Le café des burnies - Pour sortir du burn-out

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Speaker A [00:00:00]:

Speaker A [00:00:00]:

Speaker A [00:00:00]: Aujourd'hui, on va parler écriture, graphothérapie,

Speaker A [00:00:00]:

Speaker B [00:00:03]:

Speaker B [00:00:03]:

Speaker B [00:00:03]: lecture et comment ça peut vraiment nous aider à se sentir mieux, à aller mieux, à bien dormir et bref, à être mieux dans sa tête et dans son corps. Et pour ça, j'ai fait appel à Esma, qui a été journaliste, correctrice. Elle a été directrice de collection dans l'édition, elle a été chroniqueuse aussi, littéraire, et puis un jour elle a tout arrêté pour se consacrer à l'écriture. À côté, elle a ouvert un compte Instagram, Bookapax, dans lequel elle nous partage ses lectures, des recommandations, et puis vraiment elle analyse, Elle a un podcast d'ailleurs qui est autant agréable à écouter qu'à choisir son prochain livre. Coucou, bienvenue dans le Café des Bernice, le podcast qui prend soin des nanas en burn-out. Je m'appelle Sarah et je suis dealeuse de peps pour nanas épuisées à travers mon expertise d'infirmière, de naturopathe, de coach en psychologie positive, mais aussi de ma passion de la trichothérapie. Ma mission est de t'aider à déculpabiliser, à sortir de ton isolement pour retrouver confiance en toi, retrouver ton épanouissement, bref reprendre goût à la vie. Alors chaque semaine, que ce soit en solo ou avec une âne inspirante, on parlera harcèlement, mal-être, épuisement, fatigue, mais aussi espoir, reconversion, résilience, épanouissement et bien sûr, trichothérapie. Alors, si tu veux sortir de la fatigue et du stress, si tu veux être plus efficace au quotidien, beaucoup moins débordé, je t'encourage à rejoindre le programme bouclier anti-burnout. Tu trouveras le lien dans le descriptif. Maintenant, détends les épaules, cohérence cardiaque et profite pleinement de cet épisode. Coucou Esma, comment tu vas Ça va, merci. Et toi Je vais très bien, merci beaucoup. Super contente du coup de t'accueillir dans le podcast Le Café des Bernises. Ça fait quoi peut-être Je dirais pendant la période du Covid où j'ai rencontré ton conte, Donc vraiment très littéraire. Et puis par la suite, il y a eu le podcast, donc j'écoute. Et moi, ça reste une source de... Les deux, que ce soit Instagram ou le podcast, c'est une source de... Je ne sais pas quoi lire. Attends, je vais aller voir ce qu'elle dit. D'accord.

Speaker B [00:00:03]:

Speaker C [00:02:14]:

Speaker C [00:02:14]:

Speaker C [00:02:14]: Bah merci.

Speaker C [00:02:14]:

Speaker B [00:02:16]:

Speaker B [00:02:16]:

Speaker B [00:02:16]: Je vais voir les recommandations d'Esma. Il y a forcément un truc qui m'intéresse. Et généralement c'est le cas. Et le podcast est super apaisant. Ça peut remplacer, comment on appelle ça Tu sais les drôles de bruit là Je ne sais plus comment on appelle ça. ASMR. Voilà. Ah d'accord. Pour celles qui ne sont pas sensibles aux bruits de bouche, de mâchouillage et tout, le podcast d'Asma peut largement être une bonne alternative. Est-ce que déjà tu peux nous dire qui est Asma Dupont

Speaker B [00:02:16]:

Speaker C [00:02:46]:

Speaker C [00:02:46]:

Speaker C [00:02:46]: Alors je m'appelle Asma, je suis écrivaine, je suis critique littéraire et podcasteuse, comme tu viens de le dire. J'ai écrit jusqu'à présent trois romans et actuellement je travaille sur le quatrième. Et à côté j'ai un compte Instagram qui s'appelle Bouka Pax, à travers lequel je partage des conseils de lecture, des conseils d'écriture et mes avis sur les romans que je lis, parce que je lis principalement du roman, c'est vrai. Je lis aussi de plus en plus d'essais, mais c'est principalement du roman avec mes avis qui sont positifs ou négatifs.

