Le café des burnies - Pour sortir du burn-out

Transcription

Revenir à l'épisode

Speaker A [00:00:01]:

Speaker A [00:00:01]: Coucou, bienvenue au Café des Burnies, le podcast qui prend soin des nanas en burn-out. Je m'appelle Sarah, je suis dealeuse de peps pour nanas épuisées grâce à mon expertise d'infirmière, de naturopathe, de coach en résilience et de trichothérapie. Ma mission est de t'aider à déculpabiliser, à sortir de ton isolement pour retrouver ta confiance en toi et reprendre goût à la vie. Du coup, chaque semaine, que ce soit en solo ou avec une âne inspirante, on parlera des valorisations, échecs, harcèlement, mal-être, mais aussi résilience, espoir, épanouissement, reconversion et bien sûr trichothérapie. Alors si tu ne sais pas par où commencer pour sortir de ton épuisement, je t'encourage à t'inscrire aux 5 jours de conseils, 5 jours de coaching offerts pour profiter de 7 podcasts privés avec des exercices à la fin de chaque podcast pour passer directement à la pratique et bien sûr d'une communauté pour échanger et s'entraider via le canal Telegram privé. Tu trouveras le lien dans le descriptif. Maintenant détends les épaules, cohérence cardiaque et profite pleinement de cet épisode. Alors cet épisode sera basé sur la dernière étude qui vient de sortir par l'IFOP et la Fondation Jean Jaurès Éditions qui ont publié un rapport sur le travail post-Covid.

Speaker A [00:00:01]:

Speaker A [00:01:22]:

Speaker A [00:01:22]: Donc il parle dedans du télétravail, du management, de la reconnaissance, de la santé, vraiment toutes les nouvelles tendances finalement qui se mettent en place progressivement depuis le Covid. Je vais pas parler de tout, j'ai sélectionné ce qui peut vous intéresser et ça fait quand même deux épisodes. Du coup aujourd'hui je vais te parler de la nouvelle place du travail dans notre vie, du bien-être et de la reconnaissance dans le milieu professionnel. Et puis la semaine prochaine, je me focaliserai vraiment sur la santé au travail. Alors qu'est-ce qui sort de ce rapport par rapport à la place du travail En fait, elle a vachement changé. C'est-à-dire que la crise sanitaire a changé beaucoup de choses. On le disait déjà quand on était en plein dedans, on disait qu'il y avait un avant et qu'il y aura un après le Covid. Et aujourd'hui, on peut clairement le confirmer parce que l'état d'esprit d'une grande partie des salariés a changé en seulement deux ans.

Speaker A [00:01:22]:

Speaker A [00:02:13]:

Speaker A [00:02:13]: Ils sont à la recherche d'épanouissement et de sens à court terme, une souplesse dans l'organisation et surtout une ouverture plus grande aux changements professionnels. C'est à dire que avant, donc avant ce fameux Covid, tout le monde passait par le travail pour améliorer sa condition de vie. C'est-à-dire que le travail avait une place très importante, centrale, où tout tournait autour. T'as qu'à voir tes parents, j'imagine que t'as eu la fameuse chanson là où il faut avoir les bonnes notes pour avoir un bon diplôme, pour avoir un bon métier, bien rémunéré et pour ne pas galérer comme nous. Peut-être que je généralise, mais il n'empêche que t'as qu'à voir le fait de, rien que l'école, comment l'école elle conditionne l'élève pour qu'il puisse être un bon employé par la suite. Et on passe tous par ce travail pour améliorer nos conditions de vie, échanger même de classe sociale. Il y a cet espoir là d'ascension sociale via le travail, que ce soit pour nous en faire profiter, nous, mais aussi les générations à venir. C'est-à-dire que même pour tes enfants, tu dis si moi j'ai un bon salaire, je peux lui procurer une belle vie et donc il n'aura pas les mêmes problèmes que moi j'ai eus.

