Le café des burnies - Pour sortir du burn-out

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Speaker A: Coucou bienvenue au café des burn-out, le podcast qui prend soin des nanas en burn-out. Je m'appelle Sarah, je suis infirmière naturopathe, ma mission est de t'aider à déculpabiliser, à sortir de ton isolement pour recharger tes batteries et être épanoui. Chaque semaine, que ce soit en solo ou avec une nana inspirante, on parlera des valorisation, échec, mais aussi résilience, espoir, reconversion et surtout psychothérapie. Dans le descriptif, tu trouveras différentes ressources gratuites pour t'aider à remonter la pente, mais la plus importante reste l'appel que je t'offre pour qu'on puisse parler de tes difficultés, ce que tu affrontes en ce moment et voir ce que tu peux mettre en place pour t'en sortir. Maintenant, détend les épaules, cohérence cardiaque et profite pleinement de cet épisode.

Speaker B: Moi c'est Julie, j'ai fêté mes trente-et-un ans en avril, j'ai commencé par une double licence de langue. J'ai été prof de français aux États-Unis, je me suis rendu compte qu'en fait, j'avais pas la patience. Donc après j'ai enchaîné avec une école de commerce. Je trouve vraiment bien savoir quoi faire, mais bon les langues on ne peut pas faire une chose avec si on ne

Speaker C: veut pas l'enseigner, donc je

Speaker D: trouve ça

Speaker B: dans le commerce, la suite un peu logique. Au fur et à mesure des des jobs, je me rendais compte que passer les deux trois premiers mois qui sont un peu fun parce que tu découvres le poste, l'industrie et caetera, à chaque fois je m'ennuie sévère. J'ai fait plein d'industries différentes, j'ai fait de la cosmétique, de l'énergie, de l'enseignement et chaque fois la même chose de marketing peu importe le poste au bout d'un moment j'ai l'impression de vendre du vent en fait, de vendre des cases dans de pub dans un email Voilà je n'avais pas d'attachement très important au poste, j'ai l'impression voilà vraiment de vendre du vent et ça s'est ça s'est répété pendant pas mal de jobs

Speaker E: donc au bout d'un moment

Speaker B: je me suis posée une autre question, est-ce que le marketing est fait pour moi tout simplement. Voilà, il y

Speaker E: a eu des patrons

Speaker B: un petit peu désagréables au

Speaker E: fur et à mesure

Speaker B: des jobs aussi. J'ai vu une de mes cousines se faire détruire par un par un job. Là, ça fait dix ans que c'est passé et c'est toujours toujours pas revenir à la même, c'est toujours pas ma cuisine. Et ma mère avait une expérience très compliquée aussi quand elle était enceinte de moi. Mais vraiment

Speaker E: ce qu'on peut voir

Speaker B: dans les films, le diable, ça vient en Prada demain, il est en quelque sorte horrible. Et je pense que ça, c'est des petites répercussions sur moi quand même et je ne voulais pas que le schéma se répète et quand j'ai senti les tensions, et caetera, que j'étais enceinte, je pensais non stop, c'est non non.

Speaker A: Non, je ne crois pas de l'ailé.

Speaker B: On arrive tout de suite Et de fil en aiguille, du coup, j'ai commencé à pâtisser comme beaucoup de gens pendant les

Speaker C: les recettes de dingue des gens

Speaker D: il y

Speaker B: a une petite idée qui m'est revenue d'un lieu que j'adorais quand je travaillais aux Pays-Bas, qui était un salon de thé spécialisé dans le yaourt. Ça a germé pendant le confinement, puis je me suis dit pourquoi pas. On a une vie, a priori le marketing, la boîte, ce n'est

Speaker C: pas fait pour moi parce que j'enchaîne quand même cinq jeux différents.

Speaker B: J'ai la chance d'avoir un conjoint qui me soutient parce que je pense

Speaker E: que sans ça, je ne serai pas

Speaker B: prise moi-même à demain. Allez, on y va. Donc maintenant j'ai créé le concept, enfin créer du coup un peu copié adapté. Inspiré. Inspiré, Tout à

Speaker A: fait belle.

Speaker B: Que j'appelle la cabane actée pour le côté un peu un peu green parce que envie de dire évident, parce que pour moi c'est évident mais tout ce qui est légumes, fruits, ce sera en circuit court, bio et caetera, enfin tout ce que je peux être local sera local, biodégradable, enfin tous les contenants et caetera. Pour moi c'est une évidence

Speaker D: mais il

Speaker E: y a beaucoup.

Speaker A: Et du coup tu l'as croisé toi le burn-out dans ta vie.

Speaker B: Je sais pas si c'est le burn-out à proprement dit ou si c'est un à répétition ou alors un job où je reste pas à la suite de la part d'essai parce la manière est juste exécrable et qu'il y a une nana avant moi qui a fait un burn-out et je

Speaker E: me dis ça sent mauvais quand même.

Speaker B: Depuis trois mois te dit, il y a les colliers marketing en bas à récupérer.

Speaker A: Bonjour, bien dormi à part au moins. Ouais.

Speaker B: Tu

Speaker A: imagines ça au quotidien, si

Speaker E: je l'ai vécu pendant

Speaker B: trois mois et je me dis encore qu'il y a pire.

Speaker A: Non, mais c'est bien, non non, c'est vraiment correct. On devrait plus faire ça, de ne pas prendre des risques pour rien. Si tu sens que l'environnement est c'est tout ou tu le parles.

Speaker D: Si tu

Speaker A: te rends compte qu'à plusieurs reprises tu enchaînes des boulots et que ça se passe toujours mal à un moment donné, c'est peut-être tu as un souci en fait, c'est pas forcément toujours les collègues qui ne vont pas, peut-être que c'est carrément le domaine qui ne va pas ou la forme qui ne va pas et

Speaker D: Ouais il

Speaker B: y a des moments où les gens étaient top. Oui le volume du sèche royalement et des fois c'était l'inverse.

Speaker A: Et du coup tu lui donnerais quoi comme définition un peu de burn-out Burn-out, burn-out, burn-out.

