Le café des burnies - Pour sortir du burn-out

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Speaker A [00:00:00]:

Speaker A [00:00:00]:

Speaker A [00:00:00]: Alors aujourd'hui, je reçois Élodie Crépel. Élodie Crépel, elle a fait ses preuves, j'ai envie de dire. On a bien pu constater toute son expertise autour des neuro-atypiques, c'est-à-dire les personnes qui ont une certaine sensibilité ou un certain degré d'intelligence, ou des différences de perception du monde, ce qui les entoure, et surtout de soi-même. Et le but de tous ces livres, en fait, c'est de mieux se comprendre et de mieux s'accepter, même si on est différent avec notre voisin. Donc, c'est une médiatrice familiale, elle est maître en psychanalyse, elle est conférencière, formatrice, et vraiment elle a cœur à partager ses connaissances sur le sujet de tout ce qui est personnes atypiques, les neurones atypiques, on le voit sur Instagram, Ça se voit que c'est une passion. Moi, personnellement, je l'ai invitée dans ce podcast parce que réellement, j'ai l'impression qu'elle a à cœur de partager avec nous tout ce qu'elle connaît, tout ce qu'elle sait pour qu'on puisse mieux vivre nos différences. Donc, j'espère que cet épisode va t'apporter toutes les informations dont tu as besoin si jamais tu es concerné. Et sinon, ça fait toujours de la bonne culture générale. Et peut-être que tu vas reconnaître des personnes qui t'entourent, qui correspondent au profil que nous allons traiter dans cet épisode. Coucou, bienvenue au Café des Bernises, le podcast qui prend soin des nanas en burnout. Je m'appelle Sarah, je suis infirmière formée à la naturopathie, coach en résilience et passionnée de tricot. Et à travers mon podcast, j'aimerais t'aider à sortir de ton isolement, à déculpabiliser pour vraiment prendre soin de toi et sortir du burn out. Du coup que ce soit en solo ou avec une nana inspirante, et bien on va parler de désespoir, harcèlement, fatigue, mal-être, vraiment quand on est tout au bout du rouleau, mais aussi d'espoir, de reconversion, d'épanouissement, de bien-être, d'accomplissement de soi et surtout de trichothérapie. Pour faire le point sur ta situation et voir comment je peux t'aider, réserve ton appel découverte, tu trouveras le lien dans le descriptif. Maintenant, Détends les épaules, cohérence cardiaque et profite pleinement de cet épisode. Mélodie, comment tu vas Coucou, ça va, merci. Très contente et très flattée d'être invitée. Donc merci. Et moi, je suis super ravie de t'accueillir dans le podcast des Bernice, qui est un podcast donc réservé pour les femmes épuisées et en mal-être et qui veulent du coup reprendre goût à la vie. Et aujourd'hui, j'ai envie de parler de l'hypersensibilité, mais pas que, de toutes les différences. D'ailleurs, on verra dans les définitions pourquoi est-ce qu'on parle de différence. Mais avant tout, qui est Élodie Crépel

Speaker A [00:00:00]:

Speaker B [00:02:43]:

Speaker B [00:02:43]:

Speaker B [00:02:43]: C'est une bonne question. Il y a le côté pro, le côté perso. Je pense qu'on me connaît sur les réseaux sociaux, notamment en étant une professionnelle qui a développé son expertise autour des atypies, et plus particulièrement sur la douance, donc le fait d'être surdoué, et l'hypersensibilité, mais scientifiquement on va parler plutôt de haut potentiel sensible. On aura peut-être l'occasion d'en reparler. Donc du coup, moi je donne des conférences, je forme les professionnels, et j'ai écrit des livres, et donc j'offre du contenu sur mes réseaux sociaux à ce sujet. Au départ je suis thérapeute, je suis maître en psychanalyse, je suis médiatrice familiale, entre autres, et C'est vrai que j'ai pu accompagner pendant des années, et notamment des femmes atypiques. Quand je parle d'atypique, je parle de nouveau atypique. C'est un sujet qui me concerne aussi personnellement, puisque je le suis moi-même, et que je suis maman de quatre enfants atypiques. Quand tu me parles épuisement, Je comprends.

Speaker B [00:02:43]:

Speaker A [00:03:48]:

Speaker A [00:03:48]:

Speaker A [00:03:48]: Ça doit être chaud au quotidien.

Speaker A [00:03:48]:

Speaker B [00:03:52]:

Speaker B [00:03:52]:

Speaker B [00:03:52]: Disons que c'était un choix. Je les ai fait en mon inconscience. Je savais à quoi m'attendre. Au début, potentiellement le premier était surpris, et après tu sais dans quoi tu t'engages. J'ai pas eu des quadruplés quoi tu vois.

Speaker B [00:03:52]:

Speaker A [00:04:05]:

Speaker A [00:04:05]:

Speaker A [00:04:05]: T'as eu le temps, tu t'es adapté à chacun. Je comprends, je comprends. D'ailleurs comment t'es arrivée à ça Comment t'es arrivée à te dire je vais me consacrer corps et âme à l'atypie, à tout ce qui est neuro-atypique. Sincèrement, il y a quoi, il y a cinq ans, on ne savait même pas ce que c'était, on n'en parlait pas du tout. Alors en fait, moi j'ai découvert ça, j'ai toujours été une petite fille atypique,

Speaker A [00:04:05]:

Speaker B [00:04:28]:

Speaker B [00:04:28]:

Speaker B [00:04:28]: on ne mettait pas ce mot-là à l'époque bien sûr, mais je me suis toujours sentie un petit peu à un décalage. Et c'est pas allé en s'améliorant. C'est-à-dire que voilà, à la perte de l'adolescence, c'est là où je me suis dit non, clairement, je viens pas de cette planète. Je comprends pas les règles, je comprends pas pourquoi ça fonctionne comme ça, je me sentais vraiment... Tu vois, à l'époque où tout le monde va aller en boîte de nuit, moi, j'observais les détoiles dans le ciel en me demandant en fait qu'est-ce que je fous là Donc il y avait vraiment un décalage très très grand et j'avais du mal à trouver un écho dans mes amis. J'avais du mal avec l'amitié parce que pour moi l'amitié, il y avait quelque chose de fort, d'intense. La loyauté pour moi était hyper importante, j'avais des valeurs très fortes comme ça et je ne trouvais pas forcément cet écho-là et donc des fois on se sent seul, c'est pas évident. Mais j'avais pas ce mot à tipeee, je comprenais pas non plus tout ça. Et du coup, qu'est-ce qui se passe quand t'as la sensation d'être seule avec ces problèmes T'as l'impression que c'est toi le problème. Ouais, c'est ça. Et j'ai grandi et au fur et à mesure je me suis questionnée, je suis tombée sur des documentaires et j'ai rencontré mon mari qui est toujours avec moi, ça fait longtemps maintenant qu'on est ensemble et c'est drôle parce que je me rappelle d'un documentaire qu'on avait vu sur l'advance et moi je l'avais reconnu lui et lui m'avait reconnu moi et c'est... Enfin on est très différents donc je me suis dit c'est pas possible qu'on puisse se reconnaître comme ça et on a voulu faire cette exploration ensemble de comprendre en fait notre fonctionnement Et il s'est avéré qu'on était tous les deux atypiques, donc c'était pas pour rien qu'on s'est trouvés très très jeunes, où on s'est fait écho loin l'autre. Et professionnellement, je pense qu'on attire des gens qui nous ressemblent aussi. Je l'étais assistante sociale pendant des années, après médiatrice familiale, puis thérapeute, et finalement les gens qui venaient à moi et qui restaient, parce qu'après qui viennent à toi, c'est du tout venant, mais ceux qui restent, tu vois, dans ta sphère, et qui ont envie d'être accompagnés, c'était aussi des personnes atypiques. Et là je me suis dit, mince, j'ai pas les outils en fait pour accompagner, c'est-à-dire que j'en ai fait des études, tu vois, je suis allée jusqu'au doctorat et tout, j'en ai fait des études, mais je trouvais que dans mes masters, dans toutes les formations que j'ai pu faire, c'était pour du tout venant. Et ça ne correspondait pas au profil des gens qui venaient me voir et qui demandaient une autre créativité, une autre manière de les aborder,

