Sarra: Bienvenue au Café des Burnies, le podcast qui prend soin des nanas en burn-out. Je m'appelle Sarah, je suis infirmière, naturopathe, et ma mission est de t'aider à déculpabiliser, à sortir de ton isolement pour recharger tes batteries et être épanouie. Chaque semaine, que ce soit en solo ou avec une nana inspirante, On parlera des valorisations, échecs, peurs, mais aussi résilience, espoir, reconversion et surtout trichothérapie. Inscris-toi à la masterclass offerte pour découvrir les trois habitudes self-care que tu devrais mettre en place pour te reconstruire après un burn-out. Maintenant détends les épaules, cohérence cardiaque et profite pleinement de cet épisode. Aujourd'hui je commence à lire les avis et je commence par celui de Liz1933 qui dit bravo écoute très intéressante et j'ai hâte d'écouter la suite. Merci beaucoup Lise, effectivement j'y mets beaucoup de coeur à l'ouvrage et j'espère vraiment que tu vas y trouver des conseils et de la motivation pour t'en sortir et te reconstruire et avoir une vie comme celle que tu as envie d'avoir. Qui n'a pas déjà entendu des phrases du style « Oh mais pour un rien du tout, aujourd'hui on est en burn out, dès que t'es fatigué t'es en burn out.
Sarra: Mon dieu y'a des burn out autour de moi, non mais c'est trop un phénomène de mode. Voilà, en gros pour celle qui est en burn out, elle est déjà mal dans sa peau et là c'est de quoi lui donner le coup de grâce et on comprend beaucoup mieux pourquoi les gens n'osent pas dire qu'ils sont en burn-out. Alors qu'en vérité, c'est comme si tu me disais, oui le cancer du sein est un phénomène de mode. Je ne pense pas. Par contre, quand tu réfléchis un peu, tu te dis tout simplement qu'il y a des recherches qui se sont penchées dessus, qu'il y a eu des protocoles de prévention en route, qu'il y a des campagnes annuelles, que dans les établissements de santé, sanitaire et social il y a toujours une affiche qui te rappelle n'oublie pas de passer ta mammographie, que dans les entreprises qu'elles soient privées ou publiques, qu'importe la thématique, s'ils sont sensibles un peu au sujet, ils le rappellent quand même. Donc voilà, il y a toute une campagne de sensibilisation. Donc il y a plus de gens qui vont au dépistage, donc il y a plus de gens qui sont diagnostiqués. C'est aussi simple que ça.
Sarra: Alors, peut-être pas aussi simple que ça. On peut aussi lier à l'alimentation, aux perturbateurs endocriniens, c'est un autre débat. Mais il n'empêche que le fait de sensibiliser, dépister, forcément il y a plus de diagnostiquer et plus tôt, et j'ai envie de dire heureusement. Donc pour le burn-out, c'est la même chose. Il y a des gens qui se sont penchés sur le sujet pour l'étudier, le pourquoi du comment, parce qu'en vérité ça coûte trop de sous à l'État et à l'entreprise, ça c'est mon avis, mais voilà, au moins ça les a poussés à faire des études, des recherches, et avoir des résultats, et mettre en place de nouvelles choses. Alors on est bien d'accord, tout le monde ne le fait pas, mais il y a des choses qui se font. Et donc la médecine du travail et les médecins traitants, sensibilisés à ce sujet-là, le repèrent aujourd'hui et surtout le considèrent et le prennent en compte, sachant que c'est quelque chose qui touche quand même plus la femme, qui est déjà, comment te dire, dans une société patriarcale, elle est considérée comme le sexe faible, comme fragile, comme petite nature et compagnie, donc limite avant quand elle pouvait se plaindre, si elle pouvait se plaindre, tout de suite elle était cataloguée comme faible. Aujourd'hui on peut considérer la personne comme étant en surmenage, étant donné que la haute autorité de santé décrit l'ensemble de ses symptômes comme un syndrome d'épuisement lié au travail.
