Sarra: Bienvenue au café des burn-out, le podcast qui prend soin des nanas en burn-out. Je m'appelle Sarah, je suis de pour nana épuisé et grâce à mon expertise d'infirmière, de coach en résilience et ma passion pour la, je t'aide à déculpabiliser, à sortir de ton isolement, à retrouver la confiance en toi et reprendre goût à la vie. Alors chaque semaine, que ce soit en solo avec une nana inspirante, on parlera dévalorisation, échec, harcèlement, mal-être, mais aussi résilience, espoir, épanouissement et bien évidemment reconversion. Alors si tu ne sais pas par où commencer, je te propose une semaine de coaching, donc tu trouveras chaque jour une vidéo accompagnée d'un audio et d'un exercice à mettre en pratique, plus l'espace Telegram pour en parler. Voilà, ça te permettra vraiment de d'y voir un peu plus clair et de commencer à te mettre en action, à mettre des choses en place. Donc c'est un coaching complètement offert, tu trouveras le lien dans le descriptif. Maintenant détend les épaules, cohérence cardiaque et profite pleinement de cet épisode. Alors, aujourd'hui on va parler d'un sujet qui est très peu abordé, en tout cas moi je ne l'ai pas beaucoup croisé, c'est le burn-out chez les jeunes professionnels parce qu'on a plutôt tendance à dire oui la nouvelle génération elle ne veut pas travailler, elle ne veut pas travailler, mais je ne suis pas certaine parce qu'ayant eu plusieurs filles, ouais j'en ai accompagné plusieurs qui avaient genre vingt-cinq, vingt-six et donc qui sortaient, qui étaient traumatisés de leur première expérience professionnelle et elle ne m'avait pas l'air d'être paresseuses, mais vraiment elles ont vécu des dingueries.
Caro Tricote: Alors on pourrait dire qu'un vingt-cinq ans aujourd'hui, il n'a pas la maturité d'un vingt-cinq ans de 14 dix-huit certes, mais bon est-ce qu'il faut absolument être trop responsabilisé trop vite, trop mature trop vite, je veux dire vingt-cinq en vrai ce n'est pas grand-chose. Donc ça reste des jeunes qui sortent généralement de leur master qui viennent de finir leurs études et qui sont très très motivés à avoir un boulot, commencer à concrétiser toutes leurs leurs enfin concrétiser leurs études, oui à commencer à avoir la partie pratico pratique de tout ce qu'ils ont appris et ils arrivent dans un univers qui leur donne claque claque pendant des mois et des mois et oui même en étant très jeune, elles terminent par des burn-out et j'ai même l'impression que c'est quand même des burn-out sévères parce que j'ai l'impression qu'ils ont une pression de réussite plus importante et que parce que c'est des jeunes, on les exploite beaucoup plus donc elles se retrouvent avec des horaires à rallonge, une charge de travail immense. Donc et ça reste encore une fois, ça reste des jeunes. Du coup le stress, l'incertitude, l'instabilité tout ça, ce n'est pas forcément facile pour eux de réguler tout ça surtout si on ne leur a pas appris à le faire et il y a toujours ce manque de reconnaissance et de soutien parce que tu comprends tu es stagiaire, tu viens d'arriver, tu es petit, tu es jeune, tu n'as pas d'enfant donc voilà c'est peut-être aussi un profil finalement qui est quand même écrasé dans le milieu professionnel. Donc cet épisode il est vraiment basé sur ce que j'ai pu, sur les conversations que j'ai pu avoir avec elles. Elles vont te dire à peine tu es entré dans le monde du travail, on te demande d'être performante, polyvalente, ultra productive comme celle qui est là depuis 20 ans. Alors que bon tu viens d'arriver et tu as juste ton diplôme en réalité, il te faut quand même quelques mois de formation, il faut que tu fasses le tour du truc. Donc tu vois il y a comme une pression de débrouille toi et fait aussi bien que l'autre.
