Le café des burnies - Pour sortir du burn-out

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Caro Tricote: Bienvenue au café des burn-out, le podcast qui prend soin des nanas en burn-out. Je m'appelle Sarah, je suis de pour nana épuisé et grâce à mon expertise d'infirmière, de coach en résilience et ma passion pour la, je t'aide à déculpabiliser, à sortir de ton isolement, à retrouver la confiance en toi et reprendre goût à la vie. Alors chaque semaine, que ce soit en solo avec une nana inspirante, on parlera dévalorisation, échec, harcèlement, mal-être, mais aussi résilience, espoir, épanouissement et bien évidemment reconversion. Alors si tu ne sais pas par où commencer, je te propose une semaine de coaching, donc tu trouveras chaque jour une vidéo accompagnée d'un audio et d'un exercice à mettre en pratique, plus l'espace Telegram pour en parler. Voilà, ça te permettra vraiment de d'y voir un peu plus clair et de commencer à te mettre en action, à mettre des choses en place. C'est un coaching complètement offert, tu trouveras le lien dans le descriptif. Maintenant détend les épaules, cohérence cardiaque et profite pleinement de cet épisode. Alors aujourd'hui j'ai envie de parler de l'isolement, de l'évitement social en fait.

Caro Tricote: Beaucoup de femmes en burn-out vont faire, vont vivre tout ça toute seule. Combien de fois je le dis quand on est en burn-out en fait on s'isole, il y a une sorte de repli sur soi parce qu'on culpabilise, parce qu'on a honte, parce qu'on se mésestime, on se dévalorise et on se dit voilà, tu as d'un côté, je n'ai pas l'énergie de voir du monde, je n'ai pas l'énergie de rire parce qu'en fait je n'en ai pas envie, je n'ai pas l'énergie de faire semblant d'aller bien parce qu'en vérité je vais très mal et si tu fais semblant d'aller bien, c'est parce que tu as honte d'être arrivé à ce burn-out, tu as honte d'être, c'est ouf, tu as honte d'être mal. C'est quand même tout un concept, je vais mal, je souffre ma race, mais en fait j'en ai honte en plus. Normalement instinctivement tu demandes de l'aide, ce c'est qu'une question de survie au final. Tu devrais demander de l'aide plus facilement quand tu vas mal, mais nous on nous a tellement matraqué sur le faut être forte, il faut tenir jusqu'au bout et puis si ta voisine, tu as sur le comparatif qui n'a pas été comparé à sa cousine, à sa copine, à sa voisine, à sa collègue, à son ami, je ne sais pas quoi, pourquoi elle, elle a une meilleure note que toi, pourquoi lui il a eu son bac et pas toi ou pourquoi lui il est arrivé là et pas toi, pourquoi lui il a ça et pas toi enfin donc on est tellement en train de se comparer et à se dévaloriser que même quand on va mal au lieu de se dire punaise je vais mal je vais prendre soin de moi nous non on va se culpabiliser et on va se sentir gêné et honteuse et donc on va se retirer de la société. On va se retirer de nos amis, on va se retirer de nos familles, on fait plus qu'on faisait avant et donc c'est le fameux repli sur soi, l'évitement social. C'est vraiment quand tu n'as plus envie de voir personne, quand tu n'as même pas envie de répondre à un message tellement que ça devient une corvée, quand les invitations te stressent, quand tu annules ta sortie à la dernière minute parce que vraiment tu es fatigué à l'idée de parler avec quelqu'un, si tu te reconnais dans tout ça vraiment écoute cet épisode, on va voir comment est-ce que tu peux retrouver l'envie et la force d'aller vers les autres sans forcer ni culpabiliser. Tout d'abord, il faut comprendre que l'évitement social, ce n'est pas un caprice.