Sarra: C'est quelque chose, certes, c'est pas encore considéré comme une maladie, mais ça reste quand même un pas en avant qui sait peut-être que dans 10 piges sera considéré comme une maladie. Mais en tout cas pour l'instant, le fait que tout le monde en parle, le fait qu'il y ait des livres, des émissions, des coachs, voilà, qu'il y ait plein de programmes autour du burn-out, mais c'est super bien. Heureusement, c'est toujours mieux que de vivre dans une époque où la fatigue mentale n'est pas du tout considérée et où t'as pas le droit de te plaindre, où voilà, tu travailles, tu subis et tu fermes ta bouche. Enfin moi je comprends pas pourquoi les gens veulent toujours se comparer à avant. Avant c'était beaucoup plus dur, oui oui, Avant, très très avant là, bien avant. Avant, il y avait même l'esclavagisme. Est-ce qu'on va se comparer à ça Je pige pas. Aujourd'hui, on a certains acquis sociaux qui sont en train de disparaître année après année.
Sarra: Donc profitons-en tant qu'ils sont encore là. Et oui, tu as le droit de te dire que tu es fatigué, que tu n'en peux plus, et d'aller voir ton médecin traitant pour lui dire je n'arrive pas à vivre mon quotidien, je le subis, il n'y a pas de honte à ça. Et s'il y en a plein partout, ça veut dire tout simplement qu'il y a un gros problème dans cette société. Ce n'est pas l'individu qui est fatigué qui est un problème, c'est l'environnement qui le rend fatigué et qui est problématique. Du coup, la raison des burn-out un peu qui explosent, c'est tout simplement le fait de se sentir remplaçable aujourd'hui. Tout le monde a peur de perdre son travail. Tout le monde n'ose pas mettre en péril son travail. Si tu as suivi l'étude, je pense qu'il y a deux ans, si je dis pas de bêtises, le français est plus pessimiste qu'un afghanistan.
Sarra: C'est quand même chose à maman. Je sais pas si tu arrives à avoir un peu dans quel état est le pays, l'Afghanistan. Donc deux Français sur trois ont peur de finir sans abri. C'est pour dire la peur en fait de perdre son boulot. Donc bien évidemment que tu vas subir et résister jusqu'à ce que ton corps ne puisse plus. Dans une société où pareil, le matérialisme, Il faut acheter une maison, il faut acheter une voiture, il faut acheter la dernière télé, il faut avoir la dernière plaie pour son fils. Bref, t'as envie de faire plaisir à tes gosses. Tu te dis je peux pas, je ne peux pas faire le rebelle, perdre mon taf, ne pas en trouver.
Sarra: Comment je vais faire pour vivre dans une société où pour être bien vu, il faut avoir plein de choses. Donc si tu subis ce regard-là, il est normal que tu te donnes à fond pour garder ton statut. Et ça veut pas dire que t'es mauvais, bien évidemment que non. Faut juste savoir que c'est peut-être ça une des sources de ta résistance qui sert à rien, donc faudrait peut-être travailler là-dessus. Je te donne des pistes, attention, on n'est pas là pour se juger. Il y a le rendement aussi. On est dans une société où il faut toujours plus, il faut toujours aller plus vite pour avoir plus, pour travailler plus, pour avoir plus d'argent, pour se distinguer. Et d'ailleurs, le travail il a changé en fait de forme.
Sarra: C'est que maintenant il est dans ton téléphone, il est dans ton ordinateur, tu lis tes mails matin, midi et soir, tu réponds aux messages matin, midi et soir, tes dossiers ils sont partout, parce que tu les embarques du coup avec toi en vacances, en week-end. Voilà, on travaille pas du tout de la même façon. On ne se rend pas compte que des fois le boulot prend à peu près 80-85% de notre vie. Mais il faut s'en rendre compte. Et ce n'est pas toujours évident. Et ensuite, pour la nana, il faut qu'elle soit au top au travail. Donc si tu travailles qu'avec des femmes, c'est compliqué. C'est voilà, je sais, c'est pas du tout un environnement facile.
Sarra: Si tu travailles avec des hommes, c'est pas mieux. Et puis, il y a la maison. Bien évidemment, si tu as des enfants, ils ont intérêt à être bien éduqués, qu'ils aient de bonnes notes, quand tu reviens de l'école, il faut avoir des remarques de l'institut ou de la prof, bref, il faut être perfect, mais genre partout, du matin au soir. Celles qui y arrivent, et bien c'est très bien, c'est qu'elles ont trouvé un équilibre qui permet d'être au top partout, c'est nickel. Celle qui galère, il faut l'admettre, il faut le reconnaître, c'est pas grave, tu galères, bien il faut juste mettre en place une autre stratégie, c'est tout. Et puis aujourd'hui, il y a quelque chose qui est pris en considération aussi, c'est la fatigue psychique. L'intensité du travail, l'amplitude des heures de travail par exemple, la perte de sens dans ce qu'on fait et notre impuissance face à certaines situations fait qu'on a une fatigue psychique. Ajoute ça à une fatigue physique classico-classique parce que tu es levé du matin au soir et que tu fais plein de trucs pendant toute ta journée, c'est le cocktail Molotov pour un bon burn-out.