Caro Tricote: Il y a cette culture aussi de tout donner pour réussir, c'est-à-dire qu'on a trop glorifié le travail acharné, les heures supples, le sacrifice faire ses preuves et compagnie que les jeunes pros maintenant bossent comme des fous et par contre ils s'écroulent en silence. Surtout qu'il y a cette instabilité, c'est-à-dire qu'aujourd'hui tu as moins de CDI que d'habitude, enfin il y a moins de taf, tu passes énormément d'entretien pour avoir une place, voilà il y a quand même le chômage en France qui qui prend de plus en plus de place dans la société. Donc il y a vraiment cette pression des contrats précaires, des stages sous payés, des CDD qui s'enchaînent, ils trouvent toujours des manigances pour pouvoir te proposer plusieurs CDD même si c'est illégal mais bon ils vont te faire des pauses, des carences et compagnie. Donc ils ont cette peur en fait ce sentiment d'insécurité parce qu'ils n'arrivent pas à se projeter dans le boulot, il n'y a pas de c d qui se profile et elle continue à se donner à fond pour ne pas perdre le peu qu'ils ont. Et puis il y a vraiment cette maltraitance, cette maltraitance au vu de ton statut de stagiaire de comment appelle ça j'allais dire intermittent le spectacle non alternant voilà ton statut d'alternance je pense que c'est plus ou moins la même chose ou parce que tu viens d'arriver parce que tu es en CDD parce que tu es en contrat précaire et compagnie tout ça fait qu'ils vont demander beaucoup plus à cette personne-là parce que inconsciemment ils se disent elle va faire son boulot parce qu'il lui faut une appréciation, elle va aller jusqu'au bout parce qu'il lui faut son année, elle va faire tout ce qu'on lui demande parce qu'elle veut son CDI, voilà il y a une sorte de chantage professionnel du coup, je ne sais pas si le terme est correct, mais il y a vraiment une maltraitance, moi je l'appelle maltraitance tout court parce qu'on parle mal à ces gens, on leur donne beaucoup trop de travail que ce qu'on ne veut pas faire, donc ça devient comme des larbins et plus ils sont vraiment quasiment pas payés. Pour la plupart ils sont censés être formés pendant cette période-là, mais combien ne le sont pas du tout Il te dit j'ai passé 6 mois à faire des cafés et des photocopies. Non franchement les les jeunes pros, on l'a tous été donc on sait ce que c'est, c'est juste qu'aujourd'hui il y a une meilleure prise de conscience de soi, de ce qu'on veut, de ce qu'on ne veut pas, de prendre soin de soi, de prendre soin de sa santé mentale, physique en fait je pense que la différence entre nous et la génération qui vient, c'est que la génération qui vient refuse tout simplement de laisser refuse de de travailler coûte que coûte et de ne pas réagir, de ne pas s'indigner et bravo franchement bravo. Quel est le bénéfice franchement Allez, celle qui a 40 ans de d'expérience dans une boîte et qui termine en burn-out, 0 reconnaissance et tout le monde lui dit qu'elle est faible et qu'elle n'a pas su gérer la pression et quand elle est en arrêt personne ne prend de ses nouvelles au contraire on la harcèle quand est-ce que tu reprends quand est-ce que tu reprends et quand elle veut une rupture conventionnelle on veut lui claquer une faute professionnelle pour la virer coûte que coûte qu'est-ce que tu as gagné Quelle est la fierté de dire j'ai donné 40 ans de ma vie à une entreprise qui finalement ne m'a rien donné en retour Qui dit c'est quoi le, c'est quoi le bénéfice À quoi ça a servi Non, je pense à mon avis, il n'y a pas grand-chose.
Caro Tricote: À quoi ça a servi C'est quoi la satisfaction On va la chercher le terme. Quelle est la satisfaction de de vivre ce parcours-là Honnêtement. Donc sérieusement que les jeunes aujourd'hui n'acceptent pas certains contrats, n'acceptent pas des comportements au boulot, n'acceptent pas des missions parce que ils ont compris que ce n'est pas dans leur intérêt et ce n'est même pas un intérêt financier, c'est une question de santé physique et mentale, c'est très bien, c'est très très bien peut-être que c'est comme ça que le monde du travail va changer Aujourd'hui le monde du travail il pu, il est grave, il est criminel pour certaines personnes. Alors on ne va pas reprocher aux jeunes d'être beaucoup plus d'être beaucoup plus plus dans la prévention et de prendre soin d'eux. En tout cas les signes du burn-out chez les jeunes pros sont les mêmes que chez les pas jeunes pros. Nous avons le même corps, nous avons les mêmes mécanismes donc ça reste toujours la même chose, la fatigue extrême, la perte de sens, la perte de motivation, l'irritabilité, l'anxiété, beaucoup d'anxiété, beaucoup beaucoup d'anxiété chez les jeunes pros. Le trouble du sommeil pas tant que ça parce qu'ils dorment pas bien de base avec les réseaux sociaux et les écrans ils ne dorment pas bien mais c'est vrai que ça vient aggraver un peu la situation. Après beaucoup de doutes sur soi, sur ses compétences, beaucoup d'appréhension quand il s'agit de faire sans taf, beaucoup de remises en question, très peu de confiance en soi, donc ça peut engendrer voilà des pensées négatives, une grande démotivation alors que bon si toi tu as déjà 40 ans dans la la boîte, tu sais très bien qu'en termes de compétences tu as ce qu'il faut, tu as de la bouteille, ça va plutôt aller taper sur autre chose.