Caro Tricote: C'est une réaction de protection que ton cerveau met en place, il veut te protéger parce qu'il est en mode économie d'énergie. En burn-out ton cerveau est en surcharge tu le sais, chaque interaction sociale elle va te demander un effort physique, cognitif, émotionnel et des fois c'est vraiment costaud. Donc le cerveau il se dit vas-y on va fuir, on va s'économiser parce que ça nous coûte trop d'énergie et donc on va éviter de sortir de parler avec les gens en bref, je fais le minimum possible. Mais il y a aussi l'hypersensibilité émotionnelle, c'est quand tu es en épuisement et que chaque conversation peut devenir une épreuve. Un simple comment ça va peut déclencher une crise d'angoisse parce que tu es au bout du bout, il n'y a plus rien dans les réserves, il n'y a plus rien dans les batteries, tu n'as pas la force d'expliquer ce que tu ressens, tu as peur d'expliquer ce que tu ressens, donc tu préfères éviter les gens comme ça tu n'as pas à faire semblant, tu n'as pas à mentir et en même temps tu n'as pas à t'épuiser à expliquer les choses et à subir un jugement parce qu'on a toujours peur d'être jugé. Tu as tu appréhendes, tu te fais que des films, si ça se trouve tu vas expliquer la chose et les gens ils vont te soutenir, ils vont t'écouter, mais étant donné que tu baignes dans le négatif forcément tu vas t'orienter vers les pires scénarios. Et encore une fois j'insiste là-dessus, il y a une grande culpabilité, une grande honte, beaucoup de femmes en burn-out ont l'impression d'être un poids pour leur entourage, elles ont peur de n'avoir rien d'intéressant à dire, elles vont dire je ne suis pas de bonne compagnie donc bon je ne suis pas moi-même, je ne suis pas de bonne compagnie autant que je reste seule, mais le truc c'est que plus tu t'isoles, plus tu nourris cette sensation de déconnexion et plus c'est difficile de revenir vers les autres. Le paradoxe de cette histoire, c'est que l'isolement, s'il semble apaisant au début, il va aggraver l'épuisement sur le long terme.

Caro Tricote: Combien de fois dans les conseils que je vous donne, je vous dis, être bien entouré, se trouver des personnes motivantes et encourageantes, aller demander de l'aide, demander du soutien parce qu'il y a un cercle vicieux de l'isolement. Moins tu vois de monde, plus ton cerveau s'habitue à cet état de repli, plus ton anxiété sociale elle va augmenter. C'est-à-dire au début toi tu étais super pompé-rope, tu sortais tout le temps et tout et mais là maintenant bizarrement tu n'arrives même plus à aller faire tes courses parce que plus tu te replis, moins tu vois de gens, moins tu supportes de les voir. Et bien évidemment que tu perds confiance en toi avec le temps, ça c'est une certitude. On revient à cette histoire de zone de confort donc tu as ta zone de confort, tu tu dessines un cercle là autour de toi, on va dire que c'est ta zone de confort avant ton diamètre je sais pas moi on va dire il était de un kilomètre. Donc il y avait plein de choses dans ta zone de confort tu pouvais faire plein de choses dans ta zone de confort d'accord sauf qu'avec le repli sur soi le diamètre il se réduit il se réduit il se réduit c'est le diamètre il se réduit il se réduit il se réduit c'est le diamètre il se réduit il se réduit à un moment donné mais il te reste un mètre de zone de confort. Donc énormément de choses sont maintenant à l'extérieur de ta zone de confort. Et du coup n'importe quelle petite action de rien du tout, elle te fait sortir de ta zone de confort, donc elle nécessite de l'énergie, une préparation mentale, de la motivation, plus vraiment garde cette image du cercle que tu te que tu dessines autour de toi, plus tu te replies sur toi, plus ce cercle se réduit, se voilà devient tout petit, se rapproche de toi et ensuite vas-y pour aller vers les autres, c'est tout un, c'est un calvaire, c'est c'est une énergie folle, c'est comme si tu devais aller 5 fois par semaine à la salle de sport.