Speaker A [00:02:13]:

Speaker A [00:03:26]:

Speaker A [00:03:26]: Mais ensuite, ça va lui permettre aussi peut-être de faire des études coûteuses que moi je n'ai pas pu faire, mais que je peux lui payer parce que justement j'ai un bon salaire. Donc tout ça pour dire que tout est autour du travail parce que ça génère de l'argent donc tout est autour du travail. Mais plus que ça d'ailleurs, il y a même cette valorisation de la société. C'est-à-dire qu'avoir un bon métier aujourd'hui, type je sais pas moi DRH de quelque chose, docteur, grand chercheur, blablabla, ça donne de la valorisation, ça donne de la valeur à l'individu, donc on veut tous avoir un métier valorisé par la société. Sauf que depuis le Covid, même si le travail demeure quand même important, il est important mais pas à n'importe quel prix. C'est ça qui a changé. C'est-à-dire qu'aujourd'hui, il ne constitue plus ce fameux levier de bonheur et on ne veut pas forcément passer notre vie à bosser comme des fous pour avoir plein d'argent parce que ça va nous rendre heureux. La fameuse phrase travailler plus pour gagner plus, ça ne parle plus au français en gros parce que, et ça c'est mon avis, je me dis que le fait d'avoir constaté la fragilité de l'humain, le fait d'avoir eu peur pendant des mois et des mois de perdre des membres de sa famille comme ça en un claquement de doigts, juste parce qu'il a chopé un virus, le fait d'avoir peur pour sa propre vie au quotidien tellement qu'on était dans une certaine incertitude, on savait pas du tout comment faire face à cette grippe là invernale, je pense que ça a remis vraiment les choses en perspective et en fait les salariés ont revu leur priorité tout simplement.

Speaker A [00:03:26]:

Speaker A [00:05:01]:

Speaker A [00:05:01]: Et c'est ce qui sort du rapport, c'est que vraiment les salariés sont de plus en plus à la recherche de sens et d'alignement avec leur travail avant tout. Et on observe, donc c'est les chiffres, on observe que les femmes sont plus nombreuses que les hommes à souhaiter une mobilité professionnelle, que ce soit un changement de poste, un changement de boîte, un changement de métier, un changement de ville, vraiment de, comme je disais, une ouverture au changement professionnel revient, a pris une grande place depuis le Covid, comme si en fait cette période-là avait percé la bulle opaque dans laquelle on était. Comme si pendant des années, on vivait en mode automatique, en mode robot, et on cherchait... On ne vivait pas pour les bonnes raisons quelque part. On s'est rendu compte qu'on était piégés dans cette routine toute pourrie qui nous rend malheureuse. Et du coup, le Covid a fait cet appel de renouveau, de nouveaux défis. Voilà, on est à cette recherche de nouvelle bouffée d'air quoi. Et quand on rentre, dans le détail, il y a 35% qui estiment qu'ils travailleront dans une autre entreprise, 40% veulent un poste différent, 28% se voient exercer dans un autre secteur d'activité et 12% envisagent de quitter le salariat pour adopter un statut d'indépendant d'entrepreneur.

Speaker A [00:05:01]:

Speaker A [00:06:24]:

Speaker A [00:06:24]: Alors tu vas me dire 12% c'est pas énorme mais ça fait quand même un bon 3 millions de salariés, ça reste non négligeable quand on resitue le travail et la place qu'il avait chez les Français, parce que c'est très particulier. C'est ce qui met en avant finalement ce rapport, c'est que les Français déjà sont vachement en retard dans beaucoup de domaines. Mais quand je dis les Français, c'est l'État, c'est-à-dire que l'état met beaucoup de temps pour mettre en place des choses qui sont déjà mises chez les autres et donc on constate que le salariat est très important pour les français et pourtant il y a 3 millions de personnes maintenant qui veulent en sortir. Et plus on va chez les jeunes et plus ce taux augmente. Et malheureusement dans les faits, bah toi la femme qui m'écoute aujourd'hui, déjà que tu ne t'autorises pas des consultations de coaching, tu t'autorises à peine une séance chez la psy, tu t'autorises à peine un cours collectif de yoga ou même juste tu t'autorises à peine de prendre du temps pour toi à la fin de chaque journée pour respirer un coup. Alors imagine pour ce qui est de changer de travail ou de créer sa boîte. Ce qui sort du rapport c'est cette envie de changer le milieu professionnel. Et c'est les femmes, encore une fois, qui sont plus intéressées par le changement professionnel parce que si on creuse un peu, c'est celles qui sont les moins payées, c'est celles qui sont le plus harcelées, et c'est celles qui ont les doubles journées, donc forcément, elles cherchent tout un métier moins prenant, moins physique, moins fatigant, moins stressant, pour pouvoir jouer sur tous les fronts encore une fois.