Caro Tricote: Alors que voilà une jeune aide qui commence tout juste, elle aura beaucoup de doutes sur ses compétences, elle aura pas beaucoup confiance en elle parce que tu comprends c'est la dernière, elle vient d'arriver, tout le monde est là depuis très longtemps et elle, elle ne sait rien sur rien, en tout cas elle se dit qu'ils se disent que je ne sais rien sur rien et ça donne beaucoup d'anxiété ce que je disais il y a 2 secondes et ça mange énormément d'énergie et du coup ça donne un surinvestissement peut-être un peu précoce, un perfectionnisme vraiment à outrance et ça perd énormément d'énergie. Énormément de temps, émotionnellement parlant pareil ça se vide et c'est des personnes qui qui qui perdent le lien social trop tôt je trouve. C'est-à-dire qu'une nana de de 50 ans si elle vient me dire moi je sors plus alors que il y a 5 ans je sortais, bon ça va, tu as quand même 50 ans. Mais si tu as vingt-cinq ans et tu me dis j'ai plus d'amis, j'ai plus de sorties, je fais plus rien, il n'y a que le boulot dans ma vie, je trouve ça beaucoup plus inquiétant. Parce que vingt-cinq ans tu as toute la vie devant toi, si tu n'as plus de lien social aujourd'hui, si tu n'as pas de de de place pour toi dans ta vie à vingt-cinq piges, bon ça va être compliqué pour la par la suite. Tu démarres très mal Et c'est dommage étant donné que le burn-out ça brise l'individu encore une fois, je je reviens là-dessus, c'est une question de santé physique et mentale, mais le temps de te reconstruire, de te retrouver une place dans la société et tout ça et tout ça, mais les années passent quoi, c'est dommage. C'était censé être pampé à plat, tu es censé être au top du top à tes vingt-cinq ans. Si maintenant tu commences avec des dépressions et des antidépresseurs juste pour le boulot, je trouve ça plus inquiétant que lorsque ça arrive à quelqu'un qui a déjà vécu, qui a déjà fait plein de choses, qui s'est déjà éclaté, épanoui et bim à un moment donné le burn-out qui est arrivé vers quarante-cinq ans et compagnie.
Caro Tricote: Pour revenir à ces jeunes salariés qui font des burn-out dès leur première expérience professionnelle, il n'y a pas quinze-mille façons de ralentir vraiment pour le coup ça va être toujours la même chose à savoir apprendre à dire non, ce qui est très difficile je sais bien je le conçois que lorsque tu es en CDD ou en stage tu n'oses pas parce que tu ne veux pas perdre le peu de choses tu as, mais ça ne veut vraiment pas dire que tu dois tout accepter parce que ça revient à te manquer de respect plus plus plus et encore une fois tu commences tout juste. Tu commences tout juste. Donc quitte à dire non trouver quelque chose d'autre, tu commences tout juste. Au contraire, dis-toi que je vais faire en sorte d'avoir le bon comportement, la bonne façon de faire dès maintenant, voilà dès mes premières expériences pour éviter d'avoir un burn-out à quarante-cinq ans et à 50 ans. Donc vraiment pose des limites claires, pas de mail pro après une certaine heure, celle que tu estimes bonne, pas d'heures sup si ce n'est pas payé. J'ai une nana récemment, un appel offert pendant des années, elle ne demandait pas à payer ses heures sup. Et le jour où elle en a eu marre, elle est partie demander à être payée, on l'a envoyé bouler en disant non, d'habitude on ne te paye pas, écoute si tu veux qu'on te paye tes heures sup, il ne faut pas arriver 10 minutes en retard le matin. Vraiment dis-toi que plus vite tu poses tes limites mieux c'est.