Sarra: Avant le travail était surtout physique, enfin on prenait surtout l'aspect physique et en gros on se disait ouais tu vas dormir deux semaines et ça va aller. Mais non, non non pas du tout. Donc c'est très bien qu'on puisse parler aujourd'hui de douleur psychologique, même douleur de l'âme et c'est très bien. Faut pas le voir comme ouais on est des générations de plus en plus fragiles ou je sais pas quoi. On est juste des générations maintenant, on est en quête d'épanouissement j'ai envie de dire. On a envie de prendre le temps, de réfléchir, de ralentir, d'avoir des pauses, de vraies pauses pour nous où on va se recentrer, on réapprend à respirer. Tu trouves ça normal de devoir faire de la cohérence cardiaque, on se rééduque à respirer Il est évident d'avoir des burn-out dans notre société et ce n'est pas du tout un signe de faiblesse. Je dirais même que les burnies, c'est les plus studieuses, c'est les plus passionnés, c'est les plus enthousiastes, c'est les plus engagés dans ce qu'elles font.
Sarra: Sinon, quand t'en as rien à battre, en vérité, tu poses les limites très vite parce que t'en as rien à faire en fait. Tu t'impliques pas à fond. C'est lorsque tu te donnes à fond et lorsqu'il n'y a pas de phase de récupération, lorsqu'il n'y a pas de limite, que tu fais un burn-out. Et bien évidemment, tous les secteurs sont concernés. Donc que tu sois, j'en sais rien moi, éleveur de chèvres ou que tu jongles avec des millions au quotidien, tu peux très bien faire un burnout. Et tous les âges, tu peux très bien en faire un à 19 ans comme tu peux en faire un à 60 piges. En plus, il va toucher plusieurs sphères de l'individu. Alors tu peux avoir un burnout professionnel, donc vraiment lié avec ton boulot.
Sarra: Tu peux faire un burnout parental. Et je dis bien parental, pendant longtemps on parlait de burn-out maternel. Encore une fois, merci aux recherches et aux médecins qui se sont rendus compte que non, des papas aussi pouvaient faire des burn-out liés avec la sphère familiale. Donc, maintenant on parle de burn-out parental. Tu peux faire un burn-out étudiant, T'imagines, quand t'es stagiaire, ce que je disais dans l'épisode dernier, mais bien sûr que tu peux faire des burn-out lorsque tu subis un harcèlement, un abus de pouvoir et que tu t'écrases et tu résistes jusqu'à la fin d'un stage, lorsque ça se reproduit deux à trois fois par an, oui bien sûr que tu peux faire un burnout. Tu peux faire un burnout aidant, c'est-à-dire que tu es un membre de famille qui s'occupe d'un autre membre de famille, mais tu as déjà une vie avec un travail, une famille. Je veux dire, tu as déjà par exemple des enfants, tu as déjà un taf et en plus tu dois t'occuper de l'administratif. Je sais pas moi, on va dire d'un papa malade et des fois tu dois même faire le soin lorsque il y a des petits couacs dans l'organisation.