Speaker A [00:06:24]:

Speaker A [00:07:58]:

Speaker A [00:07:58]: Et en fait, c'est un peu le mauvais angle d'attaque, elles veulent toutes changer de métier pensant que c'est ça qui les pousse au burn-out. Alors, première parenthèse, oui, le métier, le travail en lui-même peut pousser au burn-out, les personnes qui sont au boulot avec toi peuvent te pousser au burnout, il n'y a aucun problème là-dessus, je ne vais jamais remettre en question ça, bien évidemment qu'un burnout professionnel lié à la surcharge de boulot, lié à la mise au placard, lié au harcèlement sexuel, physique, moral, tout ce que tu veux, bien évidemment que le travail est une des causes de ton burnout. Mais sincèrement, juste changer de métier, c'est pas ça qui va te sauver la vie. Je reste persuadée que c'est la raison pour laquelle c'est les femmes qui sont plus intéressées par ce changement professionnel. Parce que la crise du Covid là a fait augmenter le burnout chez la femme étant donné qu'elle a toujours cette double journée et qu'en plus au boulot elle est plus lésée que son collègue homme ça on vient de passer le 8 mars et c'est pour ça qu'il y a toujours ce 8 mars qui existe pour nous rappeler qu'on on est très très loin des égalités hommes femmes dans le milieu professionnel et dans la vie de tous les jours, dans la société, de la conception de la société. Donc on remarque qu'il y a plus de femmes qui veulent changer de travail et je reste persuadée que c'est pour avoir un meilleur équilibre vie pro, vie perso, pour sortir de cette fatigue et stress chronique. Sauf que mesdames, ce n'est pas le changement de milieu professionnel ou ce n'est pas le changement de travail qui va vous changer la vie. Ça fait partie des choses peut-être à mettre en place, mais ce n'est pas ça la base en fait.

Speaker A [00:07:58]:

Speaker A [00:09:35]:

Speaker A [00:09:35]: Ce qu'il faut commencer c'est de travailler sur vous pour changer votre façon de réagir à certaines situations stressantes ou pour changer votre perception du travail. En fait il faut changer vos idées, ce que vous vous imposez, ce que vous pensez être votre responsabilité à 100%, c'est vraiment vous-même qu'il faut changer. Et en fait quand tu fais ce travail de fond, tu te rends compte que finalement t'as pas envie de changer ton travail parce que finalement aujourd'hui tu connais tes limites, tu les respectes, tu laisses plus les autres te piétiner, tu t'imposes, tu as une bonne estime de toi donc ça se passe bien. Et pour d'autres, malgré tout, elles veulent quand même changer de travail. Donc c'est pour ça que je vous dis c'est une des choses à mettre en place, le changement professionnel, mais quand il est hostile on se met en arrêt maladie, ok on va voir son médecin et on se dit moi je suis harcelé au boulot j'arrive plus là, donc il te met en arrêt maladie, tu travailles sur toi et quand tu as bien guéri tout ce qu'il faut guérir, tu as bien réparé tout ce qu'il faut réparer, t'as bien changé tout ce qu'il faut changer, là avec plus de lucidité, d'objectivité, t'auras plus de visibilité sur ce que t'as envie de faire, est-ce que tu veux changer de boulot, oui ou non, si c'est le cas c'est très bien, si c'est pas le cas c'est très bien aussi. C'est pour ça que j'insiste là-dessus, travailler l'estime de soi n'est pas qu'une question de bien-être, être aligné avec ses valeurs c'est pas du flan, c'est le meilleur moyen pour toi de prendre les bonnes décisions pour toi, pour les autres, sans culpabilité, sans appréhension, et genre même si ça foire, ben sans remords quoi. Donc l'estime de soi, la confiance en soi, la bonne perception de soi et l'amour de soi sont toutes des composantes qui vont te permettre de t'imposer, de respecter tes limites et de te détacher du regard de l'autre. Parce que le fait que le Covid ait percé cette bulle, c'est très bien, ça permet la prise de conscience, c'est super, tout commence par là, mais sans l'estime de soi, bien tu auras toujours du mal à imposer tes limites, en tout cas les faire respecter, tu auras toujours du mal à prendre des décisions qui sont alignées avec toi et qui sont dans ton intérêt, t'auras toujours du mal à dire les choses, à mettre les points sur les I, parce que t'auras toujours peur de déplaire, d'être mal vu, ou d'avoir des problèmes, ou de ne pas être apprécié, ou d'être rejeté du groupe.