Caro Tricote: Après c'est évident que son impact sur ton moral est catastrophique, c'est-à-dire que l'humain est un être social, on a besoin d'échanges, on a on a besoin des autres, on a besoin d'aimer et d'être aimé pour nous réguler émotionnellement. Donc toi l'isolement il va amplifier ta dépression, il va amplifier ton anxiété, il va amplifier ta procrastination, il va amplifier toutes tes peurs en fait, toutes tes croyances limitantes, donc il va ralentir, c'est même plus il va ralentir, c'est même plus il va ralentir ta récupération, il il il va l'écrabouiller, il va l'atomiser, ce sera vraiment très difficile de sortir du burn-out sans soutien social. Tu as besoin des autres, tu as besoin d'être motivé, d'être encouragé, d'être réconforté, d'être rassuré et des fois on ne l'a pas dans notre soutien voilà familial amical et compagnie tant pis on va aller chercher un professionnel qui va faire ce soutien-là. On va aller chercher des groupes de parole pour avoir ce soutien-là. Personnellement ça fait vraiment partie des choses que je fais avec les filles que j'accompagne, c'est de remettre en place ce lien social. Combien de nanas j'ai encouragé à ce qu'elles reprennent contact avec des amis, avec des membres de la famille, il y en a elles ont même pris des valises, elles sont parties pour aller voir un tel ou un tel, elles ont repris les sorties, elles ont repris les les invitations chez elles. Donc elles ont invité des gens, mais au début tu as le coach il va venir t'apporter ce que tu n'as pas chez toi mais ensuite avec moi forcément on va mettre des des actions en place qui vont te donner confiance en toi et qui vont te donner envie d'aller maintenant avoir ton propre tissu social physiquement palpable que tu peux toucher que tu peux câliner, que tu peux faire des bisous et compagnie et c'est pourquoi je kiffe les coachings de groupe parce que forcément ça ça donne ce cercle de parole au moins tu sais que tu as 2 séances par mois tu es avec des gens on papote on rigole mais on règle aussi des problèmes mais le but c'est aussi que toi de ton côté tu mettes en place des choses pour avoir un vrai tissu social autour de toi Le coach il est là juste une période de ta vie pour t'aider à mettre en place ce qu'il faut pour avoir des résultats qui eux par contre sont à long terme. C'est-à-dire qu'au début tu as besoin de ce coach là pour reprendre confiance en toi, pour trouver des solutions que tu n'arrives pas à trouver toute seule, pour être encouragée et motivée pour mettre en place les actions, mais ensuite le but avec les filles quand je bosse avec elles, c'est vraiment qu'elles aient un tissu social pour un moment quoi.

Caro Tricote: C'est-à-dire elles ont et de la famille et des amis et des loisirs. Alors je dis des des et des, mais voilà en français à partir de 2 c'est du pluriel parce qu'il ne faut pas, encore une fois on tape dans la qualité plus que de dans la quantité. Mais tout ça pour dire que pour tu as vraiment besoin de briser ton isolement pour sortir de ton mal-être. Tu ne peux pas sortir de ton mal-être en étant en repli sur soi, tu n'as qu'à te rappeler l'histoire du cercle de la zone de confort. Donc pour briser cet isolement, on commence petit, tu envoies un message à une personne de confiance, à une personne que tu apprécies, une personne que tu n'as pas vue depuis longtemps, tu fais un appel de 5 minutes sans pression, tu appelles tu dis j'appelle juste pour savoir comment tu vas, je n'ai pas le temps, je voulais juste avoir de tes nouvelles rapidement. Il n'y a pas de problème, on peut appeler des gens et leur dire j'ai que 5 minutes devant moi, je voulais juste avoir de tes nouvelles. Franchement, je pense que la personne elle serait plutôt contente. Pourquoi pas organiser un café avec une amie sans obligation de parler.

Caro Tricote: Tu sais de ton état, tu n'es pas obligé de raconter ta vie tout le temps, tu peux laisser l'autre parler. Moi des fois, elle va peut-être écouter le podcast et elle va m'insulter, mais j'ai des gens, ils ont toujours des histoires sur un domaine précis de la vie et des fois quand j'ai envie de rire, je sais que si j'appelle cette personne-là, je vais rire. Alors que l'autre personne, bon si je l'appelle, je vais plutôt devoir sortir un cahier, un stylo et prendre note. Donc des fois tu peux prendre un café avec quelqu'un, tu sais qu'il va monopoliser la parole, tu n'as pas besoin de trop parler, tu écoutes et tu risques de rire ou peut-être de réfléchir voilà. Donc des fois on peut aussi provoquer des choses. C'est-à-dire que je vais vraiment boire un café avec une personne qui ne va pas trop me faire parler ou je ne suis pas obligée de tenir la conversation. Et des fois au contraire, j'ai envie de pleurer, j'ai envie de chouiner, j'ai envie de me plaindre de, bien je sais que si j'appelle cette personne-là, elle va me laisser de la place pour que je puisse m'exprimer. Ici aujourd'hui là, en écoutant ce podcast, tu te poses la question, attends si j'ai envie de rire j'appelle qui Si j'ai envie de parler, de me plaindre j'appelle qui Et qu'au final tu ne trouves pas, vraiment il est temps de réserver ton appel offert avec moi parce qu'il est vraiment temps pour toi de te reconnecter aux autres.