Sarra: Mais tu verras que je parlerai beaucoup de burn-out multifactoriel. Même si le déclencheur de stress va venir d'un endroit bien précis, il va perdurer dans le temps, on est d'accord, je le dirais 15 000 fois, c'est le fait qu'il perdure dans le temps et qu'il n'y ait pas de phase de récupération, que ça aura des conséquences sur ton état physique, psychologique, et du coup ça va contaminer toutes tes autres sphères parce que c'est ta relation avec les autres sphères qui va se détériorer. Alors je reste persuadée que ça fait un peu comme l'effet boule de neige, et même si ça a commencé dans un petit coin, après ça va prendre toute la pièce. Du coup, je ne vais pas trop spécifier de quel burn-out on parle, sauf si la personne en face de moi le décrit et puis elle met le mot dessus, mais moi je parlerais beaucoup plus de burn-out tout court, voire de burn-out multifactoriel, car il va y avoir autant de burn-out que de burnies, dans le sens où même si on parle d'un portrait robot, même si on donne des phasmes, même si on donne des signes d'alarme et tout ça, n'empêche que chaque individu vit et ressent un burn-out différent. Après t'as des nuances entre le burn-out qui est vraiment le syndrome d'épuisement lié à une charge de travail, et là on va mettre tous les salariés par exemple, ou alors les parents qui sont en surmenage parce qu'il y a trop de trucs à faire et ils n'ont plus les ressources pour y faire face. Mais ça peut être aussi une sous-charge de boulot, c'est-à-dire que tu es dans un métier qui n'exploite pas tout ton intellect et tes compétences. Donc en gros, tu te fais chier en fait. Ou alors, je mettrais aussi là les personnes qui sont mises au placard volontairement et donc à qui on ne donne pas les dossiers intéressants.
Sarra: Et du coup, la personne en question, elle est pareille, elle s'ennuie, elle fait des tâches répétitives, peut-être de la part prasse vraiment inintéressantes, et tu peux très bien faire un bore-out comme ça. Mais ça peut aussi être la maman qui était active, qui a décidé de s'occuper de son enfant à plein temps et qui finalement se retrouve à faire toujours la même chose sans encore une fois exploiter toute sa créativité et attiser sa curiosité au quotidien. Et ça, ça peut pousser aussi à un borrow-out. Et ensuite, tu as le brown-out qui est plutôt lié à la perte de sens. Donc là, c'est tu vas faire... Tu fais un travail généralement alimentaire, pour payer les charges, le loyer et tout ça, mais qui n'a pas de sens pour toi. Tout ce que tu fais au quotidien, ça n'a pas d'utilité, ça n'a pas de finalité pour toi, en fait. Donc tu fais pour faire.
Sarra: Voilà. Ou encore pire, c'est lorsque tu travailles mais vraiment dans un boulot qui est contraire à ton éthique, à tes valeurs, c'est que tu n'es pas du tout en phase avec toi-même du matin au soir. Donc je dirais voilà les trois catégories des burn-out, mais ça reste toujours le même processus, ça reste les mêmes phases et ça reste les mêmes risques. Voilà, nous avons donc vu quoi notre société toute bizarre provoque de plus en plus de burn-out. Nous avons vu aussi les différents types de burn-out, à savoir le burn-out professionnel, le burn-out parental, le burn-out étudiant et le burn-out de l'aidant. Et puis nous avons vu les trois formes du burn-out, à savoir le burn-out, le brown-out ou le bore-out. Et comme je t'ai dit, ça reste quand même, même s'il y a des subtilités dans les trois formes de burn out, ça reste le même processus, les mêmes étapes, les mêmes phases. Raison pour laquelle il ne faut pas négliger une forme de burn out par rapport à une autre, il ne faut pas se dire oui parce que c'est juste de l'ennui donc ce n'est pas très grave.
Sarra: Non non, si tu vois que la qualité de vie est en dégringolade, si tu vois que tu ne prends aucun plaisir et que voilà tu subis ton quotidien au lieu de le vivre, C'est trop dommage de perdre une partie de sa vie à être mal dans sa peau et dans sa tête. Donc voilà, il faut arrêter de tourner en rond et puis tu prends soin de toi, tu fais de toi ta priorité et agir, agir, agir. Merci Plus Plus pour ton écoute. Si tu veux soutenir le café des Bernice, tu peux me laisser un avis. Dis-moi ce que tu en as pensé de cet épisode. Laisse-moi 5 étoiles sur la plateforme de ton écoute. Si tu veux qu'on parle de ta situation et voir ce que tu peux mettre en place, réserve ta séance découverte et surtout partage le podcast avec une personne qui pourrait en avoir besoin. On se capte sur Instagram pour le live hebdomadaire, tu pourras me poser toutes tes questions et la semaine prochaine j'ai invité deux nanas qui vont te parler alignement, ça va envoyer du lourd sincèrement.
Sarra: Et d'ici là surtout, n'oublie pas de le poster dans Feeling Good.