Speaker A [00:09:35]:

Speaker A [00:11:46]:

Speaker A [00:11:46]: Bref, tu pourras pas être réellement authentique et bénéfique pour ta personne. En tout cas, sache que si aujourd'hui tu es intéressé par le mouvement des coachings, du développement personnel, des valeurs et compagnie, ben t'es loin d'être un cas isolé et c'est encore moins une histoire de tendance qui va passer avec le temps, c'est un réel bouleversement qui fait que l'humain a pris conscience de ce qui est réellement important pour lui, à savoir faire les choses par sens, utilité et non par automatisme. Le truc c'est qu'on nous a jamais appris à nous connaître, On nous a jamais appris à avoir des opinions et à les défendre. Tu passes toujours pour une rebelle, pour une marginale, si t'es un tout petit chouïa militante pour tes droits. Mais on nous a éduqué à nous conformer à un certain standard qui est utile, encore une fois, pour la société, pour qu'elle roule, mais pour qu'elle roule au profit des autres, pas pour toi. Du coup, j'ai envie d'ouvrir une autre parenthèse, mais attention, faut vraiment là rester super concentré parce que je risque de vous perdre. Je discutais avec un pote qui se met à planter des légumes dans son jardin. Pour être exact, c'est un peu un survivaliste.

Speaker A [00:11:46]:

Speaker A [00:12:53]:

Speaker A [00:12:53]: Il a déménagé dans une région où il y a beaucoup d'eau, exprès pour. Il est parti au bout du monde, comme ça, ça lui a permis d'avoir un grand terrain. En gros, il fait son maximum pour être autosuffisant, pour ne plus dépendre donc de l'état, de son électricité, de son gaz, de son marché, tout ça tout ça. Parce que tu dois le savoir, tout a augmenté ces derniers temps, absolument la vie est devenue chère et elle va devenir de plus en plus chère en France. Donc on se disait que, en toute objectivité, la France va vivre une période de vache maigre et du coup, quand le taux de pauvreté va augmenter, il va y avoir une sorte de saturation au niveau des aides sociales, de la CAF et compagnie. Et ça, c'est parce que l'État ne va pas faire le nécessaire pour aider les Français, pour être honnête. Je vais me faire censurer mon podcast, moi. Et donc, une fois de plus, qu'est-ce qui va se passer On va se retourner les uns contre les autres.