Speaker C [00:02:46]:

Speaker B [00:03:19]:

Speaker B [00:03:19]:

Speaker B [00:03:19]: Après tout, un livre, même si la finalité, elle est nulle,

Speaker B [00:03:19]:

Speaker C [00:03:24]:

Speaker C [00:03:24]:

Speaker C [00:03:24]: même s'il y a des aspects négatifs, je pense qu'on peut toujours sortir quelque chose. Oui, on en apprend toujours. On apprend Comment ne pas faire un livre nul, quoi.

Speaker C [00:03:24]:

Speaker B [00:03:34]:

Speaker B [00:03:34]:

Speaker B [00:03:34]: Thomas Edison. J'ai appris comment ne pas faire une ampoule, enfin comment ne pas avoir l'électricité. Voilà. Mais dis-moi comment t'es arrivé à... Je sais pas, écrivaine, c'est pas un truc que la société recommande ou favorise. On dit toujours que c'est un métier. Est-ce que c'est un métier Est-ce qu'on peut en vivre Mais tu demandes aux gens qu'est-ce que tu veux être plus tard Il y en a très peu qui disent écrivain, écrivaine, auteur, autrice. Donc Comment c'est venu toi Comment

Speaker B [00:03:34]:

Speaker C [00:04:02]:

Speaker C [00:04:02]:

Speaker C [00:04:02]: t'es orientée vers ça Moi, en vérité, j'ai toujours voulu être écrivaine. Je lis depuis très petite parce que j'ai grandi sans télé. Ma mère a fait en sorte que je m'oriente vers les livres, moi et ma fratrie. Mais de là à m'autoriser à dire, voilà, je veux être écrivaine, là, c'est autre chose, c'est un autre pas. Il m'a fallu du temps avant premièrement de passer le cap, et deuxièmement de me définir comme écrivaine, de dire clairement qu'à la question quand on me dit qu'est-ce que tu fais dans la vie, de dire clairement, je suis écrivaine. Avant, je disais j'écris. Pendant très longtemps, j'avais toujours l'impression d'usurper ce métier. Pour moi, déjà, j'avais intégré le fait que ce n'était pas vraiment un métier. Et mon parcours scolaire, déjà, qui était compliqué, ça fait que j'ai eu du mal à me définir en tant qu'écrivaine et moi-même en tant que racisée aussi parce que les livres que je lisais n'étaient pas écrits par des gens qui me ressemblaient. Donc c'était compliqué de passer ce pas-là.

Speaker C [00:04:02]:

Speaker B [00:05:04]:

Speaker B [00:05:04]:

Speaker B [00:05:04]: Et donc j'imagine tu as fait un truc littéraire

Speaker B [00:05:04]:

Speaker C [00:05:08]:

Speaker C [00:05:08]:

Speaker C [00:05:08]: J'ai fait un bac littéraire, oui. Mais avant, j'ai eu une scolarité assez particulière jusqu'au bac. D'ailleurs, avec le recul, je me suis rendu compte que le système scolaire n'était clairement pas fait pour moi, qui ne me convenait pas du tout. Et je m'y suis beaucoup, beaucoup, beaucoup ennuyée. Ajouté à ça, le fait que j'avais du mal avec les interactions sociales, j'étais quelqu'un de très réservé, très... Introvertie. Introvertie, voilà. Et donc, j'étais complètement perdue, je ne comprenais pas les gens comment ils faisaient pour vivre en société tout simplement. Et du coup J'ai donc obtenu mon bac, j'avais passé la vingtaine. J'ai fait plusieurs redoublements parce qu'au bout d'un moment, j'étais tellement pas bien que je ne travaillais que dans les matières qui me plaisaient. Donc, ça m'a valu des redoublements absurdes. Ça m'a fallu la volonté de l'encadrement de m'orienter vers des BEP, ce que je ne voulais pas, donc je redoublais à chaque fois. Et donc, voilà, j'ai obtenu mon bac vers la vingtaine. Et ensuite, je me suis plutôt orientée vers le droit. Pour m'acconseiller le droit, je me suis orientée. J'ai aimé, mais au bout de deux années, j'ai arrêté parce que c'était clairement pas ma voie. Et ensuite, je me suis perdue un peu dans des facs de lettres, dans des formations en écriture et tout. Mais entre temps j'étais devenue maman.

