Speaker A: Coucou, bienvenue au Café des Burnies, le podcast qui prend soin des nanas en burn-out. Je m'appelle Sarah,
Speaker B: je suis infirmière naturopathe, et ma mission est de t'aider à déculpabiliser, à sortir de ton isolement pour recharger tes batteries et être épanouie. Chaque semaine, que ce soit en solo ou avec une nana inspirante, on parlera dévalorisation, échecs, mais aussi résilience, espoir, reconversion et surtout trichothérapie. Si tu es concerné par ce podcast, si tu te reconnais dans mes épisodes et si tu as envie de retrouver ton peps, d'enfin sortir de cette situation et de remonter la pente, tout simplement si tu te rends compte que toute seule tu n'y arrives pas et que tu as besoin d'être accompagnée, réserve ta séance de coaching offerte. On prendra le temps de parler de toi, de ce que tu affrontes en ce moment et on verra ce que tu peux mettre en place et si je peux t'aider. Maintenant détends les épaules, cohérence cardiaque et profite pleinement de cet épisode. Alors aujourd'hui je reçois Sarah de Les Pas Petits qui va nous parler de son burn-out. C'est une nana que j'ai rencontrée dans un groupe d'entrepreneurs qui s'appelle le gang des liloises Et tu verras que sa version du burnout, on en a déjà parlé en réalité, mais elle insiste sur le fait que ce n'est pas toujours une question de surcharge de travail, mais c'est souvent une question de valeur et d'alignement.
Speaker C: Bonjour à tous, moi c'est Sarah, j'ai 34 ans et je suis maman de deux petites filles, Roman et Olivia, qui ont 4 ans et demi et 2 ans. Je travaillais avant dans l'agroalimentaire en marketing et j'ai vécu dans pas mal de pays, notamment au Vietnam, en Turquie et récemment on est revenu dans le nord de la France où je continue mon travail.
Speaker B: Au Vietnam, t'as vécu longtemps 3 ans. Et c'était comment
Speaker C: Super bien. Franchement. C'était chouette. T'as
Speaker B: le retour ici.
Speaker C: Et 5 ans en Turquie, donc 8 ans à l'étranger. J'ai rencontré mon mari qui est français au Vietnam.
Speaker B: Et t'as eu tes enfants en Turquie
Speaker C: Roman est né en Turquie, oui, à Istanbul.
Speaker B: Franchement c'est super intéressant quand même parce que ça ouvre pas mal l'esprit de voyager, de vivre ailleurs.
Speaker C: C'est clair, c'est clair.
Speaker B: Et quand tu dis agroalimentaire, c'était quoi ton poste toi
Speaker C: Moi j'étais en marketing dans une société qui fabriquait des produits agroalimentaires donc j'avais pour mission de les vendre et j'irais plein de pays, j'avais des équipes, j'étais hyper opérationnelle. Je dirais que le ressenti de burn-out, il n'est pas du tout arrivé à l'étranger, il est arrivé en retour en France.
Speaker B: C'est quoi, il y avait plus de pression ou justement parce qu'il y avait moins de... Est-ce qu'on peut rappeler ça de l'exotisme ou du folklore En tout cas, il y avait moins de découvertes Il
Speaker C: y avait moins d'opérationnels. Moi, ce qui me fait vibrer, c'est le terrain, les rencontres, l'action. Beaucoup plus politique et stratégique et je suis pas comme ça et donc une de mes missions c'était de prendre le café avec les gens pour écouter, comprendre, décrypter, être un petit peu l'oreille de mon chef et c'est pas quelque chose qui me plaisait. Et donc un peu perdue dans mes missions en retour de France où voilà c'était pas mes repères, j'acceptais le challenge mais c'était pas mes repères. Accessoirement, problème de santé, j'allais mieux mais envie de profiter aussi de ce renouveau de la vie et enceinte. Des enfants
Speaker B: en plus De ma deuxième
Speaker C: et donc je pense que c'est un peu ce ce mélange de tout qui a fait que je me suis sentie mal dans mon job et dans ma pas à ma place en tout cas.