Speaker A [00:12:53]:

Speaker A [00:13:50]:

Speaker A [00:13:50]: Et du coup, les médias vont encore taper sur tout ce qui est immigration, tout ce qui est musulman, vraiment sur des faux problèmes au final, pour te faire oublier qu'en réalité, la misère augmente pour tout le monde et qu'il y a vraiment des pauvres qui vont avoir de plus en plus de mal à manger et à se nourrir. Et donc il y aura beaucoup de souffrance, vraiment ça, il peut y avoir beaucoup de violence et donc des dommages collatéraux. Et il y aura cette fameuse sélection naturelle qui va venir faire le tri. Un peu comme le Covid malheureusement, sauf que le Covid, lui, il attaquait les plus vulnérables, les plus faibles physiquement parlant, donc c'était les personnes âgées, les personnes déjà malades, tout ça tout ça. Et donc on se disait que finalement, contrairement au Covid, la prochaine sélection naturelle va plutôt attaquer les plus inconscients, les plus consommateurs, les plus ignorants, ceux et celles qui végètent devant la télé-réalité, les vidéos bidons sur TikTok, mais qui sont pas du tout politisés, informés, et qui se laissent finalement, qui sont faciles à manipuler par les médias. Alors tu vas me dire, Sarah, s'il te plaît, pourquoi tu me fais ça Pourquoi tu me parles de ça Parce que dans ce même rapport, la politique et la religion font partie des deux thématiques considérées comme n'étant pas du tout importantes pour le français salarié qui a été interviewé. Je ne vais pas parler de religion bien évidemment. Par contre, la politique, je suis obligée de vous en parler.

Speaker A [00:13:50]:

Speaker A [00:15:19]:

Speaker A [00:15:19]: C'est la moindre des choses que d'être politisé. C'est la moindre des choses que de comprendre bah qu'est-ce qui se passe, comment ça se passe, et par qui ça se passe. Parce que encore une fois, le savoir est une arme mesdames. Qu'importe le domaine, le savoir est une arme et c'est le meilleur moyen pour eux de te manipuler lorsque tu ne sais pas et lorsque tu ne t'intéresses pas. Et je vais aller même beaucoup plus loin. Tout, absolument tout ce que tu fais au quotidien c'est politique, c'est juste que tu ne le sais pas. La manière dont tu consommes, la manière dont tu manges, que tu achètes tes habits, les choses que tu achètes et les choses que tu n'achètes pas, c'est forcément politique. Les idées que tu as en dehors de la pluie, du beau temps, c'est forcément politique.

Speaker A [00:15:19]:

Speaker A [00:15:56]:

Speaker A [00:15:56]: Le burn-out est mais ultra politique, et pour ça je te renvoie vers les deux reels que j'ai fait sur insta que tu peux trouver un peu partout où j'explique le rapport entre le burn-out et les inégalités hommes-femmes, faire des crédits de consommation mais se dire « ah c'est trop cher pour aller chez la psy, ah c'est trop cher pour aller chez la coach, ah mais je peux pas donner cet argent là pour juste être coaché, tout ça c'est politique parce qu'à la télé on te pousse à aller acheter un parfum, des vêtements, à partir en vacances que à prendre soin de ta santé physique et mentale. Ça c'est un résultat flagrant que la télé, les réseaux sociaux font du très bon travail politique. Donc voilà, c'était la deuxième parenthèse et j'espère que tu es toujours avec moi. Ha ha ha ha ha Donc mesdames, faites la paix avec ce mot et surtout, sortez de la végétation et soyez plus conscientes de ce qui se passe autour de vous et renseignez-vous, renseignez-vous, vraiment ne laissez plus de la place au futile et de l'inutile parce que ça ne vous aidera à aucun moment de toute façon de votre vie. Et vu le contexte, mieux vaut être préparé, c'est toujours mieux que d'attendre et de voir comment faire une fois les choses, une fois au pied du mur. Voilà, chercher l'expression. Donc le deuxième point qui a été abordé dans le rapport, c'est l'envie de bien-être au travail. Du coup, si on se dépassionne un peu par son travail, c'est parce que le Covid a mis cette envie de bien-être au quotidien au premier plan et il ne s'agit plus tant de se réaliser par le travail mais plutôt de s'y sentir bien.