Speaker B [00:04:28]:

Speaker A [00:06:57]:

Speaker A [00:06:57]:

Speaker A [00:06:57]: et d'autres outils et d'autres clés. Je pense que ce serait ce que d'être compris. Parce que du coup, si les professionnels ne sont pas formés à ce genre d'ATP, c'est-à-dire que ton patient, du coup, non, peut-être pas ton patient, ton consultant, je sais pas comment tu dis. Ça dépend de ton métier, en fait. Mais en tout cas, on va dire la personne qui vient te voir. Qui vient te voir, tu ne la comprends pas, tu ne la cernes pas. Et si elle-même, elle ne se sent pas comprise, elle ne peut pas faire une thérapie, elle ne peut pas avancer. Enfin, c'est problématique. Du coup, il y a une grosse faille finalement dans l'éducation nationale supérieure.

Speaker A [00:06:57]:

Speaker B [00:07:31]:

Speaker B [00:07:31]:

Speaker B [00:07:31]: Disons que, en fait, on va dire en France, on a quand même beaucoup, beaucoup de retard. Parce que toi, tu disais qu'il y a 5 ans, on ne savait pas. Mais en fait, par exemple, si on prend l'hypersensibilité qui a été découverte scientifiquement par le docteur Hélène Aron et son mari, le docteur Arthur Aron, ça fait plus de 30 ans qu'ils ont des données scientifiques sur le sujet. Et moi, aujourd'hui, j'habite au Royaume-Uni et je vois la différence et je me rends compte du retard qu'on a en France, ou en tout cas en francophonie en Europe. C'est vraiment... Voilà. Si on prend par exemple le docteur Savaiot Tomasella, parce que j'ai été aussi codirigeante de l'Observatoire de la Sensibilité, qui a été créé par le docteur Savaiot Tomasella, et lui-même, ça fait quand même une dizaine d'années, ça doit faire 15 ans je pense, qu'il écrit sur ces sujets là. Tu vois, en fait on le sait, mais ça a du mal à changer, ça a du mal à bouger. Et je crois qu'encore aujourd'hui, moi j'ai beaucoup de psys, tu vois, qui viennent me voir pour être formés, et ils me disent « mais on n'est pas du tout formés dans les autres psys ». Et je dis « je sais, je sais ». Je sais qu'à la fac on n'est pas formés et que ça a du mal à rentrer là-dessus. Ou certaines facs, quand même, en France, ont un petit truc, mais plutôt sur la douce, sur la haute sensibilité. Sinon, ils confondent tout. Ils croient que la haute sensibilité, enfin l'hypersensibilité, c'est de la santé mentale. Tu ne mens pas. La santé mentale concerne tout le monde. Que tu sois hypersensible ou non, on est tous sujet et on a tous une santé mentale comme une santé psychique. Que ça concerne tout le monde. Et du coup on arrive à s'amalgame, se dire si je suis hypersensible j'ai un problème je dois me faire soigner. Non tu dois te faire soigner si derrière il y a des pathologies, si derrière il y a des difficultés, si derrière il y a des souffrances, en effet. Mais le nombre de personnes hypersensibles qui vivent très très bien, et qui sont très heureuses comme ça, et qui n'ont pas à se faire soigner, il y en a plein. Donc la vraie question c'est que tu ne souffres pas de ta sensibilité. Il y a quelque chose qui génère une souffrance et l'hypersensibilité instaure en fait une intensité supplémentaire.

Speaker B [00:07:31]:

Speaker A [00:09:27]:

Speaker A [00:09:27]:

Speaker A [00:09:27]: Mais il y a beaucoup de mélanges sur ces sujets. Bref, pour répondre à tes questions, pensez à l'univers comme ça. C'est tout le problème de... Je ne sais pas si l'ignorance est le mot le plus adapté, mais en tout cas, on n'est tellement pas instruit là-dessus. On n'en parle pas. C'est un truc qu'on devrait en parler, mais dès le plus jeune âge, ne serait-ce que pour comprendre ses copains, copines, pour bien vivre son amitié dès le plus jeune âge, on devrait en parler très tôt. Donc nous, ce n'est déjà pas le cas du tout. En plus, même quand tu prends le secteur dédié pour, on n'en parle pas non plus. Donc Forcément, c'est l'ignorance qui vient créer des raccourcis et des amalgames. Mais bon, on est là pour faire un petit éclairer un petit peu la lanterne de celles qui nous écoutent. Mais avant, je voulais savoir, quand tu disais l'épuisement, ça me parle. Du coup, toi, déjà, Si tu avais une définition pour le burnout, pour toi ce serait quoi

Speaker A [00:09:27]:

Speaker B [00:10:18]:

Speaker B [00:10:18]:

Speaker B [00:10:18]: Au-delà de la définition officielle de ce que c'est Oui, oui, oui. Mais tu sais, j'étais formée pour le burnout maternel, et ça rejoint le burnout professionnel. Tu vois, par exemple, le burnout parental, on dit souvent qu'il n'y a que les parents investis qui peuvent faire un burn-out. Parce que quelqu'un qui n'est pas investi dans quelque chose, il ne peut pas faire un burn-out. Peut-être un burn-out, ce qui est totalement différent, mais il ne peut pas. Et je crois que, bon moi je vais parler donc au profil atypique, parce que tu as compris mon expertise et mon domaine à moi, mais il y a une envie de se dépasser, de se transcender, Il y a ce côté passionnel, tu vois, chez les personnes atypiques. Ils sont presque idéalistes, perfectionnistes. Ça fait que ça peut générer un burn-out. Parce qu'ils ne veulent pas faire les choses à moitié. C'est limite, genre, si je dois les faire à moitié, autant ne pas le faire du tout. Tu vois Dans ces profils, il y a vraiment ça. Et cette intensité, il faut aussi la mesurer parce que souvent, ce sont des personnes qui peuvent effectivement en faire beaucoup plus que les autres. Ils ont cette capacité, soit en termes de qualité, soit en termes de quantité, soit même les deux parfois. Et ils ne réalisent pas toujours qu'ils ont quand même des limites. Et les langues pour âge ne réalisent pas toujours aussi qu'ils ont des limites. Tu vois, si je peux te donner un exemple, mais en tant que femme, souvent on va vouloir peut-être une carrière professionnelle, on va vouloir fonder une famille, on va vouloir gérer la maison, l'extérieur, être là pour les amis, pour la charge mentale, tu vois Et on sait qu'on a beaucoup de choses, mais en fait, on mémorise tellement, on arrive à tellement jongler sur tout ça, que les autres se reposent beaucoup sur cette femme en fait, sur cette femme atypique, multipotentielle, tu vois Et elle a aussi des limites. Sauf que comme elle a l'air de tellement bien gérer, et que c'est vrai qu'elle gère tellement bien, Il faut le dire, bravo Mais elle aussi, elle a des limites. Et des fois, elle n'en a pas conscience. Les autres non plus. Et surtout, les signes du burn-out chez les femmes atypiques, parce que c'est un peu plus ma spécificité, les femmes atypiques, c'est différent. C'est différent que quelqu'un qui n'est pas atypique. Tu vois, on ne va pas voir l'épuisement de la même manière. Et ça, je crois que c'est hyper important de le dire parce que du coup, parfois, elles ne se reconnaissent pas dans le signe du burn-out. Tu vois, quand on leur fait les questions, le médecin pose des questions ou le psy, ils disent « bah non, pas spécialement ». C'est ça. Tu vois « Ça va » « Ouais, ça va, si, je gère, tout va bien. » Et tu vois, il y a un truc que je leur dis toujours, ce n'est pas parce que vous pouvez le faire que vous pouvez le faire. Et ça c'est pas évident parce que quand tu sais que tu as la capacité de faire, tu te dis mais pourquoi je le fais pas ça serait pas sympa et tout, ça serait pas agréable. Et puis souvent elles sont reconnues un peu comme ça dans leur cercle social et familial sur celles qui savent. Elles savent organiser les soirées, elles savent organiser les anniversaires, elles savent déjà penser à toutes les dates d'anniversaire, tu vois. Tu vois, de toutes les... Donc, elles se disent, bah, vu que ça serait pas sympa, qui va le faire à ma place sinon Mais puis en plus, tout le monde attend ça de moi. Et elles ont ce rôle social, elles ont ce rôle aussi professionnel. On le voit beaucoup. C'est souvent, tu vois, des personnes qui vont à la fois être aussi dans l'ombre. C'est ça que je trouve intéressant, c'est des femmes avec une grande humilité souvent, qui ne veulent pas se mettre en avant et qui croient que l'humilité c'est de rester dans l'ombre. Là aussi, tu vois, il y aurait plein de choses à dire. Mais dans le monde de l'entreprise, elles sont souvent secondes. Elles ont du mal à être premières, mais c'est elles qui ont les meilleures idées, les brillantes idées, sauf que c'est jamais elles qui ont finalement la reconnaissance financière que la reconnaissance pour dire un merci. Donc, Il y a plein de choses comme ça qu'on peut développer et qui vont générer un épuisement aussi.

Speaker B [00:10:18]:

Speaker A [00:14:05]:

Speaker A [00:14:05]:

Speaker A [00:14:05]: Donc si tu devais nous donner un signe pour faire la différence entre une personne atypique et non atypique par rapport au burn-out, tu vois, moi je connais les signes classico-classiques pour tout le monde et on peut écouter plusieurs podcasts, à chaque fois j'essaie de détailler et tout ça, mais donc pour une personne atypique, quel serait le signe qu'on ne verra pas chez une personne...

Speaker A [00:14:05]:

Speaker B [00:14:28]:

Speaker B [00:14:28]:

Speaker B [00:14:28]: Alors, c'est bien sûr, je pense que je ne veux pas généraliser. Oui, je ne veux pas généraliser. Et je pense que tout ce que tu dis dans tes podcasts sur les signes doivent mettre la puce à l'oreille. Je pense qu'il faut quand même rester, se dire que ce sont des signes qui peuvent correspondre aux personnes atypiques. Mais il y a quelques particularités et notamment la particularité où on s'éteint intellectuellement c'est-à-dire que les personnes atypiques ont quand même une soif et une curiosité elles ont envie de faire, elles ont envie d'apprendre mais malgré elle, elles s'en rendent pas toujours compte c'est ça qui est intéressant tu vois, parfois je me dis, par exemple ah mais vous avez encore lu un livre Elle fait oui, j'adore les livres, mais vous savez, pour moi c'est rien. Notre exemple justement, quelqu'un qui dit, non mais moi je lis pas de livres, je me cultive pas. Sauf qu'en attendant, la personne avait fait des podcasts. En France, On se cultive énormément les podcasts. Tout à fait. Ou encore, ça peut être quelqu'un qui va s'intéresser aux gens, tu vois, énormément. Et on apprend beaucoup en parlant avec les gens, en fait. C'est une source intéressable de connaissances de partager avec quelqu'un d'autre. Ou bien, elles vont vous dire certaines choses, vous écoutez d'autres choses. Ou même, apprendre de nouvelles langues, ou jouer de nouveaux instruments de musique, ou faire formation sur formation. Enfin, tu vois, il y a toujours un petit truc. Et un des signes justement de burnout, c'est quand il n'y a plus cette envie-là.

Speaker B [00:14:28]:

Speaker A [00:15:48]:

Speaker A [00:15:48]:

Speaker A [00:15:48]: Oui, donc c'est assez intellectuel et genre, curiosité si elle est en déclin, voire inexistante, alors qu'avant, il y avait toujours quelque chose. Là, on peut se dire, il y a un problème. C'est ça, parce qu'il y aura plus cet enthousiasme

Speaker A [00:15:48]:

Speaker B [00:16:05]:

Speaker B [00:16:05]:

Speaker B [00:16:05]: dans cette évolution intellectuelle qu'il y a souvent chez les personnes atypiques. Ça c'est un des signes. Un autre signe qui peut être aussi parlant, c'est cette sensation en fait que jusqu'à présent, ok, on savait qu'on était hyper émotif, hyper émotive, voilà, mais là, ça a des incidences tellement fortes que soit on a tout coupé et on paraît presque hyposensible au contraire

Speaker B [00:16:05]:

Speaker A [00:16:31]:

Speaker A [00:16:31]:

Speaker A [00:16:31]: Et donc ça c'est un signe de burn-out en fait. Ouais j'allais dire ça c'est un signe commun pour le coup, le fait de perdre toute empathie et devenir impénétrable quoi. On en robotise les choses. Voilà.