Speaker B: Sensation de vide de de pas savoir que je cherchais d'avoir l'impression d'être inutile de de autour et caetera, ce n'était pas le souci, mais

Speaker A: C'est dans la tâche en fait le vide.

Speaker C: C'est la période où

Speaker D: il n'y a pas de

Speaker E: sens dans ce que tu fais

Speaker A: et ça n'a pas d'utilité.

Speaker B: Je ne sais pas pourquoi le jour, j'ai rien à faire,

Speaker C: je m'ennuie encore donc j'étais

Speaker B: en train de scroller, je vois voir ce qu'il y a. Et je ne sais pas pourquoi je me suis arrêtée sur une machine à coudre, je fait l'occasion, je, je savais même pas coudre un bouton, attention le niveau était quand même très très bas et je sais pas, c'est mis comme une envie de pisser excusez-moi l'expression et je suis allée. J'ai pris deux trois cours et et mon ma troisième réalisation toute seule, j'ai fait une combi short avec ceinture biais au col, fermeture éclair, et depuis c'est légal. Je fais plein de trucs

Speaker D: et je

Speaker B: me suis, c'est cool en fait. Et là j'ai l'impression d'être un peu comme avec le je pense d'avoir une bouffée d'énergie, un truc qui qui renaît, je

Speaker C: suis capable de choses quoi.

Speaker B: Et mais maintenant voilà, là c'est du concret, je vois vraiment ce que je fais et ce que j'ai pour moi mais ça c'est revenir à faux quoi. Et là la pâtisserie pareil, ça revient et je me dis putain je suis capable de choses quand même.

Speaker C: C'est vrai que dans les moments où tu n'es vraiment pas bien et tout, des fois ça fait du bien de faire des trucs des ça fait n'importe quoi. Moi je sais que j'ai eu une période où je n'étais pas bien, je me suis acheté une guitare et j'ai décidé d'apprendre à jouer de l'état. Mais en fait c'est con, mais tu vois ça t'aide à te recentrer sur toi-même et en fait tu tu vois ta progression aussi et c'est comme quand tu fais de la couture ou tu fais des ateliers créatifs n'importe quoi. Le fait d'avoir fait un truc de tes mains dont tu es fière, en fait déjà je trouve ça aide vachement à à se à se vider la tête, à se recentrer et tout et en même temps ça te renvoie un sentiment de fierté directe en fait et ça te ça met vraiment du baume au coeur, je trouve ça fait du bien.

Speaker A: La musique côté la fille.

Speaker B: Exactement. Non mais tout.

Speaker C: Je suis toujours aussi nulle en guitare je me rassure, mais en tout cas à cette époque-là j'étais super fière de moi parce que j'arrivais à faire trois pauses.

Speaker A: Non mais c'est vraiment ça, c'est booster le signe de soi.

Speaker D: C'est ça

Speaker A: exactement. Parce que généralement moi quand tu fais un burn-out, tu as été rabaissée pendant assez longtemps et tu as juste besoin de te dire ah mais je suis doué si si il y a des choses dans lesquelles j'exerge et je sais faire et en fait je sais faire tout simplement.

Speaker C: Moi je bossais dans le textile, je suis restée longtemps dans une entreprise où en fait ça s'est fait petit à petit, je suis restée quand même un certain nombre d'années dans cette entreprise, et le fait est qu'au fil des années, enfin je suis quelqu'un qui m'investit beaucoup c'est-à-dire que quand je fais un truc et je pense que c'est un peu la base du burn-out aussi c'est un investissement. Quand je fais un truc

Speaker D: On est

Speaker A: un pari solide quoi de

Speaker C: Ouais c'est ça parce qu'ils sont détachés. Dégager de

Speaker A: la vie, ça fait

Speaker C: partie de

Speaker D: la vie.

Speaker B: C'est ça. En fait moi je

Speaker E: sais quand je fais un truc, je le fais à fond sinon je ne

Speaker C: le fais pas. Et pareil dans mon boulot quel que soit les boulots que j'ai occupé, je alors je ne sais pas si c'est une peur de l'échec ou si c'est la volonté absolument que ce soit toujours parfait en tout cas je sais que j'ai tendance à avoir une exigence importante avec moi-même et du coup je suis une bosseuse parce que je veux que ce soit parfait, mais je sais que ça ne peut jamais être parfait, mais en tout cas, j'essaye de faire en sorte que ce soit le mieux possible. Du coup, ça veut dire quoi Ça veut dire ne pas compter ses heures, ça veut dire rester jusqu'à vingt heures au boulot, souvent, voire très souvent, Et en fait, au fil du temps, on s'investit, on s'investit et en fait moi ce qui a commencé à me peser, c'est le manque de reconnaissance. En fait, je me rends compte là avec le recul que j'avais un manque de reconnaissance énorme, que je me suis peut-être sûrement autocréée aussi parce que voilà, bon je j'avais ma reconnaissance, j'avais un salaire, j'avais voilà. Moi ça se passait bien avec mes collègues, je m'entendais bien avec eux, je n'avais pas de soucis. Boss était loin d'être un tyran, il était plutôt sympa et tout, mais j'avais toujours un manque de reconnaissance. J'attendais quelque chose en fait qui ne venait jamais

Speaker D: et donc

Speaker C: je m'investissais, j'en investissais mais ça ne venait toujours pas. Le fait est qu'au fil du temps on finit par se demander à quoi bon en fait. Tout à fait. Donc j'attendais, je n'en sais rien, j'attendais une évolution de salaire, j'attendais un autre poste, j'attendais, je sais pas ce que j'attendais, mais en tout cas ça ne venait pas. J'étais dans un service où on avait toujours tendance à en demander un peu plus toujours. Donc on le faisait, on prenait, on prenait. En plus comme je suis un peu une stressée de la vie forcément quand on forme quelqu'un, déjà on a son sa propre charge de travail, il faut former en plus, ce qui est normal, parce que la personne arrive, elle ne peut pas tout connaître. Et tu as toujours le stress de merde, j'espère qu'il ne va pas y avoir des boulettes qui vont être faites, donc tu as toujours ce stress de recontrôler derrière et comme déjà je suis toujours à me recontrôler moi et en plus recontrôler le boulot d'une autre personne enfin ça contribuait aux choses.