Speaker A [00:15:56]:

Speaker A [00:17:29]:

Speaker A [00:17:29]: Par contre le bien-être ici il est assimilé à une envie de confort, de sérénité. On est très loin de la passion, on est très loin de l'aimer, le fait d'aimer son travail, d'être épanoui dans son travail, c'est un peu encore considéré... Les métiers sont encore considérés comme des métiers alimentaires, en gros, et tout ce qui est bonheur, réalisation de soi, ça c'est un truc utopique que tu trouves que dans les films et visiblement le français il n'a pas conscience qu'il peut le vivre pour de vrai. Et là pour le coup j'ai un exemple quand je te disais tout à l'heure que le rapport met en évidence le retard de la France, c'est que genre aujourd'hui le rapport dit que le bien-être est passé au premier plan, mais il est passé au premier plan avec 35% seulement, on est très très loin de la quasi-majorité. Alors que chez les Allemands et les Britanniques, on est plutôt sur du 80-73% à estimer que le bien-être est un enjeu prioritaire pour leur employeur. Donc toi qui m'écoutes, tu fais partie de la crème de la crème quoi Tu fais partie de celles qui ont pris conscience Franchement 35% c'est pas énorme Donc malheureusement encore beaucoup de femmes subissent un travail alimentaire, se donnent à fond dans un métier qui ne les épanouit pas. Elles se lèvent tous les matins avec cette boule au ventre, avec cette envie de rester sous la couette et c'est pour ça que j'arrête pas de vous dire et de vous encourager à partager ce podcast tout partout autour de vous. Ça permettra toujours d'ouvrir quelques yeux des nôtres et donc de rendre certains d'entre nous plus actrices de leur vie et de ne plus subir comme ça leur quotidien.

Speaker A [00:17:29]:

Speaker A [00:18:58]:

Speaker A [00:18:58]: Du coup, s'il vous plaît, partagez ce podcast, on sait jamais le bien qu'il peut faire. Il y a une autre attente prioritaire qui sort de l'étude, c'est cette envie de sens, donc cette envie d'avoir un travail qui a une certaine utilité, mais c'est que 12%. Ceci dit, par rapport à d'habitude, c'est un grand pas visiblement. Donc ce sentiment d'exercer un travail utile pour soi, mais aussi pour les autres, voire même pour l'ensemble de la société, l'ensemble de l'humanité, de l'environnement. Cette recherche de sens ressort en particulier chez les cadres. Et donc là imagine un petit peu l'entreprise en trois parties, t'as le big boss, le cadre, l'employé. Et en gros on demande toujours au cadre de harceler l'employé pour qu'il soit plus efficace et moins coûteux, ainsi pour générer plus de fric en gros, au Big Boss. Je caricature un peu, mais voilà, l'idée est là.

Speaker A [00:18:58]:

Speaker A [00:19:48]:

Speaker A [00:19:48]: Donc toute la team RH, compta, manager, c'est des profils plus-plus pour le brown-out. Tu sais, ce surmenage qui vient suite à des activités qui ne sont pas utiles pour les bonnes personnes, ce mal-être qui est lié à un travail contraire à leur valeur. Des fois, il y en a qui travaillent dans des entreprises qui sont contraires à leurs valeurs. Et du coup on comprend pourquoi les deux critères qui sortent de cette étude, celles qui sont susceptibles de favoriser le bien-être au travail, c'est avoir un bon équilibre entre sa vie professionnelle et sa vie personnelle, 38%, et avoir le sentiment de faire un travail utile, 22%. Mais on revient toujours à cette question, est-ce que tu connais tes valeurs Est-ce que tu connais les croyances limitantes qui t'empêchent de concrétiser ce bien-être et cet alignement au travail Est-ce que tu changes ta façon de penser, ta façon d'être, ta façon de faire pour arriver à ce bien-être et à cet alignement au travail Et je terminerai par ce troisième point, à savoir la reconnaissance au travail. Donc normalement la reconnaissance du boulot peut être observée par des trucs assez concrets, rien d'extraordinaire, genre comme des retours réguliers sur le travail effectué, comme le fait de valoriser une action, célébrer même les réussites les plus minis, riquiquis, juste le fait de dire à quelqu'un « Ok, t'as bien fait, bon boulot » mais pas forcément que pour les grands bons boulots, même pour les tout petits bons boulots. Et de reconnaître le travail fait par une personne, d'aussi revoir la notion de l'erreur, c'est-à-dire ne plus être en panique parce que t'as fait une erreur. C'est aussi une sorte de reconnaissance au travail que de comprendre que l'erreur fait partie de l'apprentissage et qu'on a le droit à l'erreur aussi.