Caro Tricote: Après je dirais fais-toi accompagner pour structurer ton énergie, ton temps, savoir quand est-ce que tu peux optimiser ton travail parce que tu es plus efficace à ce moment-là, quand est-ce que tu dois lever le pied, revoir ton organisation, tu peux faire ça avec un professionnel pour le point de vue extérieur, pour la méthode, voilà pour ne serait-ce que l'écoute, le soutien que tu n'as pas forcément au boulot. Et après, toujours faire des pauses stratégiques, c'est-à-dire que le cerveau surmené n'est pas productif, il a besoin, il a besoin de se reposer et apprend à déconnecter. Vraiment dès maintenant, c'est toi qui m'écoutes et qui a ton premier boulot et tu sens que ça se passe mal, vraiment apprend, décortique la croyance qui te dit que le travail c'est la vie ou la vie c'est le travail, je sais plus et comprend que le job n'est pas ta vie. Il fait partie de ta vie, mais toi ta vie, il y a toi, il y a ton tissu social, il y a ton tes projets personnels, il y a tes loisirs et à côté tout ça, il y a le travail. Parce que si tu te laisses du temps pour toi, pour les autres et pour des projets personnels, je ne sais pas moi je pense aux militants, aux volants, aux bénévolat, c'est du temps quand même et ça les nourrit, ça les recharge, ça leur permet de donner du sens à leur vie quand le boulot est peut-être un peu trop alimentaire donc vraiment le job n'est pas ta vie planifie une vraie vie avec différentes sphères quoi avec différents domaines alors je dis pas qu'il faut avoir vingt-cinq pour 100 vingt-cinq pour 100 non, mais il faut que ça reste harmonieux. Tu as besoin de laisser de la place à plein de choses dans ta vie notamment à ta personne et apprend que le cerveau repos, ça se provoque quelque part, donc voilà, tu as vingt-cinq ans, profite, fais de la cohérence cardiaque tous les jours jusqu'à ce que ça devienne limite un automatisme, que ta respiration devienne ton meilleur allié pour réduire le stress quand tu le sens en train de monter. Ça t'évitera énormément de de mauvaises prises de de décisions par la suite. Et pour trouver un équilibre entre ambition et bien-être, parce que voilà tu commences tout juste et tu as envie de d'évoluer, voilà tu as forcément des objectifs, mais honnêtement ça ne sert à rien d'être au sommet de la hiérarchie si tu es dépressive en rentrant toute seule chez toi.
Caro Tricote: Donc revois tes objectifs, est-ce que ce job t'épanouit vraiment ou est-ce que c'est juste une pression sociale et en vérité tu as envie de faire autre chose. Personne ne va te donner une médaille parce que tu as tenu tu vois, tu as tenu au détriment de ta santé, tu as été très persévérante pour nuire à ta santé, il n'y a personne qui va venir te dire ah ouais tu es trop forte toi, tu n'as rien dit jusqu'à ce que tu t'es retrouvé à l'hôpital pour urgence de je ne sais quoi. Donc vraiment entoure-toi des bonnes personnes, va voir aussi les encore une fois les institutions qui peuvent t'aider et rappelle-toi que ta santé mentale est plus précieuse que n'importe quel boulot et plus précieuse que n'importe quelle thune parce que des fois on arrive à un degré de d'état physique détérioré que même tout l'or du monde ne saura pas te guérir ou te soigner. Vraiment il faut se rappeler que l'argent a ses limites, nous rend heureux sur beaucoup de choses, il n'y a aucun problème là-dessus. Mais honnêtement il a ses limites. Notre santé devrait rester la chose la plus importante qui soit. Donc pour conclure, je dirais que réussir ne doit pas rimer avec souffrir, ta valeur ne dépend pas de ton job et prend soin de toi avant d'être à bout parce que tu es jeune et que tu as la vie devant toi, rien ne justifie de laisser sa peau pour une ambition professionnelle. En tout cas merci plus plus pour ton écoute.
Caro Tricote: Si tu veux soutenir le café des Burns, tu peux me laisser un avis, me mettre 5 étoiles sur la plateforme de Apple podcast. Tu peux partager ce podcast à une jeune salariée qui pourrait en avoir besoin ne serait-ce qu'en prévention et pour échanger, me solliciter, je te donne rendez-vous sur Telegram, sinon on se capte la semaine prochaine pour un nouvel épisode et d'ici là booste ton feeling good.