Speaker C: On a fait des promesses qui n'ont pas été tenues et ça c'est quelque chose qui est hyper important pour moi et là il y a des paroles qui ont été faites qui n'ont pas été tenues et moi ça m'a blessé mais vraiment peut-être de manière excessive mais voilà. Donc en fait j'ai ma frustration qui a monté monté monté monté monté. Je continuais quand même à faire mon boulot mais voilà. D'ailleurs c'est une période où j'ai décidé de commencer un bilan de compétences. Ce n'est pas pour rien. La première séance que j'ai eue à mon bilan de compétences, la personne qui m'a accompagnée m'a dit au bout de dix minutes, je vous arrête tout de suite en fait, vous êtes à deux doigts du burn-out. Mais non, mais pas du tout.

Speaker D: Mais pas

Speaker C: du tout, pas du tout. Il m'a dit, mais si, moi je ne vous donne pas deux mois pour être en arrêt en fait Astralla, je ne vous donne même pas une semaine pour être en arrêt. J'ai quand même tenu un petit peu et puis au mois de novembre, c'est marrant je me souviens très bien de ce jour, c'était mon anniversaire le onze novembre et donc en fait mon petit mari vient me réveiller gentiment avec un petit déjeuner au lit, une bougie sur mon pain au chocolat et là je le vois arriver et j'ai fondu en et je me suis dit en moi-même je mets une pourquoi tu pleures

Speaker D: je ne

Speaker C: sais pas et en fait ce jour-là j'ai pleuré en plus il n'y avait pas chez mes parents et tout j'étais j'essaie de me cacher ma mère ça va. Bref, je me suis dit il y a quelque chose qui ne va pas. Donc en fait, mon ami, c'était un samedi et donc le lundi, je retourne bosser, enfin les murs tournaient bosser et en fait, je me suis rendu compte que toute la journée, je n'étais plus moi-même, c'est-à-dire que moi qui suis hyper consciencieuse normalement, je me

Speaker A: suis dit

Speaker C: non non non, Là c'était j'ai j'ai complètement déconnecté de mon boulot, mais je me reconnaissais plus moi-même, je rigolais, genre je rigolais nerveusement. Par exemple mon assistante me disait parce que j'étais acheteuse à l'époque, mon assistante me disait la galère, il y a le fournisseur qui veut décaler la livraison de deux mois alors que le produit il est en pleine page de Catalogne, le drame et tout. Je rigolais, je disais, oh ben tu sais, dis-lui trois

Speaker A: mois, trois mois c'est bien, tu peux lui

Speaker C: dire même 6 mois s'il veut. Mais t'es sûr

Speaker D: que ça va

Speaker C: Ouais ça va super, ça va super. Donc je m'en fous en fait. Et donc à l'opposé de ce que j'étais avant et en moi-même je rigolais toute seule, je me disais mais

Speaker B: je suis complètement marteau.

Speaker C: Et en fait le soir je me suis dit bon il y a quand même un truc qui qui ne va pas dans ma tête là en ce moment. Donc j'ai pris rendez-vous avec mon médecin, le lendemain j'ai de la chance d'avoir un très bon généraliste, il m'avait arrivé au bout de cinq minutes il m'a dit

Speaker A: bon, on va commencer par

Speaker C: un arrêt de semaine parce que parce que là, je pense que ça ne va pas être possible. Là là, vous êtes à deux doigts du précipice donc il vaut peut-être mieux s'arrêter avant l'impact et le fait est que j'ai été en arrêt pendant à peu près quatre mois et au bout des quatre mois je me suis fait une raison, je me suis dit non en fait je ne peux pas y retourner, je ne peux pas,

Speaker D: je ne

Speaker E: peux pas.

Speaker C: C'était physique ouais, c'est ça. Et puis en fait je me suis rendu compte que le textile me manquait quand même parce qu'il y avait des choses que j'aimais bien dans le textile. Je ne vais pas dire que je détestais mon boulot parce que ce n'était pas du tout le cas, il y avait des choses qui me dérangeaient, mais j'ai les les compétences, on va dire les connaissances de comment ça fonctionne, et caetera, j'ai le bon réseau, j'ai l'envie, j'ai le temps devant moi, parce que du coup, j'avais un peu de chômage à venir, on va dire. Je me suis dit, tu as quoi à perdre Au pire quoi, au pire, tu perds peut-être un peu de sous, mais tu ne vas pas perdre au bout toutes tes économies. Et au pire, si tu ne le fais pas, qu'est-ce qui se passe Et je me suis dit, effectivement je n'ai pas grand chose à perdre et si je ne le fais pas, je vais peut-être regretter toute ma vie de ne jamais avoir osé franchir le pas.

Speaker A: Et donc aujourd'hui tu

Speaker C: Et donc aujourd'hui, j'ai créé ma marque de vêtements d'allaitement qui s'appelle atelier belette en hommage à ma fille et dont le surnom est la belette qui a maintenant dix-huit mois, qui grandit bien. En tout cas pour l'instant, je ne regrette rien, c'est sûr que c'est des sacrifices de monter son entreprise, tu n'as plus comme je disais le confort du salariat, les congés payés parce qu'en fait quand tu montes ta boîte, tu n'es jamais vraiment en congé parce que tu as toujours dans un petit point de ta tête

Speaker B: ton ballon. Ta journée de travail est sensible juste à deux heures tu checkes un truc.

Speaker C: C'est ça, tu es là à répondre aux gens sur Instagram à minuit et demi. Mon mari à côté qui pète un câble, oui tu es encore sur ton portable. Bon, mais mais je ne regrette rien parce qu'enfin je fais un truc qui me fait vibrer et qui

Speaker E: a du sens pour moi

Speaker A: en fait. D'ailleurs j'ai envie de revenir un peu sur ce que tu as dit donc toi après le burn-out tu as fait un autre boulot J'avais

Speaker C: envie j'avais envie de reprendre une activité, mais je ne voulais surtout pas reprendre un CDI. Quand tu es en CDI et c'est le problème que j'ai eu pendant des années dans ce job finalement, c'est que tu n'arrives pas à partir en fait parce que tu as toujours ce truc de dire et puis partir pourquoi.