Speaker A [00:19:48]:

Speaker A [00:21:26]:

Speaker A [00:21:26]: Enfin bref, malheureusement la France est très très très loin par rapport à ça, encore une fois par rapport au pays européen. Ceci dit, depuis le Covid, plusieurs enquêtes ont montré que les managers, au-delà de leur formation hiérarchique, voilà le travail qu'ils font d'habitude, ils ont ajouté une petite flèche à leur arc, ils sont devenus un peu psychologues au quotidien. Ça s'est traduit par de l'écoute, par du soutien individualisé, de l'attention au moral des membres de l'équipe. Le manager a pris donc une place plutôt au centre de l'équipe qu'au dessus de son équipe. Ne me tapez pas, ok, s'il vous plaît, ne me tapez pas, c'est une étude. Et ça reste une majorité, comme je vous dis, genre tout à l'heure on était une majorité de 12%, une majorité de 35%, c'est pas énorme, donc mais ça reste quand même une majorité. Et pas du tout une science exacte. Donc ça ne remet pas en cause ton ressenti, ton vécu avec ton manager toi.

Speaker A [00:21:26]:

Speaker A [00:22:22]:

Speaker A [00:22:22]: Si tu es harcelé au travail, si les résultats de l'étude sont aberrants pour toi, tu comprends pas ce qui se passe, c'est pas grave. Je veux dire c'est pas grave si c'est pas le cas chez toi, ça ne veut pas dire que tu es bizarre, mais ça veut juste dire qu'au regard des chiffres, ce qui ressort le plus, voilà, encore une fois, c'est une question de majorité, il paraît que le manager est plus au centre de l'équipe en mode psychologue à veiller au bien-être de ses collaborateurs qu'en mode « Sois à l'heure, fais bien ton travail ». D'ailleurs, si on regarde bien dans le détail, en gros depuis la crise sanitaire, ils disent que les attentes des managers à l'égard des collaborateurs tendent à évoluer vers un registre plus qualitatif autour d'un contrat de confiance réciproque. Il y a 45% qui souhaitent que leurs collaborateurs prennent plus d'autonomie, il y a 45% qui souhaitent qu'il y ait plus de communication de façon régulière, 43% qui sont pour le fait de faire confiance et de déléguer. Alors que ce qui était avant important, en gros, donc là les chiffres, les trois que je viens de citer, c'est ce qui est passé au premier plan, alors que avant le manager se concentrait surtout sur le respect des horaires, sur le fait de valider les étapes du travail et sur le fait d'être présent au boulot. Donc ces trois points sont passés en minorité. Donc les managers sont plutôt là pour la collaboration, le truc qui devient un peu plus horizontal, et démocratique j'ai envie de dire. En tout cas c'est ce qui ressort encore une fois des chiffres.