Speaker B: Ça te correspondait plus quoi
Speaker C: Ça me correspondait plus, ça ne correspondait plus à mes envies et je sais pas, j'ai jamais demandé un avis médical sur ce burn-out, c'est moi qui l'identifie comme tel. Je trouvais que je ne correspondais pas non plus à mon chef, donc il était déçu. Et on arrivait dans un engrenage où moi j'étais déçue de lui, lui il était déçu de moi et on n'était pas du tout bien. Et moi ça me faisait perdre confiance en moi au fur et à mesure de cette relation qui était plutôt pour moi nocive, qui n'a pas duré très longtemps du coup parce que je me suis sentie très mal très vite et donc du coup j'ai envoyé plein de signaux je pense aux gens autour de moi, ça va pas, ça va
Speaker B: pas, ça va pas en fait ton attitude elle change ta façon d'être elle change parce que t'es pas bien dans ta peau, t'es tellement pas en phase avec toi même que oui ça se ressent, on le dit aujourd'hui quand t'es alignée tu rayonnes et bah quand t'es désalignée bah pareil t'es bourrée et les gens s'en rendent compte et donc
Speaker C: Du coup je pense que de fil en aiguille, tout le monde s'en est rendu compte et ils m'ont bien rendu service en me disant je pense que on devrait arrêter. J'avais déjà fait beaucoup de dommages sur ma santé psychologique et émotionnelle et physique. Du coup quel soulagement quand c'est arrivé de se séparer en fait. Mais c'était dur pour moi parce que c'était plus de dix ans dans la même société avec des super missions, un épanouissement professionnel au top. Mais comme quoi un management différent, une vie personnelle qui change, ça fait un burn out qui arrive...
Speaker B: Non mais vois le décalage quoi, toi t'étais partie pour sillonner le monde, découvrir des cultures... Non mais c'est vrai, t'étais dans la découverte, dans la culture de A à Z, du matin au soir, du jour au lendemain t'arrives dans le Nord, où tu te retrouves à faire de la politique, et j'imagine t'as peut-être essayé de changer de poste, un truc comme ça
Speaker C: Bah on m'a... Non, en fait, je pense que j'étais trop... J'ai pas essayé parce que je venais de commencer cette mission, je me suis tenu à corps et âme dans cette mission mais j'aurais pas dû, j'aurais dû le dire tout de suite, ça me correspond pas. On m'avait prévenu, on m'avait dit que c'était un poste compliqué avec un management compliqué, Donc j'étais attendue, les gens le savaient, j'ai remplacé quelqu'un qui était parti en burn-out.
Speaker B: Ah T'as pas fait tilt
Speaker C: Non, mais je me suis dit je
Speaker B: suis costaud, je connais
Speaker C: le management, je connais la boîte, je vais y arriver. En fait non, parce que je me suis trop donnée personnellement aussi dans mon truc et que c'était peut-être aussi un moment de ma vie où j'avais envie d'être écoutée en tant que maman, qui voulait à l'été. Alors J'en piétais pas du tout sur les horaires, mais je sentais
Speaker B: que ça
Speaker C: gênait. Et puis j'avais envie d'être là pour mes enfants et on m'en donnait plus l'opportunité. J'avais perdu cette autonomie à l'étranger que j'avais, où je faisais mes semaines comme je le voulais. Et j'avais un bon équilibre, je partais beaucoup en déplacement, mais quand j'étais à la maison, je les voyais, ça m'allait. Et là, en fait, perte de repère complète, ça n'allait plus, ça a fait des étincelles.
Speaker B: Surtout si l'indépendance est importante pour toi, et que du jour au lendemain, tu te retrouves finalement un peu emprisonnée dans des horaires bien précises et tu dois être là. Et qu'on
Speaker C: fasse pas confiance là dessus. Je trouve que c'est... Quand on a fait ses preuves plus de dix ans dans la société, qu'on fasse pas confiance sur un peu de télétravail, un peu d'autonomie. En fait c'était au-delà de ma tolérance vis-à-vis de mes valeurs et tout ça. Je savais que je n'allais pas pouvoir changer mon manager et donc à partir de là c'est cause perdue. Donc j'ai préféré envoyer des signaux en disant bah sortez moi de là, moi je le ferai pas, sortez moi de là. C'est à dire Moi j'avais trop d'éthique pour dire je m'en vais, Puis ça me faisait peur aussi de me dire... Je m'en vais.