Speaker D: Tu sais qu'il y

Speaker A: a un million de chômeurs en France.

Speaker C: Car oui et en fait ce que j'aimais bien finalement c'est qu'il y avait une date de fin que je me suis dit voilà je me mets là-dedans je fais ça mais je sais que il y a une date de fin.

Speaker A: Et donc s'il n'y avait pas eu atelier belette, tu aurais peut-être eu comme objectif d'avoir toujours des petits contrats où tu sais que tu ne seras pas impliqué, tu ne vas pas peut-être t'engager à cent pour cent, tu fais ton travail et tu fais ton travail, ça il n'y a pas de souci. Mais voilà tu dis telle date

Speaker C: c'est fini je rentre chez moi. Ouais c'est pas ça m'a compte d'essayer de de m'impliquer quand même fond là où j'étais parce qu'en plus quand tu débarques dans une nouvelle boîte, tu dois tout réapprendre et tout donc donc ouais c'était quand même tu taffes mais mais j'étais contente de réinvestir dans un nouveau truc en fait, tu vois Je remettais les compteurs à zéro, donc ça c'était plutôt cool. De toute façon il y a eu très vite le confinement et compagnie, donc donc les choses se sont fait

Speaker A: de manière finalement Ce confinement franchement il a fait beaucoup de bien.

Speaker C: Exactement il y a plein de choses qu'on revient

Speaker B: au détour du micro,

Speaker A: le confinement ça été le déclic, ça a été l'occasion de, ça a été le moment où j'ai décidé

Speaker D: de, de

Speaker A: se souvenir avant après.

Speaker E: Alors moi c'est venu bien avant, bien avant confinement je veux même présenter moi c'est Louise j'ai trente-et-un ans et et dans mon parcours, on peut dire que si j'ai un peu eu le parcours de la bonne élève quoi. J'ai passé mon bac, j'ai fait mes études, mais en fait très vite mon parcours s'est inscrit dans une non choix. En fait moi je voulais faire médecine, aider les gens, les soigner, sauver les vies. Et en fait comme j'ai fait e s, on m'a dit non tu ne feras pas médecine, tu vas forcément me planter. Et donc j'ai continué en écho. J'ai fait en IUT, une école de commerce, un parcours classique économique, on va dire. Et en fait très très vite, je me suis rendu compte que je n'étais pas à ma place. Et sauf qu'après avoir investi cinq ans dans des études à m'être donné puisque je suis voilà, j'aime bien être perfectionniste à être première dans ce que je fais, donc je je m'investissais déjà beaucoup à l'époque.

Speaker E: Je ne me voyais pas rebasculer en médecine après cinq ans d'études. Donc j'ai commencé mon master en alternance dans le textile et et en fait j'ai continué comme ça pendant dix ans à arriver au boulot en ayant fait trop de sens donc j'ai quand même tenu quoi dix ans en fait à faire semblant à sourire alors que j'avais envie de à faire semblant de bien aimer. Et puis toujours excéder donc finalement de gravir les échelons, d'avoir plus en plus de responsabilités, de briller toujours plus en réunion alors qu'au fond, j'étais morte. Et en fait, moi, je suis tombée il y a pour répondre à ta question il y a trois ans. Mais en fait le burn out, il s'est installé vraiment cinq ans avant enfin en fait c'est hyper sournois, c'est un épuisement qui vient s'étaler sur plusieurs années où en fait tu te mens à toi-même parce qu'en fait on ne nous apprend pas à nous connaître. Donc je ne savais pas quelles étaient mes valeurs, je ne savais pas poser mes limites, Je savais pas qui j'étais, ce que je voulais, ce que j'avais envie et en fait je savais que je n'étais pas à ma place. Je savais que j'étais hyper mal, mais je savais pertinemment, enfin je ne savais pas répondre à cette foutue question, qu'est-ce qui te met envie, qu'est-ce qui te fait vibrer, qu'est-ce qui te fait sourire quoi. C'est toujours ça le problème.

Speaker E: Et voilà et puis en fait le corps il m'a complètement lâché en fait. C'était, je dirais pas du jour au lendemain parce j'ai commencé à faire des insomnies pendant deux mois, je n'ai pas dormi, pas dormi du tout et je continue à aller au boulot parce qu'il fallait aller au boulot en fait moi on m'a appris à finir mon assiette quoi qu'il en. Pilotage automatique. Automatique mais quand je ne visais pas mon assiette, on me mettait la cave. Donc si tu veux de de ne pas finir un projet, tu vois la croyance de on continue même si tu n'aimes pas, on y va et donc du coup ce truc-là de de du coup je n'ai pas pris soin de moi en fait, on doit continuer quoi qu'il arrive pour prouver quoi, à qui j'en sais rien. Mais voilà, du coup je suis tombée, ça a suivi des mois d'enfer. Voilà, je suis devenue l'ombre dans moi-même. Et c'est pour ça que moi, quand je j'ai encore beaucoup d'émotions, quand je dois en reparler, parce que c'est genre une période horrible.

Speaker E: Ouais,

Speaker B: C'est une question de mort

Speaker E: en fait. Ouais donc.

Speaker C: Tu es perdu quoi, tu sais plus.

Speaker E: Tu es perdu et puis tu n'as plus de goût de rien parce qu'en fait tu es vide. Voilà contient une définition du burn-out c'est tu es vide en fait. C'est que toi tu as été

Speaker C: au bout du burn-out en fait.

Speaker E: Moi j'étais j'ai connu je pense ouais l'effondrement.

Speaker C: Ouais c'est ça.