Caro Tricote: Ensuite, il y a toujours le tri à faire parce qu'on ne veut pas du monde juste pour avoir du monde, on va du coup s'éloigner des personnes qui qui nous bouffent toute notre énergie, qui nous culpabilisent, qui nous démotivent, et puis en son tour plutôt des gens qui nous comprennent et quelqu'un qui est motivant et qui te comprend ça ne veut pas dire qu'il ne t'engueule jamais. Donc il faut quand même rester à l'écoute lorsqu'il y a des critiques constructives, mais au moins c'est des gens positifs, tu le sens, tu le sais qu'ils te veulent du bien et qui veulent ton bien et qui sont là quand on a besoin. Et tu peux aussi introduire des interactions solo, comment alors tu aimes des interactions solo c'est quoi ça Tu peux aller dans un café, tu t'assois seule et juste tu vois du monde autour. Perso, je suis très productive quand je bosse dans les cafés. Je suis dans un café et je vois du monde sortir, rentrer, s'asseoir, parler, crier, pleurer, manger, bouger, voilà et tu les vois dehors, ils se baladent, tout ce mouvement-là, ça reste quand même de l'interaction. Tu baignes quand même dans la dans les gens. Donc tu peux faire ça aussi. Tu peux comme je t'ai dit rejoindre un groupe sur un sujet qui t'intéresse.

Caro Tricote: Et pour ça, il n'y a pas mieux que les associations, c'est trop bien. Tu trouves une association qui parle et tu y vas ne serait-ce qu'une fois par mois pour commencer. Après tu peux juste sortir marcher mais avoir où, c'est-à-dire je te recommande pas d'aller dans les magasins par exemple. Maintenant si tu peux faire une randonnée avec des gens, ça c'est vraiment chouette. Ça te fait sortir dans un parc, un contexte nature et c'est des gens qui sont là pour se connecter à la nature donc généralement c'est des gens cool quoi, c'est des gens corrects et en même temps vous allez parler parce que forcément vous allez marcher ensemble, vous allez manger ensemble, ça ça peut être sympa. Maintenant si tu te sens trop anxieuse pour mettre en place tout ça, dis-toi que c'est une phase, que ton évitement social il est ponctuel, il est lié à ta fatigue, il est lié à ton épuisement, il est lié à ton stress chronique, il est lié à ton burn-out. Donc voilà c'est temporaire ça s'explique, mais si tu vois que ça dure et que tu en as marre, tu veux vraiment voilà reprendre ta vie sociale et compagnie, honnêtement tu as besoin d'être accompagné. Donc vraiment je t'encourage à réserver ton appel offert et j'irai même plus loin des fois il y a une réelle agoraphobie qui se met en place et là tu as besoin et du coach et de la psychologue parce que tu as besoin d'une thérapie.

Caro Tricote: La thérapie, elle vient guérir des traumatismes et le coaching il vient mettre en place des actions concrètes et le combo des 2 il est plus qu'efficace je je le dirai jamais assez. Donc se faire aider, se faire aider, se faire aider, les thérapeutes, les coachs, les groupes de soutien, vraiment se faire aider, il n'y a pas, il n'y a pas d'autres solutions quoi. Alors pour conclure cet épisode, bien je dirais que si tu es dans une phase d'isolement, sache que c'est normal par rapport à ce que tu viens de vivre, ce que tu es en train de vivre, tu n'as pas à te forcer, mais tu peux par contre avancer tout doucement à ton rythme, envoyer un petit message, voilà à à quelqu'un de confiance qui ne va pas trop te prendre la tête, prendre un verre avec quelqu'un qui ne va pas trop te prendre la tête et bien évidemment encore et encore te faire accompagner parce que tu ne sauras pas t'en sortir toute seule, c'est une certitude. Rappelle-toi cette image du cercle de zone de confort qui, c'est certitude, rappelle-toi cette image du cercle de zone de confort qui rétrécit au fur et à mesure. Après tout devient défi en fait dans ton quotidien donc tu as besoin d'aide. En tout cas merci plus plus pour ton écoute, si tu veux soutenir le café des Burns, tu peux me laisser un avis, me mettre 5 étoiles sur la plateforme d'Apple podcast, tu peux partager ce podcast autour de toi, on sait jamais le bien qui peut faire. Pour échanger, pour me solliciter, je te donne rendez-vous sur Telegram, On se voit la semaine prochaine pour un nouvel épisode et d'ici là booste ton feeling good.