Speaker C: Pourtant j'avais des projets en tête, d'autres projets en tête, mais ça me faisait peur de franchir le pas. Et donc du coup, bah j'en ai parlé, comme je te disais, à mes collègues, à d'autres gens, et je pense que les gens m'ont parlé à mon manager et du coup on a eu cette discussion avec mon manager et du coup il a dit voilà ça se voit t'es pas heureuse on n'y arrive pas qu'est ce que t'en penses et du coup j'en ai profité pour tout lâcher j'ai dit je pense
Speaker B: que c'est mieux qu'on arrête. Franchement ça va.
Speaker C: Et j'ai même pas du tout pensé à ce moment là à changer de poste. J'étais tellement dans un mal-être que je voulais qu'on me laisse tranquille en fait.
Speaker B: D'ailleurs si on pouvait revenir un peu sur quand tu disais ça a eu un impact émotionnel et physique, est-ce que tu te rappelles un peu des symptômes peut-être
Speaker C: Une grosse fatigue, une impossibilité de penser à autre chose. J'étais focus sur le travail et en fait je trouvais que j'étais plus du tout efficace. Pourtant je bossais énormément alors que normalement je suis quelqu'un de très opérationnel, droit au but, si j'ai une heure je vais l'optimiser. Là je me perdais. Et puis de l'énervement vis-à-vis de ma famille, de me sentir incomprise, fatiguée, et puis débordée, complètement sous l'eau. Alors que deux ans plus tôt à l'étranger j'en faisais beaucoup plus donc j'avais du mal c'est ça c'est signaux je pense et puis pas de problème physique particulier mais vraiment une grosse grosse fatigue et je pense que j'étais pas épanouie, ça se voyait que je respirais pas.
Speaker B: Non mais tu as raison de préciser qu'avant avec beaucoup plus de travail ça se passait mieux parce que même si on parle d'épuisement lié au travail, en fait le burn out aujourd'hui il est défini, c'est pas du tout une maladie, c'est défini comme un symptôme c'est un épuisement professionnel, un épuisement qui est lié au travail. Alors du coup les gens pensent que plus j'ai du taf plus je risque un burnout, alors que pas du tout. Donc toi tu viens de le dire, tu avais beaucoup plus de travail avant mais ça se passait quand même très très bien. Tu arrives en France, t'as beaucoup moins de boulot, moins opérationnel tu
Speaker C: es plutôt
Speaker B: souvent assise sur une chaise et compagnie, ça se passait quand même pas super bien. Mais c'est
Speaker C: l'absence de maîtrise de mon emploi du temps et l'autonomie. J'avais parfois trois réunions à la même heure.
Speaker B: C'est ça que tu me disais, c'est vrai. Elle est intéressante cette anecdote. Raconte, je te jure, ça vaut le détour. C'était fou,
Speaker C: pour moi j'avais l'impression que j'avais envie de rire avec mon chef quand il m'a sorti ça mais en fait non il rigolait pas
Speaker B: il y en
Speaker C: avait trois à la même heure il me demande de choisir donc j'en choisis une et il me retrouve à une des réunions et me demande pourquoi je suis pas à l'autre et je lui dis bah j'ai choisi et il m'a dit bah tu te débrouilles mais je veux le compte rendu des deux autres. Et en fait, je
Speaker B: suis ce genre de... Donc mesdames, si vous avez la solution
Speaker C: pour se doubler, se tripler ou
Speaker B: je sais pas, se
Speaker C: téléporter, faire
Speaker B: de la projection astrale, je sais pas, si vous avez
Speaker C: une solution... Voilà, ce genre de paroles, en fait, je pense que quand on est déjà en détresse et ben ça...