Speaker A [00:16:31]:

Speaker B [00:16:45]:

Speaker B [00:16:45]:

Speaker B [00:16:45]: Soit a contrario il y a cette intensité débordante mais qui peut être exubérante dans le sens où c'est exaltant tout tout tout parce que souvent on le voit un peu dans des signes dépressifs tu sais, la personne qui ne fait que pleurer mais ça, ça se remarque beaucoup donc les personnes vont tilter ou l'entourage va dire, bon, mec, là, ça va pas. Mais il y a aussi, sinon, dans cette exagération de la joie, tu vois, sans cesse, cette exaltation sans arrêt, ça, ça peut être un signe aussi de Bernard.

Speaker B [00:16:45]:

Speaker A [00:17:14]:

Speaker A [00:17:14]:

Speaker A [00:17:14]: Ça me fait penser un peu à la santé mentale pour le coup. Là oui, c'est bien. D'être extrêmement dans la joie ou d'être extrêmement dans les pleurs. Ça fait plutôt penser à des phases, tu sais, ambivalentes, parce que je ne sais pas moi, tout ce qui est bipolaire. Oui, voilà.

Speaker A [00:17:14]:

Speaker B [00:17:32]:

Speaker B [00:17:32]:

Speaker B [00:17:32]: Mais c'est vrai que c'est intéressant de voir toutes les personnes hypersensibles qui ont la sensation d'être bipolaire alors qu'elles consultent un psychiatre, un psychiatre agréable qui connaît les neuro-atypies, ce n'est pas toujours le cas, leur fait prendre conscience que non, en fait, c'est juste la neuro-atypie qui déclenche cette intensité et qu'en réalité, elles sont soit en dépression, soit en burn-out et que si on soigne ça, et donc là, c'est de l'ordre de la santé mentale, en réalité, elles ne sont pas du pibipolaire.

Speaker B [00:17:32]:

Speaker A [00:18:00]:

Speaker A [00:18:00]:

Speaker A [00:18:00]: Ça, c'est super intéressant. Enfin, je veux dire, c'est très important de le savoir. Ça voudrait dire que peut-être il y a beaucoup de diagnostics entre guillemets erronés qu'on pourrait en tout cas

Speaker A [00:18:00]:

Speaker B [00:18:16]:

Speaker B [00:18:16]:

Speaker B [00:18:16]: régler autrement. Non mais c'est à pointer du doigt. En tout cas, il y a des témoignages. Il y a beaucoup de témoignages de personnes qui ont été traitées avec des traitements très lourds pour bipolarité, alors que ça ne les concernait pas. Alors, quelqu'un dont c'est la spécialité à la bipolarité saura très bien faire la distinction parce qu'il y a des signes avant qu'il n'y en a pas de bipolarité, tu vois, depuis des années. C'est quand même très particulier. Ça ne se déclare pas d'un coup comme ça ou en tout cas voilà quelqu'un dont c'est la spécialité verra et mais je veux pas tu vois j'aimerais pas que par exemple les personnes qui nous écoutent en disant ah là là moi je suis bipolar peut-être pas non allez voir quelqu'un de formé de compétent Ne vous fiez pas juste à un podcast. Juste allez voir quelqu'un de réellement compétent et qui connaît son domaine d'expertise.

Speaker B [00:18:16]:

Speaker A [00:18:58]:

Speaker A [00:18:58]:

Speaker A [00:18:58]: Et soignez-vous dans tous les cas. Tout à fait. Et du coup, tu parlais d'hypersensibilité, mais de l'aspect intellectuel. Et donc, par exemple, quand on parle d'un haut potentiel intellectuel ou émotionnel, c'est ça

Speaker A [00:18:58]:

Speaker B [00:19:12]:

Speaker B [00:19:12]:

Speaker B [00:19:12]: Alors, il existe trois choses. Le haut potentiel intellectuel, qui est bien la douance, le fait d'être surdoué, on en trouve plein de termes dans ça, c'est donc HPI, HQI, le fait d'être zèbre, surdoué ça veut dire la même chose, philo-cognitif aussi, c'est le fait, voilà, c'est un haut potentiel intellectuel.

Speaker B [00:19:12]:

Speaker A [00:19:28]:

Speaker A [00:19:28]:

Speaker A [00:19:28]: Attends, philo-cognitif, c'est-à-dire que tu aimes beaucoup

Speaker A [00:19:28]:

Speaker B [00:19:31]:

Speaker B [00:19:31]:

Speaker B [00:19:31]: réfléchir La philo-cognition, ouais, c'est entre la philosophie et la cognition, c'est exactement ça. Et il y a le HPS, donc le haut potentiel sensible, encore nommé hyper-sensibilité ou encore ultra-sensibilité, c'est encore une fois la même chose, mais HPI et HPS ne sont pas les mêmes choses, c'est-à-dire qu'on peut être HPI sans être HPS, être HPS sans être HPI, on peut être les deux, on peut être les deux, enfin voilà, tout est possible. Et on a encore le HPE, donc là c'est le haut potentiel émotionnel, ce qu'on appelle l'intelligence émotionnelle, et qui concerne tout le monde, On n'a pas besoin d'être atypique pour ça et on peut développer notre intelligence émotionnelle tout au long de l'époque.

Speaker B [00:19:31]:

Speaker A [00:20:08]:

Speaker A [00:20:08]:

Speaker A [00:20:08]: OK. Donc en fait, il faut surtout garder à l'esprit que finalement, peut-être qu'aujourd'hui, En termes d'intelligence émotionnelle, on est très, très naze. Et c'est ce qui peut expliquer beaucoup de burn-out, d'ailleurs. Oui. Mais ça, c'est à la portée de tout le monde. C'est pas un truc génétique, t'es pas né avec. Voilà, on peut être tous des HPE,

Speaker A [00:20:08]:

Speaker B [00:20:30]:

Speaker B [00:20:30]:

Speaker B [00:20:30]: du coup. C'est ça. Si on développe la compétence. Alors, il y a des prérequis, bien sûr, que si on est, par exemple, dans une famille où on parle beaucoup sur ses émotions, où on peut exprimer ses émotions sans qu'on nous dise « arrête de pleurer » ou ce genre de choses, c'est sûr qu'on arrive avec, on va dire, un réservoir d'intelligence émotionnelle plus haut que quelqu'un qui a été dans une famille où on cachait ses émotions, où on en avait honte, où on n'avait pas la place de les exprimer bien évidemment. Mais rien n'est gravé dans le marbre, absolument pas, et on peut toujours développer son intelligence émotionnelle. Moi je trouve que par exemple, chez les femmes, elle est beaucoup plus développée que chez les garçons en général, parce que dans le sexisme, qui en fait ne permet pas aux petits garçons de s'exprimer, contrairement aux petites filles, on les voit dans les cours, même très jeunes. Même les jeux, quand on joue à la poupée, au Barbie, on les fait se parler les uns les autres, tandis que les garçons, c'est plus des jeux d'action. Donc là aussi, le fait de développer, le fait de verbaliser les choses, tu vois, même les femmes, entre elles, elles se confient beaucoup et donc ça développe aussi cette introspection permanente, cette réflexion sur les relations, sur la communication, chose que les hommes, quand elles se rencontrent, ils vont aller faire du sport. Si un homme ne va pas bien, il va être tic-tac dans le dos. Allez, hop, tu reviens, Tu vois Alors que le gars, il est en dépression depuis des mois.