Speaker E: En fait moi j'étais très très mal suivie par un médecin généraliste qui me faisait des arrêts de semaine en semaine. Donc chaque semaine je retournais dans le cabinet en pleurs en stress total en disant il va me demander de retourner au taf et du coup pas du tout sereine par rapport à cette période là donc derrière j'ai décidé de me suivre par un psychiatre et j'en ai plus honte aujourd'hui de le dire parce que c'est des sujets qui sont hyper tabous de dire qu'on va avoir un psychiatre, mais non, en fait, lui m'a sauvé et m'a posé un diagnostic en me disant en fait là, en fait un burn out qui malheureusement s'est transformé en dépression parce que mal suivi, parce que trop longtemps et machin, donc vous allez être besoin, vous arrêtez de penser boulot et vous vous mettez dans une bulle, Donc ça, ça a été le premier truc et antidépresseurs en fait

Speaker D: et ça

Speaker E: on n'en parle pas beaucoup quand on fait un burn-out ou une dépression, mais en fait c'est aussi ce qui permet à un moment donné au corps de sortir de cette bulle de cortisol quoi. On n'a pas l'impression, mais en fait, quand on vit ce truc là sous pression pendant tant d'années, notre corps ne sécrète plus de sérotonine, de dopamine et donc on est sans cesse en stress. Moi j'avais développé une hyper vigilance au bruit. J'entendais le moindre pas de mon voisin, je ah ouais, donc j'étais en insécurité totale tout le temps. Et donc et donc voilà donc pour la partie pas hyper fun, mais finalement que je vis comme finalement

Speaker B: un Putain de réveil.

Speaker E: Je voilà, en fait ça m'a réveillé. Je suis en fait c'est une prise de conscience aujourd'hui que je comme un cadeau c'est combien d'années j'aurais encore poursuivi une vie qui n'était pas consciemment choisie en fait j'étais à côté de mon chemin Aujourd'hui, c'est une conviction que j'ai, c'est qu'il faut apprendre aux gens, mais dès la maternelle ce que c'est que le développement personnel, comment on interagit avec les autres avec soi, comment on s'accepte, comment on s'accepte, comment on pose ses limites et donc et donc de tout ce cheminement là d'introspection parce qu'en fait au moment où il y a un vrai besoin en tout cas j'ai besoin de repos total et après thérapie commencer le changement de reconstruction de réconciliation de se reconnecter à ses émotions en fait, s'il y a un gros travail là-dessus. J'avais l'impression d'être connectée à mes émotions, mais pas du tout. En fait, je le mettais sous le tapis à force de sortie parce que pour bien oublier la semaine, on va faire la course ta fin, ça va être une bonne idée. Mais en fait pas du tout. Donc reconnexion à ça et puis travailler sur tous les traumas du passé, construire un projet qui me ressemble et finalement qui revient un petit peu à mon départ quand j'étais petite de soigner les gens même si aujourd'hui je

Speaker C: regrette maintenant de de pas d'être parti dans la médecine.

Speaker E: De pas être parti dans la médecine, je ne regrette pas parce qu'aujourd'hui le système médical tel qu'il est aujourd'hui, je pense que je ne m'y serais pas du tout plus. Je me suis reconvertie dans le coaching et professeur de yoga et donc vraiment d'accompagner les personnes à s'écouter et qu'elles puissent accoucher de leur propre vérité parce que tu crées vraiment un espace de parole sécure et j'ai créé là récemment ça s'appelle Hollywood et je suis en train de travailler sur un programme pour trouver savoir, reprendre confiance en soi, voilà travailler sur tout cet alignement et ça va passer par un gros gros travail d'introspection en premier.

Speaker A: C'est vraiment une bonne fin.

Speaker E: C'est plutôt une bonne fin.

Speaker C: Mais la question est est-ce que tu serais arrivé à cette conclusion-là et à ce projet-là dans lequel tu t'épanouies si tu étais si tu n'avais pas touché

Speaker D: le fond

Speaker C: de la piscine tu vois.

Speaker E: Alors moi je suis convaincu que non en fait moi dans ce que je porte dans mon projet c'est en fait on n'est pas obligé d'attendre d'être au fond du sceau pour se créer une vie avec laquelle on est aligné et en joie. C'est un peu aussi une croyance sociétale, mais de conscience collective où en fait il faut en chier pour réussir et qui du mal à tout le monde donc non je pense que vraiment travailler dès dès l'école enfin petit sur ce travail-là de qu'est-ce qui nous fait vibrer qu'est-ce qui nous anime et pas simplement bac ESSL. On s'en fout.

Speaker D: Surtout que

Speaker A: c'est ridicule, il y a des personnes qui ont passé le concours en médecine alors qu'ils avaient fait des STG, des SMS ou je ne sais pas quoi, ils étaient parfois dans le général.

Speaker E: C'est juste qu'on a bien nommé dans des cases.

Speaker A: Donc franchement la personne qui t'a conseillé, elle est à côté ses pompes aucun intérêt.

Speaker E: Oui oui aucun intérêt.

Speaker B: C'est le

Speaker C: principe des bonnes et des mauvaises rencontres. C'est

Speaker E: ouais et puis la moi qui n'avais pas du tout confiance en moi quand j'étais petite hyper introvertie et bien tu tu vois tu dis pas non enfin voilà mais tu t'es boudé voilà. Non en fait quand on te décourage alors tu sais que c'est difficile tu sais que médecine déjà tout le monde n'a pas et dès le début que tu ne vas pas la voir, c'est de te dire bon en fait personne ne croit en moi, je ne crois pas en moi donc faisons un lycée où tu finis première mais tu n'en as rien à foutre parce que la compta tu t'en branle.

Speaker C: Mais c'est dur de tomber sa voix cela dit. Quel que soit ton âge tu vois je trouve c'est hyper dur. Oui c'est vrai pendant des années je me disais mais je veux changer je mais mais je veux faire quoi en fait. Tu voulais un

Speaker D: truc qui ne te

Speaker C: fâche vibrer, mais

Speaker A: quoi Ce n'est pas souvent, on ne nous a pas appris à faire le travail d'introspection Peut-être. Jeune parce que tu attends d'avoir quarante piges pour connaître tes valeurs et tes besoins et tes priorités, ce n'est quand même pas normal. C'est vraiment passé quarante ans à faire des choses qui ne sont pas du tout en phase avec toi-même, mais tu les faisais. Que tu pensais que c'était

Speaker C: Ouais, tu te laisses entraîner dans le truc

Speaker D: et puis,

Speaker E: oui, c'est ça.