Speaker B: En plus attends je veux dire quand un individu raisonné te sort une phrase comme ça, tu te dis s'il le dit c'est qu'il y a moyen parce que sinon...
Speaker C: J'ai pensé comment je pouvais faire, donc je me suis dit bon 15 minutes, 15 minutes puis de quoi on a l'air vis à vis des autres
Speaker B: et puis comment tu fais le compte rendu d'une réunion si t'assistes à un
Speaker C: cadre non j'ai trouvé et voilà et c'est là où une personne qui est pas en burn out va réfléchir, répondre de manière saine Moi j'étais déjà dedans je pense et donc du coup ça m'a un peu plus minée en disant qu'il a raison je suis trop bête Comment je fais pour pas être au 3 je suis débile et je suis pas à la hauteur et j'étais déjà dans cet engrenage alors que maintenant on me poserait la question
Speaker B: non non franchement quand tu m'avais raconté celle la j'ai dit c'est costaud et à mon avis le mec en question il doit pas être bien non plus dans sa peau parce que pour sortir des amis comme ça je comprends pas franchement si vous avez une solution les filles moi je suis preneuse comment est ce qu'on peut faire pour assister à trois réunions en même temps ou comment
Speaker C: on peut répondre à cette personne de manière saine
Speaker B: mais ceci dit, c'est quand même sympa à tes collègues d'avoir, tu sais, véhiculer un peu l'enfant pour qu'elle arrive jusqu'au chef et puis même au chef d'avoir finalement peut-être pris conscience, j'en sais rien parce que d'autres n'y prendraient même pas le temps de réfléchir et ils attendent que tu démissions. On va dire voilà, le bon côté... Le bon
Speaker C: côté c'est que ça s'est passé rapidement, le mauvais côté c'est que j'aurais sûrement pu m'épanouir dans d'autres départements et qu'on ne s'est pas donné la peine de réfléchir sur mon cas, ce que j'aimais, ce que je n'aimais pas. C'est juste que ça se passe mal, on arrête. L'un dans l'autre, c'était avant les vacances d'été. Moi, j'avais déjà des projets en tête. Ça m'a donné un bon coup de pied aux fesses. J'ai pris deux mois de vacances comme j'avais pris. J'ai profité de mes enfants, j'ai allaité avec plaisir et donc ça m'a reboosté. J'ai décidé de couper complètement les ponts avec mon ancienne société parce que j'avais besoin d'oublier.
Speaker C: Et maintenant je suis hyper apaisée vis-à-vis de ça, je pourrais aller revoir dans la rue, ça me ferait plaisir. Comment j'ai soigné la chose, parce que c'est pas une maladie, mais c'était pour moi de faire un bon break et de me reconstruire avec un nouveau projet pour progressivement reprendre confiance en moi. Parce que quand même je suis sortie de cette expérience bien abattue en termes de confiance. Donc il fallait un projet, un challenge. Je ne me sentais pas de repartir en société suite à cette expérience. Et donc du coup ça se construit, là ça fait deux ans, j'estime que maintenant j'ai un peu confiance en moi, mais c'est vraiment un vrai travail. Il faut vraiment réagir vite quand on sent les symptômes je trouve parce que moi même c'était court et du coup je suis remontée vite mais je pense que ça peut vraiment affaiblir une personne
Speaker B: donc lorsque tu réagis tout de suite et bien c'est bien après bon ben il y en a qui sont tellement... Tu vois toi t'as parlé de ton entourage qui a tiré un peu la sonnette d'alarme, ça arrive beaucoup, moi j'en ai eu pas mal autour du micro qui disent c'est telle personne, c'est telle personne, qui m'a dit là stop, faut que tu arrêtes. Il y en a malheureusement qui n'ont pas cette cette opportunité, je crois que mon copain l'a appelé parce que je chante ça veut rien dire, mais qui n'ont pas ça en tout cas, n'ont pas cet épisode de leur vie où un membre de la famille dit attention et donc ils sont dans leur routine à donner à fond et espérer que ça va mieux dans quelques semaines, je me prends deux semaines de repos et après ça va aller, je donne encore 15 000 efforts et puis après ça va aller donc ça peut durer vraiment des années avant qu'il ne chute, avant qu'il ne tombe. C'est pour ça que je dis souvent que c'est des personnes résistantes. Si tu tiens un burning pendant quatre piges, c'est que tu en as de la ressource.