Speaker B [00:20:30]:

Speaker A [00:21:49]:

Speaker A [00:21:49]:

Speaker A [00:21:49]: Mais ça veut dire que… Parce qu'il y a beaucoup de mamans qui nous écoutent et c'est notre responsabilité de changer un peu toutes ces… Bon déjà, il y a des croyances. Et puis, C'est vraiment des conditionnements très sexistes, voire misogynes des fois. C'est de notre devoir de tout leur proposer,

Speaker A [00:21:49]:

Speaker B [00:22:08]:

Speaker B [00:22:08]:

Speaker B [00:22:08]: tout le temps,

Speaker B [00:22:08]:

Speaker A [00:22:09]:

Speaker A [00:22:09]:

Speaker A [00:22:09]: tout de suite.

Speaker A [00:22:09]:

Speaker B [00:22:10]:

Speaker B [00:22:10]:

Speaker B [00:22:10]: Tu vois, moi j'ai beaucoup accompagné de couples en tant que médiatrice. Et en fait, le souci, c'est qu'après, en bloquant les émotions des petits garçons, on en fait plus tard des handicapés émotionnels. Ouais, c'est ça. Et après, c'est la future génération de femmes qui va à l'école. Qui va devoir gérer tout ça. Tu vois, moi J'ai quatre enfants et j'ai que des garçons. Il y en a des plus sensibles que d'autres, naturellement. Il y en a. Je trouve ça vraiment chouette de voir qu'en fait, oui, il pleure parce que c'est normal, parce que ça reste un enfant. Qu'importe ce qu'il a entre les jambes, ça reste un enfant avec toutes ses émotions et je trouve ça vraiment chouette. C'est comme tu vois, j'ai certains des garçons qui adorent porter certaines couleurs en vêtements et alors je sais pas mais je trouve que dans le rayon des garçons tu vois par exemple c'est toujours très sobre, c'est que du noir. Tandis que les filles c'est beaucoup plus fleurie, c'est plus joli, c'est plus flash. Il n'y a plus de joie alors que ton fils tu galères à l'habiller, franchement, t'as l'impression que c'est toujours la même chose. Oui je trouve que c'est intéressant de voir qu'on peut changer les choses, qu'on peut soi-même évoluer dans notre intelligence émotionnelle en accompagnant nos propres enfants. Parce que souvent les enfants nous font beaucoup beaucoup d'écho. Tu vois, on construit beaucoup de choses sur eux. Et tu vois, pour revenir sur les atypies, beaucoup de personnes se découvrent atypiques à travers leurs enfants. Mais c'est un choc pour beaucoup. Et alors la crainte des parents, c'est de se dire « Mon Dieu, si mon enfant vit la même chose que moi. » Moi, je les rassure toujours en disant « Ben non, c'est pas possible, puisque vous, vous savez pas ça à son âge. » Mais non, vous le savez. Donc vous inquiétez pas, il aura pas du tout le même vécu.

Speaker B [00:22:10]:

Speaker A [00:23:49]:

Speaker A [00:23:49]:

Speaker A [00:23:49]: Ça se prépare, c'est que lui, il est tout à ses débuts. Donc il a tout le temps de revoir, de réapprendre et de recommencer. Non, mais après, je pense qu'être parent, on est tout le temps en panique, quoi qu'il arrive. Ça se maîtrise. Mais c'est toujours là et je pense que c'est bien que ce soit toujours là, c'est ce qui nous permet d'être hyper vigilants et on va pas non plus... Ouais moi je crois pas à un monde tu sais sans stress, sans risque, sans peur, sans colère, ben non c'est là, c'est là, c'est juste qu'il faut pas que ce soit handicapant, c'est tout. Ça répartit des émotions, de toute façon la peur, la colère, on dit que la joie c'est un paquet, ou on prend tout, ou on laisse pas choisir. Voilà, on est des robots. Et du coup, multipotentiel. Multipotentiel, ça revient à dire que la personne, elle est très créative et elle est très cognitive, philo-cognitive du coup

Speaker A [00:23:49]:

Speaker B [00:24:46]:

Speaker B [00:24:46]:

Speaker B [00:24:46]: Non, la multipotentialité, c'est encore autre chose. On en parle beaucoup et c'est vraiment chouette, mais alors on le rapproche souvent de la douce, le fait d'être surdoué, mais pas toujours. En fait, les personnes multipotentielles, c'est qu'elles ont, disons qu'au contraire de l'expertise où la personne est sur un seul domaine, le multipotentiel a une curiosité sur plein de domaines, mais au-delà d'être curieuse, elle est quand même très pertinente, percutante, et elle va au-delà d'une certaine connaissance dans plusieurs domaines.

Speaker B [00:24:46]:

Speaker A [00:25:18]:

Speaker A [00:25:18]:

Speaker A [00:25:18]: Elle va développer,

Speaker A [00:25:18]:

Speaker B [00:25:19]:

Speaker B [00:25:19]:

Speaker B [00:25:19]: elle va approfondir plusieurs domaines. Ajuste de l'initiation vite fait, bien article. Mais surtout il y a une autre chose, c'est qu'elle arrivera à faire des liens en fait à travers plusieurs domaines, tu vois, de compétences et elle a besoin de ça. C'est-à-dire que se concentrer sur une seule chose longtemps, ce n'est pas ce qui va la faire vibrer. Elle a besoin de faire plusieurs choses, voir plusieurs choses en même temps, tu vois. C'est moins le risque de s'ennuyer.

Speaker B [00:25:19]:

Speaker A [00:25:44]:

Speaker A [00:25:44]:

Speaker A [00:25:44]: Et C'est là où on trouve le burn-out,

Speaker A [00:25:44]:

Speaker B [00:25:47]:

Speaker B [00:25:47]:

Speaker B [00:25:47]: notamment. Exactement.

Speaker B [00:25:47]:

Speaker A [00:25:49]:

Speaker A [00:25:49]:

Speaker A [00:25:49]: Qui n'est pas encore reconnu par l'État, mais qui pourtant a les mêmes signes, le burn-out et la même finalité.

Speaker A [00:25:49]:

Speaker B [00:25:57]:

Speaker B [00:25:57]:

Speaker B [00:25:57]: Oui, et puis ça peut mener à des états dépressifs.

