemple, le travail, des dossiers qui s'accumulent avec des délais de plus en plus courts parce qu'on veut être des warriors, on veut trop être bien vu, on va du coup se lever plus tôt, se coucher plus tard. A la maison, même si ça se passe super mal, qu'on est débordé, que ça va pas avec les gamins, on a du mal à déléguer, parce que tu comprends, c'est super mal vu, ça veut dire qu'on n'est pas assez on n'est pas dégourdi quoi on n'arrive pas à s'en sortir et ça on n'arrive pas à l'admettre.
Sarra: Si tu travailles à l'extérieur tu vas ramener le travail à la maison donc ça commence à empiéter sur ta vie privée donc tu ne profites pas des tiens et en réalité quand tu vas dormir t'es quand même bien dégoûté d'avoir raté toute l'après-midi alors que tu aurais pu sortir avec tes enfants vu qu'il faisait beau et compagnie. Après niveau physique, laisse tomber, tout ça va s'accumuler, tu te retrouves avec de l'insomnie, de la fatigue, des douleurs un peu partout, de l'anxiété, de la boule au ventre. Et malgré tous ces symptômes, tu ne vas pas t'arrêter parce que c'est inadmissible. En fait, c'est inconcevable pour toi. Non, tu veux réussir. Tu veux pouvoir gérer tes dossiers au travail et tes enfants à la maison. Et si tes femmes au foyer, tu veux que ce soit nickel. Tu veux être là du matin au soir pour tes enfants tu veux suivre leur instruction et donc la qualité de base qui est la persévérance, la détermination, le courage la prise d'initiative la créativité tu sais pour faire face aux événements de la vie et compagnie, tout ça qui sont quand même encore une fois des qualités, on veut pas du tout les supprimer, ce sont de bonnes choses, Sauf que lorsque tu es dans l'excès, encore une fois, tu vois pas du tout ton intérêt et finalement ça rentre un peu dans l'orgueil.
Sarra: C'est-à-dire que tu comprends, moi je suis déterminée, je suis persévérante, comment tu veux que j'admette que ça ne va pas Mais en réalité le problème, c'est pas que t'y arrives ou pas. Je veux dire, c'est pas que tu manques de détermination, non, c'est juste que tu as épuisé tes réserves, c'est à dire que à un moment donné c'est juste physiologique, rien d'autre, et si tu prenais le temps avec des phases de récupération, un petit travail d'introspection, voir deux trois trucs dans ton temps quotidien, mais tu vas retrouver ton peps, tu vas retrouver ta détermination et ta persévérance, il n'y a aucun souci. Mais nous ne sommes pas d'épuisants fonds, donc lorsque tu sollicites trop tes ressources, bien tu les épuises. Et lorsque tu les épuises, mis à bouffer ce que tu veux, tu ne vas pas t'en sortir. C'est juste physiologique. Ce n'est pas possible physiquement et émotionnellement parlant de faire face à ton quotidien. Ça ne veut pas dire que tu es faible, que tu es nul, que tu as perdu toutes tes qualités. Non, ça veut juste dire que tu as besoin de dormir quoi.
Sarra: Ça veut juste dire qu'il faut que tu prennes du temps pour toi. D'ailleurs, tu as arrêté tes activités créatives, tu as arrêté ton sport, tu vois plus trop la famille, tu vois plus trop tes amis, tu sors pas, t'as plus envie d'ailleurs de voir les gens. Voilà, t'es plus trop toi-même. En fait, de façon générale, t'es plus trop toi-même, alors même tes qualités, forcément, elles sont plus trop là. D'ailleurs, les burnies, ça reste des personnes qui sont résilientes à la base. C'est des personnes qui vont faire face aux épreuves négatives de la vie, qui vont rebondir, qui vont mettre en place des choses. C'est pas des personnes qui se laissent aller et qui sont dans la victimisation et compagnie, pas du tout. La résilience ça reste comme un élastique quoi, si tu tires trop dessus, forcément il va craquer.
Sarra: Donc alors un événement négatif dans la vie, par-ci, par-là, ok, mais si tous les jours tu fais face à une situation stressante, tous les jours, t'épuises tes ressources, c'est tout, la résilience elle va... Elle se met en mode silencieux, c'est normal, c'est quelque chose qui s'entretient, c'est quelque chose qui se nourrit. Et d'ailleurs, entre parenthèses, il y a le programme booster de résilience qui sera bientôt disponible en pré-vente et c'est un programme qui va justement t'aider à nourrir et à développer ta résilience lorsque tu es en plein burn-in ou en burn-out. Et d'ailleurs lorsque la résilience elle est un peu inactive, c'est que tu n'as plus trop la capacité de surmonter des épreuves, tu n'as plus trop la capacité de voir le positif, t'as plus trop la capacité de te projeter dans un avenir positif. C'est pour ça, si tu te reconnais un peu dans les signes du burning, franchement, il faut prendre soin de toi maintenant, tout de suite, n'attends pas de tomber de la falaise parce que remonter sera forcément beaucoup plus dur. Voilà pour cet épisode. Pour faire un récap, je dirais que le portrait d'une Bernie, c'est quelqu'un qui est investi, passionné, engagé, qui a des bons liens sociaux et qui prend du temps pour des loisirs, pour de la créativité. Le souci c'est qu'elle ne connaît pas forcément ses valeurs, elle ne connaît pas forcément ses limites et donc elle ne dit pas non, elle ne dit pas stop, elle ne se rend pas compte quand elle est dans le besoin excessif de reconnaissance, elle ne se rend pas compte lorsqu'elle est dans un perfectionnisme un peu pathologique et surtout elle est tellement persévérante et déterminée, en réalité ces deux qualités vont un peu l'entraîner dans le côté obscur de la force où elles vont pas vouloir demander de l'aide, elles vont pas voir qu'elles ont besoin d'aide et elles vont continuer à fournir des efforts encore et toujours sauf que à un moment donné c'est physiologique, ça ne fonctionne pas du tout.
Sarra: Et même si ce sont des personnes très résilientes à la base, la résilience ça se nourrit, ça s'entretient, et le souci c'est lorsque on nourrit plus le bien-être, lorsqu'on est en train d'épuiser nos réserves, bien la résilience forcément elle se met en mode économique et donc on la voit plus, elle se désactive. Et d'ailleurs je t'invite à t'intéresser au booster de résilience qui pourrait te faire beaucoup de bien parce que justement on va travailler sur le bien-être, on va travailler sur les techniques de relaxation, la gestion d'émotions, la méditation et tout ce qui peut développer le bien-être qui lui va développer la résilience. On parlera à différentes métaphores pour que tu puisses identifier quel domaine sur quoi tu dois travailler, bref tout un programme. Alors je te répète, si tu te reconnais dans ce que je raconte, franchement il n'y a aucun signe qui va tomber dessus pour te dire c'est maintenant qu'il faut que tu prennes soin de toi. Vraiment la décision vient de toi et c'est toi qui dois choisir de prendre soin de toi et de demander de l'aide. Je le rappellerai toujours, demander de l'aide n'est pas un signe de faiblesse mais bien un signe de maturité. Merci plus plus pour ton écoute. Si tu veux soutenir le café des burnies, tu peux me laisser un avis, me laisser 5 étoiles sur la plateforme de Apple Podcast, ça permet d'être référencé, d'être bien classé, et du coup ça fait vivre le podcast.
Sarra: Mais alors surtout, partage le podcast avec une personne qui pourra en avoir besoin et puis on se capte sur Instagram pour le live, pour échanger en message privé ou dans les commentaires pour continuer à approfondir ce sujet. D'ici là, pense à booster ton feeling. Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org