Speaker C: Mais de toute façon, ça arrive aux gens qui sont surmotivés, qui sont surinvestis parce qu'ils ont une grosse éthique professionnelle. Donc je pense qu'il faut pas se penser plus mauvaise qu'une autre. Ça arrive justement parce qu'on est hyper investi et donc il y aura d'autres opportunités professionnelles où on pourra prouver ce qu'on vaut. C'est aussi une question de relation avec ton manager qui peut être la bonne et parfois c'est un loupé et c'est tout. Quand j'ai eu l'offre, j'avais deux offres, j'avais deux managers et en fait j'ai pas choisi. Et en fait le destin aura été tout complètement différent mais c'est tout. Maintenant quand je vois ce que je fais, je suis hyper contente que ça s'est arrivé comme ça.
Speaker B: Parce que déjà tu as pris du temps pour aller t'éteindre, il faut rappeler que quand tu es à l'aide, tu produis de l'ocytocine qui est quand même une hormone de bien-être, de plaisir, donc rien que ça, ça peut vraiment aider quelqu'un qui est épuisé émotionnellement. Et puis quelque part, ça veut dire que tu es revenue un peu dans... Tu parlais de repères, donc tu es revenue un peu vers ce qui te motivait le plus, ce que tu avais envie de faire à ce moment-là. Et donc tu as enchaîné tout de suite sur le projet.
Speaker C: Mais ça, Pour moi, c'était mon moyen de rebondir. Il y aura peut-être des personnes qui ont besoin de temps. Moi, c'était mon remède. Repartir sur de l'opérationnel et de l'autonomie, tout ce qui me manquait dans ce poste. J'avais déjà le projet en tête et c'est ma famille. Je suis bien entourée parce que mon mari fait partie d'une famille d'entrepreneurs. On s'était mariés avec Etienne dans la séparation des biens en se disant « un jour, je créerai ma boîte
Speaker A: ».
Speaker C: Je savais que je voulais le faire. Et là, en plus, j'avais l'idée. Je me suis mise tout de suite. On est parti au Portugal en vacances juste après la séparation avec ma boîte. J'ai appelé des consultants textiles pour parler de mon projet depuis le Portugal. Ça m'a permis de me rassurer moi-même en me disant que je vais rebondir. C'est super, j'ai déjà un autre projet. Ça me permettait aussi de prendre le temps avec la famille.
Speaker C: Donc je faisais ça pas à temps plein, je m'occupais de ma famille et je faisais cette mission de développement de mon projet à mi-temps. Et c'est là où j'ai décidé de me lancer sur mon activité, d'être entrepreneur, de lancer mon projet de chausson made in France qui s'appelle Les Pas Petits. C'est pas que pour les petits. C'est chou.
Speaker B: Je kiffe.
Speaker C: Et c'est un projet perso et pro qui me ressemble parce que je suis à fond, je suis autonome je fais tout toute seule c'est vraiment de l'opérationnel pur et dur mais je le fais comme je veux Quand tu dis
Speaker B: de l'opérationnel, comme ça les gens y comprennent, c'est-à-dire que le tissu, il vient quelque part en France, tu vas aller le voir pour le choisir. Ensuite, ce tissu-là, tu le fais couper en France. Je vais
Speaker C: aller le chercher. Je vais faire des kits pour les couturiers, les couturiers qui sont basés dans le nord de la France, dans deux ateliers, dont un atelier de réinsertion de femmes en difficulté sur béthune. Je vais aller chercher mes chaussons terminées, on va les mettre dans des pochons qui sont fabriqués à Lille par une couturière indépendante et on va vous les envoyer par moi-même et Louise actuellement qui est en stage en France. Donc c'est ce que je voulais, de l'éco-responsable, du made in France, quelque chose de propre et puis les chaussons sont top parce qu'ils vont dans l'eau, on peut les laver en machine, ils sont antidérapants et c'est vraiment une seconde peau. C'est le principe de la sensation pieds nus. Et cette idée vient tout simplement d'un besoin pour ma fille. Je trouvais pas du tout ce que je voulais en France donc je me suis dit on va le faire et challenge accepté. Au début on l'a fait pour des potes, les potes ont aimé et puis après les potes de potes et du coup après je me suis dit ok j'en ai marre de faire pour
Speaker B: les potes de potes.