Speaker B [00:25:57]:

Speaker A [00:26:00]:

Speaker A [00:26:00]:

Speaker A [00:26:00]: Oui, vraiment la même finalité, c'est juste pas la même cause, c'est pas le même déclencheur, c'est pas la même cause, c'est pas la même raison. Et du coup, tout ce qui est TDAH, est-ce que c'est considéré comme de la neuroatypie ou c'est juste un trouble

Speaker A [00:26:00]:

Speaker B [00:26:14]:

Speaker B [00:26:14]:

Speaker B [00:26:14]: Totalement, c'est sûr. Alors, neuroatypie, ça veut dire qu'il y a un fonctionnement cérébral différent. C'est-à-dire qu'en gros, si je ne te fais pas signer un IRM, on va se rendre compte que dans ton cerveau, ça fonctionne au-delà d'une norme donnée, même si chaque cerveau est unique, on est d'accord. Mais voilà, au-delà d'une norme donnée, c'est différent. Donc tu as la douence dont on a parlé, la haute sensibilité, le TDAH, comme tu dis, il y a les troubles dys également et tout ce qui est domaine du TSA, donc on dit le trouble du spectre de l'autisme au sens large. Quand j'ai autisme, ça fait souvent peur aux gens mais en fait vraiment le spectre il est très très très large.

Speaker B [00:26:14]:

Speaker A [00:26:50]:

Speaker A [00:26:50]:

Speaker A [00:26:50]: Quand j'étais infirmière tu vois on disait autiste. Quand j'ai fini les trois ans de cours là, vers la fin on disait plus autiste mais on parlait de très autistique. Donc j'imagine c'est parce qu'ils ont élargi.

Speaker A [00:26:50]:

Speaker B [00:27:05]:

Speaker B [00:27:05]:

Speaker B [00:27:05]: Ben oui, parce que tu vois, moi dans les neuro-atypies, c'est pas rare d'avoir beaucoup, beaucoup d'atypies. Moi-même, je les ai quasiment toutes en fait. Tu vois Et en fait, elles se compensent les unes des autres et du coup tu t'en aperçois pas toujours et c'est ce qui fausse d'ailleurs les diagnostics il y a beaucoup de femmes justement surdouées et aussi en fait autistes et en fait l'autisme au féminin est vraiment très calfutré par surtout la douance donc elles s'aperçoivent réellement de leur douance que très très tard ou au contraire de l'autiste très très tard ou bien elles sont face à des professionnels qui ne savent pas et qui leur disent non mais madame vous n'êtes pas autiste ça se verrait sinon et ben non parce que jumeler à d'autres neuro atypies ben c'est plus complexe que ça d'autant que moi je le répète toujours mais tu vois les atypies se colorent et c'est vraiment une expression que j'ai à cœur de transmettre, c'est qu'elles se colorent avec ta personnalité, avec ton identité, avec ta culture, ton éducation, avec les rencontres que tu fais, avec les expériences que tu fais aussi. Et donc d'une personne à une autre, ce n'est pas la même chose. Ce n'est pas une liste à cocher. Oui, non, non, tu vois. Et ça, il faut bien le rappeler. Et c'est ce qui crée la complexité, mais aussi l'intérêt, je trouve, pour ce sujet-là.

Speaker B [00:27:05]:

Speaker A [00:28:20]:

Speaker A [00:28:20]:

Speaker A [00:28:20]: C'est clair. Donc en fait, encore une fois, l'humain est unique, même s'il y a une théorie. Il faut bien qu'il y ait une théorie, il faut bien qu'il y ait une généralité, des définitions, des critères, des machins. Il n'empêche que chaque humain est différent et donc l'hypersensibilité elle peut être vécue différemment par madame A et madame B, comme le HPI, comme les TDAH et tout ce qui est dyslexie, dyspraxie, dyscalculie, voilà. Donc finalement, c'est pas réellement des troubles, c'est juste une manière différente de percevoir un truc, un domaine, une capacité, une compétence.

Speaker A [00:28:20]:

Speaker B [00:29:03]:

Speaker B [00:29:03]:

Speaker B [00:29:03]: Moi, alors là, il y a un gros débat. Je pense que je... Voilà, pour faire un peu ma normande, je ne suis pas normande, mais tu vois... Ça veut dire quoi Je me dis que tu vois, on peut le voir comme l'un, on peut le voir comme l'autre. Dans le sens où pour moi, ça devient un trouble, seulement si ça a un impact négatif sur ta vie. Là, oui. Si on prend l'exemple du TDAH, il y a des personnes avec un TDAH qui... Pour qui, ou par exemple notamment avec la douance, bien, il va y avoir une sorte de compensation qui fait que la personne, elle ne va pas forcément s'en rendre compte. Et peut-être qu'elle ne le saura jamais. Mais pour d'autres personnes, ça va vraiment impacter très très difficilement leur vie, que ce soit leur scolarité ou même leur vie personnelle. Elles vont avoir tendance à oublier des choses, à égarer des choses importantes, du coup tous les papiers administratifs ça va être une horreur, voire du coup Ça peut créer des découvertes bancaires, donc des difficultés de budget ou des difficultés avec les relations, donc une mauvaise estime de soi. Ça peut générer effectivement beaucoup de choses négatives. Et donc là, oui, on peut parler de troubles et on doit parler de troubles. Et il faut consulter, il faut trouver de l'aide parce qu'il y a des outils. On ne peut pas soigner ça parce que ce n'est pas une maladie. On peut vivre correctement avec. Voilà, on peut trouver en tout cas de quoi compenser. Et puis, il y a aussi des médicaments qui peuvent aider, que ce soit les enfants comme chez les adultes, parce que parfois, oui, c'est nécessaire. Et je crois que ça, il ne faut pas le minimiser parce qu'il y a des gens qui réellement souffrent de ça. C'est comme les troubles d'Is. Dans l'idéal, il faudrait effectivement que l'éducation, l'école s'adaptent au particulier des enfants. Bon, c'est pas fait. En tout cas, en France, ça n'est pas le cas. Et il y a des enfants en souffrance. Il y a réellement des enfants en souffrance. Moi, j'étais la première. Aujourd'hui, j'écris des livres, mais j'avais zéro en dictée toute ma vie. C'était une catastrophe. C'était un coup de stress pas possible. J'ai appris autrement maintenant l'orthographe, mais parce que je connais mes particularités et je sais que je ne peux pas apprendre les règles d'orthographe comme les autres enfants ont pu les apprendre et ça, ça ne marchait pas chez moi. Mais du coup, tu vois, l'école ne s'adapte pas à ça. Donc, oui, ça crée des difficultés et il ne faut pas laisser l'enfant en se disant bon, ben voilà, ça fait partie de lui, il est comme ça. Non. Par contre moi ce que j'amène effectivement dans mon travail c'est aussi une vision complémentaire. Donc tu vois pour moi il faut pas les... C'est pas l'une contre l'autre, c'est complémentaire. Ca veut dire que ce n'est pas que ça. C'est aussi des particularités qui peuvent être positives et qui peuvent générer quelque chose de positif. Et ça, ça peut être intéressant, tu vois, de le dire aussi aux enfants qui en souffrent, en disant « Ok, on ne nie pas la souffrance, on ne nie pas des difficultés et on va essayer de trouver des solutions pour ces difficultés, mais ce n'est pas que ça.

Speaker B [00:29:03]:

Speaker A [00:31:48]:

Speaker A [00:31:48]:

Speaker A [00:31:48]: Du coup, pour revenir au burn-out, c'est pareil. Ça peut autant, ces particularités te poussent peut-être, comme des facteurs favorisant plus l'épuisement par rapport à quelqu'un qui est, encore une fois, normatif. Je ne sais pas trop comment...