Speaker A: Et puis, une fois que tu es rentré dans la routine, c'est parti, tu as payé le loyer. Non, c'est ça. Mais le travail, c'est vrai que tu le commence très très jeune l'estime de soi les valeurs les conneries comme ça c'est

Speaker E: dès dès le plus

Speaker A: jeune âge en fait il n'y a pas d'âge vraiment pour ça il faut que même mon petit de trois ans il puisse me dire s'il est en colère, s'il est triste et pourquoi et qu'est-ce qu'il peut mettre en place pour que cette tristesse, elle s'en aille et au bout d'un certain temps, il faut qu'il puisse me dire que ça c'est important pour moi bon ça s'en fout un peu.

Speaker E: On n'est pas du tout inhibé quand on est enfin on est naturel et on arrive à des cesser plus tard à force de conditionnement et nous dire il faut pas être comme si être comme ça tu es trop comme si

Speaker D: tu es trop comme ça tu es

Speaker E: trop comme ça tu le moule et pour pas faire de règles, voilà tu t'étouffes ta personnalité jusqu'à Exactement. Tu aides toi-même à exploser et donc pour répondre à ta question de trouver sa voie. De toute façon c'est un chemin toute ma vie tu vois là aujourd'hui j'ai décidé de partir sur l'accompagnement de personnes aujourd'hui à travers le coaching à travers le yoga Mais toute ma vie maintenant, ça va être un travail d'ajustement. Est-ce que, est-ce que tiens peut-être aujourd'hui, c'est peut-être plus vraiment le coaching, c'est peut-être la soif et toujours se réaxer en fait.

Speaker C: Oui maintenant je pense que tu as après ce que tu as vécu, tu n'as plus envie de t'oublier non plus enfin moi en fait je le vois comme ça aussi Et quelque part, alors moi je n'ai pas été aussi loin que toi parce que je pense que mon médecin généraliste il a eu la présence d'esprit de m'arrêter juste avant l'impact. Maintenant j'y repense, je faisais tout le temps des rêves où je rêvais que j'étais au bord d'une falaise où j'étais sur un filtre, c'est en mode funambule et à chaque fois je me réveille je me disais mais l'image elle est tellement parlante je me sentais que ça je me sentais tout le temps elle me doit pleurer la dot sombrer tu vois exactement je me sens au bord du précipice en permanence et heureusement je suis tombé sur cette personne qui a su reconnaître tout de suite les premiers signes du burn-out parce que sinon tu vois moi je connais des burn-out ils n'ont pas pu sortir de leur rallye pendant un an. C'est ça. C'est dingue ça peut aller super loin tu vois. Et toute

Speaker A: manière on va continuer à évoluer même après un burn-out ce n'est pas définitif en fait maintenant comme tu dis tu fais du yoga avec du peut-être que dans cinq ans tu auras envie de faire autre chose et c'est ça.

Speaker E: Exactement mais voilà. Tu fais

Speaker A: ce que tu veux au moment où tu vas

Speaker C: le faire. Mais je pense que passer par là ça t'apprend à t'écouter et ça t'apprend à dire non. Tu vois moi avec je pense que au final moi je me dis après j'ai peut-être tort mais si jamais je retourne dans le monde de l'entreprise après, je pense que jamais je m'autoriserai à m'infliger ce genre de truc

Speaker D: tu vois. Parce que là

Speaker C: que je me dis mais enfin mais pourquoi enfin pourquoi tu t'es rendu malade à ce point pour un boulot.

Speaker E: Je pensais que ça peut vite revenir. Moi j'ai vu là en commençant à créer ma boîte et tout, il y avait comme c'est tu as été une espèce de réminiscence qui revient, il y a quelque chose qui te refait bible le même schéma où je bossais trop, je bossais trop sur mon truc

Speaker A: Mais tu peux quand même tomber dedans en étant dans un compte à faire ce que tu aimes s'il n'y a toujours pas ces phases de récupération

Speaker C: Je peux te laisser bouffer par ton refus.

Speaker D: En fait

Speaker A: c'est toujours la même histoire du cortisol. À un moment donné il y en a trop qu'importe ce que tu fais même si c'est trop beau, si

Speaker B: tu as trop

Speaker A: de cortisol dans le sang, tu vas faire les les fameuses conséquences du système d'adaptation, tu vas refaire les phases du burn out. Donc c'est lâché. De temps en temps, il faut savoir lâcher. Il faut savoir faire ces fameuses phases de récupération pour baisser ces taux de de de d'hormones de stress tout simplement et ça qu'importe ce que tu fais. Et je pense que les entrepreneurs c'est encore pire parce que tu es quand même tout seul, tu as cette pression, il faut que ça fonctionne pour payer le loyer et je veux dire tu es censé en vivre quoi. Donc quand tu vois que ça traîne, ça marche pas, tu dis attends je carbure, si je carbure il y a peut-être moyen et c'est là tu es

Speaker E: parti au

Speaker D: revoir. Ouais.

Speaker A: C'est un peu quand même faire attention à ça. Toi du coup tu te vois comment ta cabane lactée quand tu dis déjà aujourd'hui si tu t'amumes tes journées à minuit,

Speaker C: ce serait comment qu'on se sera Franchement c'est c'est tellement génial aussi de s'investir dans un truc qui a du sens pour toi et pour tu vois en lequel tu crois et enfin c'est ton bébé tu vois c'est ton truc c'est ton projet et c'est tellement je sais pas moi je bien sûr il y a dans toute dans toute entreprise, il y a des hauts et des bas ou des moments de doute et caetera. Ça je pense que tous les entrepreneurs passent par là mais en même temps il y a tellement cette phase et c'est hyper excitant tu vois, tu dis je me lance dans un truc c'est inconnu total. Ouais je reviens sur l'éducation et l'apprentissage et caetera

Speaker B: et pourquoi je suis allée en langue parce que c'est là que j'avais des bonheurs quoi. Ah ouais je savais pas quoi faire. Donc voilà après pareil après la licence maintenant tu fais

Speaker C: quoi.