Speaker C: Je me lance. Et j'ai créé ma marque. Donc, c'est marrant parce que j'ai aidé à vendre les marques des autres dans mes métiers d'avant. Là, c'est ma marque à moi. Et puis, ça me permet de me reconstruire aussi. En fait, je n'ai pas montré mon visage pendant un an sur les Pavetti et vous voyez, là, c'est la deuxième année. On commence à me voir. C'est aussi le cheminement de la confiance en soi qui...
Speaker C: Qui... Je suis en train de me reconstruire. Et moi, mon moyen de reconstruction, c'était par une expérience pro pour me prouver que j'avais tout pour réussir. C'était juste un problème d'alignement. Et on peut pas l'expliquer, c'est arrivé, c'est arrivé et ça m'a reboosté et au final je suis hyper contente de cette reconstruction, pas contente de ce qui m'est arrivé mais contente de la reconstruction qui est derrière et donc je pense que c'est vraiment faut se redonner confiance en soi, Faut se laisser un peu de temps. Et moi maintenant je suis ravie, je suis contente d'en parler. C'est la première fois que j'en parle. Alors je fais attention, je suis vigilante aux symptômes.
Speaker C: Parce qu'on a beau avoir sa boîte, ça peut quand même arriver. Donc un peu de vigilance et puis je sais maintenant poser un peu plus les limites et je pense que je saurais reconnaître ce qui m'est arrivé. Et ça c'est bien parce que j'ai plus trop de personnes autour de moi pour me dire parce que j'ai pas de collègues mais c'est bien de connaître un peu les symptômes et les indicateurs. Mais c'est vraiment concret
Speaker B: lorsque tu vis tes valeurs, lorsque tu es alignée avec ce qui est important pour toi, en plus tu as parlé, c'est-à-dire ta boîte elle est non seulement propre, éthique dans le sens fait en France avec des matériaux de qualité, écologique et tout ça, mais en plus t'aides un centre de réinsertion pour femmes donc il y a quand même de l'humanitaire quelque part et Il y a quand même de l'humanitaire quelque part, il y a quand même de l'altruisme. Tu vois, c'est étudier et c'est pour répondre à tes valeurs. Au quotidien, tu réponds à tes valeurs. Ça ne peut que te nourrir. Ouais, c'est ça. Ça ne peut que te nourrir. Si au quotidien, tu es en conflit de valeurs, ça ne peut que te détruire, en fait, c'est tout. Mais par contre, il y a beaucoup de personnes qui ne connaissent pas leur valeur.
Speaker B: C'est pour ça que l'introspection, la connaissance de soi, c'est super important. Et quand tu dis...
Speaker C: Et on change aussi
Speaker B: Moi mes valeurs il y a
Speaker C: 10 ans, c'était pas les mêmes.
Speaker B: Ah oui, oui.