Speaker A [00:31:48]:

Speaker B [00:32:03]:

Speaker B [00:32:03]:

Speaker B [00:32:03]: Neurotypique, du coup. On dit Neuroatypique Ok.

Speaker B [00:32:03]:

Speaker A [00:32:08]:

Speaker A [00:32:08]:

Speaker A [00:32:08]: Donc autant ça peut pousser la personne plus facilement dans un burn-out lorsqu'elle est neuroatypique, autant au contraire ça peut être une grande force. Oui, parce qu'ils ont une plus grande résilience.

Speaker A [00:32:08]:

Speaker B [00:32:19]:

Speaker B [00:32:19]:

Speaker B [00:32:19]: Oui. Tu vois Cette force de rebond sans cesse, de se réinventer, de réfléchir sur soi, d'être dans cette introspection, dans cette analyse permanente, c'est quand même propre aux personnes neuroatypiques.

Speaker B [00:32:19]:

Speaker A [00:32:33]:

Speaker A [00:32:33]:

Speaker A [00:32:33]: Donc être neuroatypique, c'est être résilient, ça c'est intéressant aussi.

Speaker A [00:32:33]:

Speaker B [00:32:40]:

Speaker B [00:32:40]:

Speaker B [00:32:40]: Exactement, mais c'est ça. Mais tu sais, un burn-out d'une certaine manière, ou une grosse phase comme ça, moi je dis, ben tu sais burn out, du coup ça vient de effectivement mettre le feu et moi j'oublie jamais cette métaphore de se dire mais après un incendie, certes tout est cramé et la vision est terrible,

Speaker B [00:32:40]:

Speaker A [00:32:57]:

Speaker A [00:32:57]:

Speaker A [00:32:57]: mais en attendant ça fertilise énormément le sol. Ouais et puis tu peux rebâtir ce que tu veux, tu peux repartir sur ce que tu veux.

Speaker A [00:32:57]:

Speaker B [00:33:06]:

Speaker B [00:33:06]:

Speaker B [00:33:06]: C'est pas pour rien par exemple que beaucoup de villages sont autour des volcans. Oui, ils savent qu'il peut y avoir la lave et tout, mais ils savent que le sol est très riche en fait, c'est très fertilisant. Donc on peut se dire aussi que c'est quelque chose de... Voilà. Après, il ne faut pas en jouer non plus, parce que le problème des personnes athlétiques, c'est que souvent, elles vont de burn-out en burn-out en burn-out. Non. Mais ce n'est pas le but. Moi, je dis souvent que... De toute façon, je dis souvent que ce que je raconte, c'est physiologique.

Speaker B [00:33:06]:

Speaker A [00:33:32]:

Speaker A [00:33:32]:

Speaker A [00:33:32]: C'est-à-dire que le premier burn-out, tu vas te suradapter et ton corps, il va faire le nécessaire et hop, tu remontes. Le deuxième, ça va être un peu plus difficile. Le troisième, ça va être encore plus difficile. Et si tu enchaînes des burn-outs, t'es en train de disquinter ton corps, en fait, ton physique. Et si le physique est disquinté, le mental ne va pas non plus suivre. On est liés, on est un tout. On a tendance à oublier, mais enchaîner des burn-out, c'est vraiment mettre sa vie en danger. Alors la résilience, c'est pareil, c'est chouette, mais si tu tires trop dessus, ça se craque, donc non, prends soin de soi. Prévention quoi, c'est la base. Comme tu as dit, tu as écrit des livres, ok Oui. Lequel tu nous recommanderais en priorité si on était comme ça en burning ou en burnout

Speaker A [00:33:32]:

Speaker B [00:34:21]:

Speaker B [00:34:21]:

Speaker B [00:34:21]: Ça dépend, en fait. Si on est sur du burnout professionnel, ça sera plutôt femme atypique qui est... Attends, je vais là, je me souviens plus. Hypersensitivité au potentiel TTH, faites de votre différence une force au travail et aux éditions jourances, qui est un véritable best-seller, vraiment, vraiment. Ça, ça va être la version pro. Si on est sur la version perso, du coup, là, j'ai celui de demain qui sort, le tome 2, c'est « Femmes au multipotentiel » Ouais, c'est vrai. Quand on pense, aime et vit intensément. Donc c'est vraiment le tome 2, mais sur le côté vie perso, où on va parler, tu vois, de... De l'amitié, du couple, le fait d'être mère, ce genre de choses. Mais si effectivement on est sur un burn-out parental, c'est plutôt ma famille atypique, aux éditions Le Duc. Là, je parle vraiment, effectivement, de la vie de famille, des difficultés quand on est atypique mais aussi des avantages dans sa vie de famille. Et si on sent qu'on a des problèmes de couple, là aussi, j'ai un livre pour le couple, c'est aux éditions Solar, c'est « Je t'aime un peu, beaucoup, hyper sensiblement » où j'explique comment on peut créer un couple épanouissant lorsqu'on est hypersensible, comment on peut déjà trouver la personne qui nous correspond, mais aussi créer le couple qui nous ressemble et tous les conditionnements et les déconditionnements qu'il y a à faire en ce qui concerne la vie de groupe. Donc tu vois, ça va dépendre un peu de la thématique.

Speaker B [00:34:21]:

Speaker A [00:35:51]:

Speaker A [00:35:51]:

Speaker A [00:35:51]: Si tu as trois conseils à nous donner pour mieux vivre son hypersensibilité, ou même sa douance, ou même ses troubles dits, c'est autre.

Speaker A [00:35:51]:

Speaker B [00:36:02]:

Speaker B [00:36:02]:

Speaker B [00:36:02]: C'est un déni qu'on peut vivre correctement avec. Oui, totalement. Totalement, j'en suis la preuve vivante. Déjà, je pense qu'il faut apprendre à se connaître. Beaucoup trop de préjugés. Donc, les gens ont une méconnaissance, mais même au-delà de la méconnaissance, ils ont des préjugés. Et du coup, ils ont des préjugés sur eux, en fait. Et ils se rendent pas compte de ce qu'ils sont capables de faire, et ils ne savent même pas, en fait, l'hypersensibilité, qu'est-ce que c'est, mais pour eux. Ça veut dire que, oui, ils ont une vague idée de ce que c'est, mais quelle est votre hypersensibilité à vous Comment elle se caractérise chez vous Enfin, si vraiment ils ont envie de creuser le sujet, je vous dis qu'ils prennent rendez-vous avec des professionnels. Il y a des professionnels formés. Moi, j'ai mis un annuaire sur mon site ou à la une en Instagram. Il y a des professionnels que j'ai moi-même formés sur le sujet. Et allez-y C'est-à-dire que les seuls professionnels de façon francophone qui sont réellement habilités et qui sont formés sur le sujet, il n'y en a pas beaucoup. Soit sur le site d'Elena Rohn, comme moi, en tant que thérapeute référencée internationalement, mais je crois qu'en français on en est même pas deux ou trois soit sur l'observatoire de la sensibilité soit enfin ils peuvent retrouver les mêmes personnes du coup sur mon annuaire à la une sur instagram donc voilà les autres c'est que les gens je sais pas où ils ont été formés parce qu'il ya très très peu de formation sur le sujet. Donc voilà, ça c'est vraiment le premier sujet, aller chercher de l'information, mais de l'information vérifier auprès des professionnels qui connaissent le sujet. Donc ça c'est plutôt la deuxième, la première chose c'était par rapport aux préjugés, de réfléchir sur ces préjugés. Et le troisième conseil que je donnerais, c'est plutôt, ayez confiance dans votre sensibilité. Je pense que si on reprend confiance dans sa sensibilité, parce qu'une fois qu'on aura fait, tu vois, on enlève les préjugés, on comprend sa sensibilité, et du coup, on prend confiance en elle, elle nous guide. C'est un très bon guide en fait, pour trouver les choses qui nous correspondent vraiment et éviter des états d'épuisement, de burn-out, des choses qui nous mettraient en mal.