Speaker A [00:22:22]:

Speaker A [00:23:53]:

Speaker A [00:23:53]: Si ce n'est pas le cas dans ton entreprise, ne prends pas compte de ce qui se raconte. Mais dis-toi que c'est des choses qui se font, donc peut-être qu'il faut un peu plus de temps pour que ça arrive chez toi, mais c'est les nouvelles tendances, comme j'ai dit au début de l'épisode, ce rapport met en évidence les nouvelles tendances. Il faudra le temps qu'il faudra pour que ça arrive dans toutes les entreprises. Mais il n'empêche que voilà, on voit qu'il y a cette notion de développement personnel et de confiance en soi dans le boulot qui est mis en avant. Et finalement, il se met aussi dans cette position de renforcer la reconnaissance du travail des collaborateurs, vu que ça vient pas encore de l'employeur, donc ça retombe un petit peu sur le manager. Mais du coup attention Attention pour toutes les hypersensibles, attention à toutes les éponges, attention aux altruistes, aux empathiques, aux bienveillantes, attention, veillez à connaître, vraiment il est impératif de connaître vos limites et de les respecter et de les faire respecter par les autres. C'est à dire déjà toi tu respectes tes limites mais aussi faut que l'autre comprenne quand il atteint ta limite. Attention à ne pas tomber dans le triangle de Karpman et à porter cette cape du super manager qui vient à la rescousse de tout ce qui bouge.

Speaker A [00:23:53]:

Speaker A [00:25:02]:

Speaker A [00:25:02]: Attention à ne pas vous sur-impliquer émotionnellement, attention à ne pas prendre soin des autres au détriment de vous-même, c'est-à-dire vraiment à vous négliger et pensez à avoir d'autres sources de reconnaissance. Si jamais vos efforts ne sont pas récompensés à la hauteur de vos attentes dans vos milieux professionnels, c'est pas grave, cherchez de la reconnaissance ailleurs. Et moi je dis souvent, la meilleure reconnaissance qu'on puisse avoir, c'est quand même celle de soi-même. Comme ça t'es pas trop dépendante de la reconnaissance des autres. C'est vraiment très bien le fait que ça ait changé comme ça et que le manager soit plus conscient et plus sensible au bien-être de ses collaborateurs, mais faut pas que ça te porte préjudice. Ce rapport est encourageant, mais c'est parce que la France vient de loin niveau mentalité au travail, mais voilà, ça reste quand même encourageant, ça veut dire que ça se met en mouvement, il y a des choses qui se mettent en place, tout ça tout ça. Sauf que moi j'y vois quand même pas mal de pièges pour les personnes non averties. Encore une fois, les personnes non averties, je trouve que ça les pousse du coup à tomber plus facilement dans le burn-out, Et c'est pour ça que tout à l'heure j'ai parlé de politique en insistant que tout est politique.

Speaker A [00:25:02]:

Speaker A [00:26:04]:

Speaker A [00:26:04]: Donc, sois consciente de ce qui tourne autour de toi, renseigne-toi, remplace le futile par l'utile, prends les devants, fais ce travail de fond sur toi-même. Pour revenir un peu à mon pote de tout à l'heure, on avait terminé la conversation parce que je vais te dire maintenant, c'est que, en tant que militante dans l'âme, aujourd'hui j'ai compris qu'avant de vouloir changer le monde, il fallait d'abord se changer soi-même, se rééduquer pour se protéger, pour se préserver avant tout. Donc mets-toi en priorité, fais-toi accompagner au moment où tu en prends conscience. Tu n'as pas besoin de 15 000 autres signes pour prendre soin de toi et pour faire appel à un professionnel. Donc prends le temps de te réparer, prends le temps de te blinder, de mieux te connaître, prends le temps de te protéger, de te préserver, de te ressourcer au quotidien pour pouvoir prendre soin des autres en évitant toute rechute en fait. C'est ça. En tout cas, merci plus plus pour ton écoute. Si tu veux soutenir le Café des Burnies, tu peux me laisser un avis, me mettre 5 étoiles sur la plateforme d'Apple Podcast.

Speaker A [00:26:04]:

Speaker A [00:27:10]:

Speaker A [00:27:10]: Tu peux partager aussi le podcast tout partout autour de toi. Et si tu veux échanger avec moi, et bien je te donne rendez-vous sur Instagram, ou alors via le canal Telegram pour éviter les réseaux sociaux. Sinon, je te dis à la semaine prochaine pour un nouvel épisode. Et d'ici là, booste ton feeling good.