Speaker C: Et avec l'arrivée de ma deuxième fille, j'ai replacé mes valeurs hautes qui étaient plutôt la maternité même si je suis une personne très active qui a envie de bosser à fond, j'ai des priorités quand même à certains moments de ma vie et en fait j'avais pas ça du tout avant. Et donc du coup peut-être que mon manager me pensait comme il y a dix ans et ça aurait collé et que voilà c'est pour ça que je parle d'alignement c'est que j'en veux à personne dans cette histoire c'est que en fait ça n'a pas fonctionné. C'est juste
Speaker B: que toi t'avais évolué et en France non. Je dirais même qu'en France t'étais partie dans l'autre sens, t'avais évolué dans l'autre sens, pas dans le tien. Ce que je te disais tout à l'heure, avant la naissance du grand, moi j'étais partie pour passer des concours, je voulais être dans le cadre, je voulais vraiment évoluer dans là où je bossais. Puis après il y a eu l'enfant et c'est tout, on change. Tes priorités, exact, tes priorités changent, tes valeurs évoluent, on évolue. Tu peux pas rester la même à 15 piges, à 25, à 45, c'est pas possible. Donc il faut se connaître et suivre un peu ses priorités, ses valeurs. Et après effectivement lorsque tu te connais, bah tu connais tes limites.
Speaker B: Tu les vois arriver. Par exemple aujourd'hui je sais qu'à chaque fois que j'ai un afte, ça veut dire que ça a lavé le pied. Là j'en ai un ici, et je suis naze. Ça veut dire que je dois lever le pied. Il y a dix ans, je pensais que c'était la banale. J'arrêtais pas de demander à mon médecin traitante pourquoi j'ai des aftes. Mais j'avais de ces apes et de ouf. Il me disait que c'était l'alimentation.
Speaker B: Très peu me parlait de stress ou de fatigue. Et c'est maintenant, je sais que l'afte chez moi c'est un signe de lève le pied, c'est beaucoup. Je trouve que c'est dommage que les médecins ne soient pas
Speaker C: plus vigilants. Tant que c'est de la psychologie, enfin ça dépend des médecins mais en général ils s'en fichent un peu et donc du coup c'est pas alertant. Moi j'avais mes deux pieds, j'avais mes deux bras, je pouvais aller au boulot les gens me disaient en plus bah tu vois t'as du lait c'est que t'es pas stressé, enfin y'a des trucs un peu un peu un peu bizarre quoi Et donc non c'était pas possible franchement. Mais c'est tout, maintenant je suis ravie. Et si j'avais peut-être un conseil à donner c'est de rester vigilant de sa propre personne, de s'écouter, pas trop, mais s'écouter un peu, écouter son corps, cette fatigue qui peut être extrême, qui n'est pas du tout justifiée, parce qu'on se dit en fait il y a deux jours j'étais capable de faire la même chose et là, pas, ou il y a deux ans comme moi par exemple, peut-être être vigilante de ça et en parler avec des collègues. Moi c'est mes collègues qui m'ont sauvée finalement.
Speaker A: En parler tout court
Speaker B: parce que du coup si on pense aux nanas qui ne travaillent pas, qui sont déjà entrepreneurs ou qui sont juste... Qui ne travaillent pas donc elles vont à la maison, maman attend pleinement d'en parler tout court. Trouver quelqu'un, quelque chose, un forum, ce que tu veux, mais il faut en parler, ça c'est sûr.
Speaker C: Parce qu'on n'a pas tous oublié le luxe de se dire bon je lâche tout, je ferai ma boîte, on a besoin de vivre, on a besoin de salaire et tout donc c'est vrai que c'est pas aussi peut-être aussi simple pour tout le monde. Moi je me suis dit tant pis je le fais et j'arrête et on a vécu sur un salaire pendant un an. Je comprends que ce soit pas facile donc il faut peut-être en parler à son manager, essayer comme tu dis de trouver un autre département qui conviendrait mieux. Mais en tout cas, il ne faut pas rester dans cette situation-là parce qu'on perd confiance, on se met dans un trou et c'est pas sain.
Speaker B: Donc aujourd'hui pour toi ça va Ça
Speaker C: roule Ouais ça va super franchement. Je suis sereine, j'ai plein de responsabilités, plein de boulot. Voilà encore plus qu'avant mais en fait je le vis bien et donc c'est vraiment pour montrer que c'est pas un problème de résistance à la tâche de travail qui fait le burn out c'est le sens, les valeurs la valeur haute, moi j'y suis, je suis un pont maintenant par contre si demain je dois redevenir salariée, ça va être autre chose parce que comme tu dis la route c'est indépendance, autonomie, maintenant je le sais ça va être compliqué, c'est pas ce que je veux les papetiers, ça marche bien, c'est le démarrage mais c'est cool.