Speaker B [00:36:02]:

Speaker A [00:37:57]:

Speaker A [00:37:57]:

Speaker A [00:37:57]: Ok, donc, Redis-moi.

Speaker A [00:37:57]:

Speaker B [00:38:01]:

Speaker B [00:38:01]:

Speaker B [00:38:01]: Le premier, c'est vraiment déconstruire, je pense, les idées reçues. Tu vois Le deuxième, c'est comprendre sa propre sensibilité, comment elle est colorée soi-même, en fait, et quitte à demander, voilà, prendre rendez-vous avec un professionnel. Et le troisième, c'est vraiment faire confiance dans sa sensibilité comme quelque chose qui va nous guider.

Speaker B [00:38:01]:

Speaker A [00:38:21]:

Speaker A [00:38:21]:

Speaker A [00:38:21]: Ça marche. Et qu'est-ce que tu dirais du coup à une personne qui nous écoute aujourd'hui et qui est dans cette phase très difficile où vraiment ça reste une épreuve quand même le burn-out, surtout quand on est dans la phase d'effondrement, qu'est-ce que tu lui dirais pour clore la discussion

Speaker A [00:38:21]:

Speaker B [00:38:35]:

Speaker B [00:38:35]:

Speaker B [00:38:35]: Qu'on s'en sort. Qu'on s'en sort toujours, mais qu'il faut demander de l'aide. Parce que si on en est là, c'est parce que justement, on s'est entêtés à ne pas demander de l'aide. Donc là, c'est toujours la même chose, c'est-à-dire que la folie, c'est de refaire... Je crois qu'il y a une citation comme ça, qui dit que la folie, c'est de refaire la même chose... De refaire la même chose en espérant un résultat différent. Exactement. Donc là, je crois qu'il est temps d'arrêter d'être fou et de faire autrement, c'est-à-dire de demander de l'aide pour tenter quelque chose de différent. Mais qu'on s'en sorte. On s'en sort et on peut même après être beaucoup plus fort de ça il ya énormément de témoignages et d'exemples qui démontrent que les personnes qui ont justement vécu ça sont les meilleurs après pour aider d'autres personnes à leur tour à ne pas vivre.

Speaker B [00:38:35]:

Speaker A [00:39:20]:

Speaker A [00:39:20]:

Speaker A [00:39:20]: Non mais généralement quand tu remontes la pente, tu repars sur des projets beaucoup plus épanouissants et plus colorés et plus sympas et les filles elles vont dire certes c'était une très mauvaise passe, tout le monde s'en passerait, tu vois, si on pouvait choisir, cliquer sur notre parcours, mais quand c'est là et qu'on se donne les moyens et qu'on s'en sort, sincèrement elles sont toutes beaucoup mieux après.

Speaker A [00:39:20]:

Speaker B [00:39:44]:

Speaker B [00:39:44]:

Speaker B [00:39:44]: C'est une ressitue, je pense que ça nous remet à la bonne place.

Speaker B [00:39:44]:

Speaker A [00:39:48]:

Speaker A [00:39:48]:

Speaker A [00:39:48]: Et puis ça nous pousse, tu sais, à aller exploiter ce qui est en train de dormir et de végéter. Des fois, tu as plein de forces, mais tu ne les as jamais réellement prises au quotidien et utilisées au quotidien. Le burn-out, ça vient dire qu'il y a un souci là, il y a un souci là, il y a un souci là. Et le fait de les réparer, tu ne peux qu'être plus forte. Après, ça dépend des croyances qu'on a, tu vois. Mais je me dis que vraiment, on peut y voir aussi des signes importants. De dire, t'es pas à la bonne place, tu t'entraînes.

Speaker A [00:39:48]:

Speaker B [00:40:15]:

Speaker B [00:40:15]:

Speaker B [00:40:15]: Moi, je montre que là, c'est bloqué en fait. Donc toi, c'est comme si tu fonçais la tête dans le mur encore, encore, encore. On dit mais il y a un mur, donc oui, tu vas te faire mal en fait. Il y a un mur, ce n'est pas le bon chemin. Va ailleurs. D'un moment donné, à force de te cogner, tu comprends que ce n'est pas le bon chemin.

Speaker B [00:40:15]:

Speaker A [00:40:37]:

Speaker A [00:40:37]:

Speaker A [00:40:37]: En tout cas, merci beaucoup. Vraiment, c'était très enrichissant. Je suis sûre que ça va aider plus d'une. Et j'ai envie de dire, vas-y, continue parce que... C'est vraiment chouette. Je vous recommande d'aller sur son Insta et de suivre tout ce que tu fais en termes de story, de live, de reel. C'est toujours très instructif, notamment pour les parents qui ont des enfants ou même des familles qui sont complètement atypiques. Des fois, on n'est pas concerné, mais on a quelqu'un dans l'environnement qui est concerné et ça aide de bien vivre avec lui. Donc

Speaker A [00:40:37]:

Speaker B [00:41:10]:

Speaker B [00:41:10]:

Speaker B [00:41:10]: merci beaucoup. Merci à toi de cette invitation, merci merci beaucoup. Avec grand plaisir.

Speaker B [00:41:10]:

Speaker C [00:41:22]:

Speaker C [00:41:22]:

Speaker C [00:41:22]: Voilà, merci Plus Plus pour ton écoute. J'espère que le podcast a été utile. Si tu veux soutenir le Café des Bernice, tu peux me laisser un avis, me mettre 5 étoiles sur la plateforme d'Apple Podcast. Tu peux le partager aussi, tout partout autour de toi, ça permet de le faire vivre. Et si tu veux qu'on échange sur cet épisode ou un autre épisode de podcast, bien je te donne rendez-vous sur Instagram, en message privé ou alors via mon canal Telegram privé pour éviter les réseaux sociaux. Sinon, on se capte la semaine prochaine pour un nouvel épisode. Et d'ici là, booste ton feeling good.