Speaker B: Tu fais les diplômes parce que c'est bien d'avoir des diplômes et que c'est ça. Mais pour faire

Speaker C: quoi, je

Speaker B: Ça rassure. Ce n'est jamais sûr, donc j'ai enchaîné des trucs. C'est fou. Ouais pareil j'avais des bonhommes, j'ai fait classe européenne depuis la quatrième, j'ai rencontré l'internat, je m'appelle une deuxième option qui était facultatif. J'ai tout laissé le truc, j'ai diplôme, j'ai fait un an en Norvège, machin truc, c'est utilisé plein de pays, ce que je et tout ça pour rien parce que j'ai vécu une expérience extraordinaire mais pour toujours au bout ne quand même pas savoir ce qui

Speaker D: Je me

Speaker C: relis pour la classer de

Speaker E: suite mais en vie.

Speaker B: Rentrer dans une école de danse puisque je faisais de la danse depuis mes quatre ans et j'ai eu tous les conseils alors bienveillants mais qui partaient quand même de leur peur qui c'est hyper compétitif, une blessure c'est fini, ta carrière à trente ans c'est fini il faut que tu te reconvertissent encore et caetera.

Speaker A: Et du coup aujourd'hui comment tu le vis ta cabane lactée

Speaker B: Pour l'instant j'ai un peu mon stress du CAP. J'avoue quand même.

Speaker A: J'en ai

Speaker B: à court terme qu'il faut que j'aille pouvoir passer à l'étape supérieure et recherche du local qui est quand même un peu un peu complexe.

Speaker C: Aujourd'hui ça va c'est cool.

Speaker B: Ça va c'est cool.

Speaker A: Et qu'est-ce qui fait dire ça. Non mais c'est vrai ce luxe de pouvoir se réveiller tous les matins et prendre comme ça le temps avec ces gamins, c'est vraiment un luxe de ouf dans notre société.

Speaker C: Choisir ton rythme.

Speaker B: Et là je me dis j'ai un conjoint qui est exceptionnel, on est un petit bébé trop mignon et niveau pro en plus qui commence à se goupiller dans la bonne

Speaker C: pas. Et quand tu regardes dans le rétro tu te dis bon j'ai quand même fait du chemin tu vois.

Speaker E: C'est vrai quand je me regarde deux ans, deux ans et demi en arrière et là voir maintenant c'est je ne fais pas souvent ces exercices donc je tiens je veux faire une lettre je vais bomber le torse un peu. Ouais, c'est quand même fou. Donc aujourd'hui, je suis vraiment en phase de lancement, donc je ne suis pas encore, voilà il y a encore des périodes de doute, il va enfin il va falloir à un moment donné aussi que ça fonctionne financièrement voilà donc il y a encore pas mal de questionnements mais je suis à fond dans le projet. Je crois en ce que je fais et tout, donc je kiffe, je kiffe

Speaker A: ce que je fais. Et pour revenir à ce que tu as dit tout à l'heure effectivement la psychiatrie elle est très très mal vue encore aujourd'hui je suis encore une fois à la télé on y revient toujours ils nous bombardent avec des images de faux furieux dans les hôpitaux donc on apporte quel film qui parle.

Speaker E: Ah oui oui c'est vrai oui c'est vrai que c'est toujours

Speaker C: Je vous assure que

Speaker D: Non mais

Speaker A: pas du tout, c'est vraiment les meilleurs niveaux de psychiatrie

Speaker D: en fait

Speaker A: et quand tu sors du burn-out tu ne vas pas te retrouver avec le schizophrène. Non. Non. Non. Non. Les gens ils n'ont pas honte d'aller voir un cardiologue, un un genre c'est vraiment un dentiste, donc c'est tout, la psy c'est une spécialité psychique, c'est tout, moi

Speaker E: je ne

Speaker A: viens pas de compter, non c'est fini, c'est fini l'époque où pour aller voir un psychologue ou un psychiatre, tu vas être fou et il faut se claquer la tête contre le mur quoi.

Speaker E: Mais je trouve bien quand même encore vachement cette image, je ne sais

Speaker C: pas, mais je pense qu'après c'est dur

Speaker E: aussi de le voir

Speaker C: de travail que tu aies besoin d'aide tu vois. Tu sais que c'est

Speaker A: quand même une preuve de maturité de demander de l'aide. Les gens pensent que c'est de la de la faiblesse et tout, mais non non c'est juste parce que ça va, tu es assez costaud avec toi-même, que tu acceptes le regard de l'autre que tu es décidé et c'est là où tu vas aller demander de l'aide. Donc généralement quand tu demandes de l'aide c'est cool.

Speaker E: Ouais on me l'a donné la prescription de, je parle d'antidépresseurs. J'ai mis quatre mois à les prendre

Speaker D: en me

Speaker E: ayant peur, en faisant attention, qu'est-ce que ça va me

Speaker A: faire Est-ce que je le, je donne l'image des béquilles. Exactement. Tu te fractures la jambe, tu as besoin de béquilles, on est d'accord. Sauf que ce n'est pas des béquilles à vie. C'est juste pour t'aider à te rééduquer. À un moment donné, tu reprends tes pâtes quoi et tu marches normal. Les antidépresseurs c'est ça. Ce n'est pas un traitement comme pour le coeur que tu vas prendre à vie.

Speaker A: C'est un traitement qui est là pour te booster, pour aller nourrir ce qu'il faut tout de suite parce qu'il faut

Speaker C: le nourrir tout de suite.

Speaker D: Ce n'est

Speaker A: pas le moment de manger des haricots, du jambon, c'est pour pouvoir sécréter de la sérotonine. C'est du tout de suite, là tu as besoin d'un boost rapide, et bah l'antidépresseur il est pour ça,

Speaker D: il est

Speaker A: là pour ça. Ouais ouais. Et puis petit à petit sevrage et là tu peux remplacer par la naturopathie compagnie. Mais non non.

Speaker E: Oui, je trouvais des gouttes de figuier. J'ai voulu me salir toute seule

Speaker C: et tout, mais non, non.

Speaker E: Non, ça ne marche pas.

Speaker D: En tout

Speaker E: cas, moi, ça ne va pas arranger.

Speaker A: Pas quand tu arrives à un stade comme ça non retour non non

Speaker D: non quand

Speaker A: tu es au tout début tu n'as pas sauté de la falaise tu vois ok c'est mort c'est fini.