Speaker B: Du coup là tu viens de finir ta campagne de financement et c'était des chaussons et c'était surtout des maillots, c'est un nouveau produit, c'est à dire qu'on peut trouver sur ton site. C'est des maillots pour enfants, garçons et filles et pour femmes.
Speaker C: Par exemple la maman a des bretelles croisées derrière, c'est-à-dire qu'on peut s'occuper de ses enfants sans que le maillot tombe, c'est hyper pratique tout en étant très beau. Et la petite fille c'est pareil, bretelles croisées parce que moi j'ai deux filles et vous allez peut-être vous y reconnaître mais les bretelles elles tombent constamment et je voulais pas ça et ça tombe pas et c'est super, c'est couvrant, le cou il est hyper couvert justement et sans anti-UV. Et le petit garçon c'est trop chou aussi, petit allez voir c'est entièrement doublé, sans couture.
Speaker B: De toute manière je mets le site en descriptif comme d'habitude, je mettrai aussi le compte Instagram comme ça s'ils veulent en savoir plus, ils savent où te trouver.
Speaker C: Ok, super. Merci beaucoup. Merci Sarah, c'était chouette.
Speaker B: Merci beaucoup pour ce partage. Ça va,
Speaker C: ça a été Très bien.
Speaker B: C'est bon. Donc si je devais résumer l'épisode, je dirais connaissance de soi, introspection, identifier ses valeurs, ses besoins, ses qualités, ses points forts. Tout ça est indispensable pour éviter un burn-out, mais aussi pour se reconstruire après un burn-out. Et c'est des choses que tu vas d'ailleurs trouver dans PIMP ta résilience. Vu que c'est à base de psychologie positive, nous allons identifier toutes tes forces pour que tu puisses t'appuyer dessus pour surmonter cette épreuve. D'ailleurs ce programme, il est adapté à quelqu'un qui est déjà suivi par une psychologue, par un psychiatre, voire qui est sous antidépresseur, ou qui est déjà suivi par une médecine douce type Naturo, Ayurveda, des trucs comme ça. Donc c'est vraiment le petit plus qui va venir t'aider à identifier tes besoins, tes priorités, tes valeurs et surtout te fixer des objectifs. Alors quand je dis des objectifs, c'est pas des trucs de ouf, ça peut tout simplement être j'ai vraiment du mal à me lever le matin de bon pied pour m'occuper de mes enfants, j'ai vraiment du mal à me retrouver dans une soirée avec des amis et rigoler tellement que je suis dans un mal-être, dans une tristesse, je me sens incomprise et voilà, je me replie sur moi-même et puis c'est tout.
Speaker B: Donc la résilience, elle s'entretient, il y a déjà tout un épisode là-dessus, elle se nourrit notamment via le bien-être et nous allons travailler pour tout ça, pour que tu développes justement cette résilience qui va te permettre de faire face à ta vie actuelle, pour pouvoir surmonter toutes ces cogitations, tout ce mal-être et reprendre ta vie et continuer à vivre et continuer à avoir des projets et continuer à avoir confiance en l'autre, confiance en l'avenir. Bien évidemment on va développer aussi ta confiance en toi, mais surtout pouvoir te projeter dans un avenir où effectivement tu vas être bien et tu auras une activité cool et épanouissante. Donc, si tu veux plus d'infos sur PIM ta résilience, le lien est dans les notes du podcast. De toute manière, comme d'habitude, tu trouves tous les liens dans les notes du podcast, notamment le site de Sarah d'ailleurs, son compte Instagram aussi. Et puis, si tu veux soutenir le podcast des Burnies, tu peux me laisser un avis. Me mettre 5 étoiles, ça me permet d'être bien référencée et donc ça fait vivre le podcast. Tu peux aussi le partager à quelqu'un qui en a besoin et sinon, bien, on se capte sur Instagram. Et D'ici la semaine prochaine, booste ton feeling good.