Speaker E: Ouais non après je pourrais je je enfin en fait c'est peut-être important chaque cas est différent et tout mais en tout cas oui il y a ce truc là d'aller voir des pros.

Speaker A: Quand tu dis que ça c'est retourné en dépression c'est tôt c'est fini et beaucoup gratuit ou je sais pas quoi, ça il faut

Speaker C: prendre le truc

Speaker A: à bras le corps, il faut aller voir un pro qui va comme tu dis travailler sur des traumatismes, moi je ne vais pas

Speaker B: Bien s'entourer.

Speaker A: Aussi. Déjà, je m'entends, je te dis Osez. Osez.

Speaker E: Je ne sais pas.

Speaker D: Je ne sais pas. Je ne sais pas.

Speaker B: Osez faire ou osez partir si ça ne va pas dans les deux sens. Osez.

Speaker E: C'est dur quand on est

Speaker C: dedans, mais tu vois quand tu prends le recul clairement,

Speaker B: tu te dis, mais

Speaker C: pourquoi pourquoi j'ai accepté pourquoi je me suis imaginé

Speaker B: si longtemps ce truc. Ouais

Speaker E: vraiment oser s'écouter. En fait si ça va pas si on pleure maintenant pour aller bosser et qu'on fait des.

Speaker C: Aucun boulot ne vaut de se mettre dans un travail

Speaker A: de ça Et même pour une maman, une femme ou femme ou femme, avec une vie de famille, il ne mérite d'être maintenant. Voilà, c'est la fin de cet épisode. J'espère que tu as appris autant de plaisir que moi à l'écouter. Pour récapituler l'épisode, bien on a vu différentes formes de burn-out, le burn-out et le brown-out, c'est-à-dire l'ennui total et le manque de sens dans cet âge au quotidien et puis le burn-out professionnel tout simplement. Tu as pu voir que Louise son burn-out professionnel, son épuisement physique et émotionnel s'est s'est transformé en dépression parce qu'il a été pris en charge trop tard. C'est pour ça que je n'arrête pas de répéter, ne laissez pas traîner les choses, si tu m'écoutes, c'est que tu as déjà un doute, c'est a déjà une petite prise de conscience et donc il faut commencer à mettre en place des choses, parce que plus tu vas tarder à réagir et plus tu risques de tomber dans cette dépression qui va être plus compliquée à prendre en soin, c'est c'est normal. On a pu voir quelques déclencheurs de burn-out, à savoir le manque de reconnaissance, mais aussi le perfectionnisme, le le fait voilà comme qu'il faut revoir, mais comme elle a dit tout simplement, elle attendait ce qu'on lui a promis et ce qui n'a jamais, ce qui n'est jamais venu au final. Tu as pu voir aussi avec Louise que l'éducation qu'on a eu, le conditionnement qu'on qu'on qu'on a eu peut affecter nos notre façon d'être et donc même si elle n'aimait pas du tout ce qu'elle faisait, il fallait qu'elle aille jusqu'au bout des choses et c'est ça qui lui a coûté finalement un effondrement suivi d'une dépression.

Speaker A: Et Julie qui a suivi un cursus comme elle dit suite logique, mais qui ne lui correspondait pas du tout et qui ne lui parlait pas, bien résultat elle avait beau enchaîner différents postes, c'était toujours la même chose, un gros manque de sens et un ennui total. On a pu voir aussi que pour sortir de ce burn-out, la créativité a un rôle mais juste magique parce que ça te revalorise, parce que ça te rend fier de toi, ça remet du sens dans ce que tu fais, ça te reconnecte à tes émotions, à tes ressentis et surtout avoir un projet de vie aussi grandiose qu'il soit, en tout cas un projet de vie qui te correspond, qui te parle, qui est vraiment aligné avec tes valeurs, avec tes forces, avec tes compétences. D'ailleurs tu retrouves Louise dans le du burn-out vu qu'elle m'a préparé trois exercices de yoga pour gérer ses émotions, pour préparer sa nuit et surtout pour faire des étirements le matin. Et ce projet de vie il est évolutif, c'est-à-dire que tu le fais maintenant parce que tu en as besoin maintenant, mais dans cinq ans ça peut très bien changer. Et le but c'est de continuer d'être toujours autant connecté à soi pour réajuster, changer, évoluer quand quand c'est le moment. Et enfin, et bien demander de l'aide est une force, est une maturité, c'est que tu es déjà en en mode évolution, c'est que tu es déjà en train de sortir de ta zone de confort, et ce n'est pas du tout un signe de faiblesse, pas du tout. Donc si tu m'écoutes et que tu as un doute et que tu as une toute petite prise de conscience, mais voilà tu sais que ça ne va pas, tu sais que ton quotidien n'est pas celui dont tu as envie, voilà tu es vraiment déçu un peu de tes journées, tu sais que que tu espères mieux, que tu tends vers un meilleur quotidien, que tu as envie d'être plus heureuse et plus épanouie, voire même de changer de travail, ça sert à rien d'attendre que ça change tout seul, ça ne va pas se faire comme ça, ça ne sert à rien d'attendre l'ultime signe de l'univers qui te dit ouais vas-y c'est bon maintenant tu peux aller prendre soin de toi parce que non ça ne se passe pas du tout comme ça, la décision t'appartient et c'est toi qui décide de de de prendre soin de toi. Alors je te rappelle que tu peux réserver ton appel offert, tu vas juste parler de toi, de ce que tu affrontes en ce moment et moi mon travail c'est de t'écouter avec bienveillance et sans jugement et sans tabou et de te proposer des pistes que tu pourrais appliquer assez rapidement et voir si tu veux qu'on travaille.

Speaker A: En tout cas merci plus plus pour ton écoute. Si tu veux soutenir le café des Burnis, tu peux me laisser un avis, me mettre cinq étoiles, ça me permet de d'être bien référencé et de faire vivre le podcast tout simplement. Tu peux le partager à quelqu'un qui pourrait en avoir besoin, c'est très important et surtout on se capture Instagram pour le live hebdomadaire, et surtout pour continuer à échanger, à discuter en message privé. D'ici là, prendre soin de toi et surtout booste t'enfile.