Speaker C [00:05:08]:

Speaker B [00:06:39]:

Speaker B [00:06:39]:

Speaker B [00:06:39]: Ok. Donc

Speaker B [00:06:39]:

Speaker C [00:06:42]:

Speaker C [00:06:42]:

Speaker C [00:06:42]: c'était un peu plus compliqué. J'ai tout arrêté mais j'avais toujours ce truc au fond de moi. J'écrivais tout le temps à côté, je lisais beaucoup et tout. Mais j'ai toujours ce problème de se définir et de passer le cap. De vraiment oser. Par contre, avant ça, quand j'étais en terminale, j'ai redoublé ma terminal pour une cause absurde et pendant ma deuxième année de terminal j'ai passé un début d'année un peu compliqué et je me suis dit bon plutôt que de faire encore une année blanche où je vais pas faire grand chose voilà pourquoi pas écrire un livre c'est là que j'ai écrit mon premier roman et mais après je connaissais pas du tout le monde de l'édition et je me suis complètement fait arnaquer. Ça a été compliqué. Ça a été un parcours... Mais j'ai appris beaucoup. Ça a été compliqué, mais j'ai appris beaucoup. Mais ça m'a un peu cassée. Donc j'ai un peu... J'écrivais, mais sans passer le cap de l'édition. Et puis en 2015, il a suffi d'une rencontre, j'ai rencontré une femme qui s'appelle Zora et qui venait de créer, début 2015, elle venait de lancer un atelier d'écriture. Et c'est comme si elle m'avait remise sur mon chemin. Et la même année, elle organisait un concours de nouvelles que j'ai remporté. Et avec ce concours de nouvelles, Je me suis vu proposer un contrat d'édition pour un roman et c'est là que mon deuxième roman est sorti. Et j'ai tout abandonné pour me consacrer à l'écriture. Et là, vraiment, c'était un vrai soulagement parce que j'étais... Là, vraiment, j'étais alignée avec moi-même et j'étais vraiment sur ma voie.

Speaker C [00:06:42]:

Speaker B [00:08:31]:

Speaker B [00:08:31]:

Speaker B [00:08:31]: Parce que j'imagine quand tu étais... J'ai vu, donc, correctrice, ou alors directrice de collection, c'est-à-dire que tu choisissais

Speaker B [00:08:31]:

Speaker C [00:08:38]:

Speaker C [00:08:38]:

Speaker C [00:08:38]: les livres Oui, mais c'était dans l'édition jeunesse.

Speaker C [00:08:38]:

Speaker B [00:08:42]:

Speaker B [00:08:42]:

Speaker B [00:08:42]: OK. Et puis avec chroniqueuse littéraire.

Speaker B [00:08:42]:

Speaker C [00:08:45]:

Speaker C [00:08:45]:

Speaker C [00:08:45]: Oui, ça, entre temps, oui, entre temps, vers

Speaker C [00:08:45]:

Speaker A [00:08:49]:

Speaker A [00:08:49]:

Speaker A [00:08:49]: 2014-2015,

Speaker A [00:08:49]:

Speaker C [00:08:50]:

Speaker C [00:08:50]:

Speaker C [00:08:50]: quelque chose comme ça, j'ai lancé mon compte Instagram. Au début, c'était juste mon nom, mon nom, Asma Rahman, et avec le temps, je me suis trouvé un nom, Bouka Pax. Déjà, moi, avant, quand je lisais entre nous, dans la famille, quand on lisait des livres, on se les prêtait et moi je laissais des petits mots dans le livre pour dire ce que j'en avais pensé, pour leur dire voilà. Et un jour j'ai balancé ça sur Instagram et j'ai vu que ça a pris. Et petit à petit, ça a été un peu la marque de Fabrics de Bookapax. C'est le post-it avec mon avis, plus l'avis détaillé en dessous en légende. Et depuis, c'est l'écriture et le podcast et le compte Instagram avec la critique littéraire et tout ça.

Speaker C [00:08:50]:

Speaker B [00:09:38]:

Speaker B [00:09:38]:

Speaker B [00:09:38]: Mais ouais, quand je disais, donc finalement, t'avais quand même passé du temps dans l'édition où tu bossais les livres des autres, où t'expliquais les livres des autres, où j'imagine que toi, tu continues à écrire, comme tu dis, à côté, pour dire que finalement, ce syndrome d'imposteur, il est puissant. Oui. Parce que tu étais dans le milieu, tu avais tout pour exceller dans ce milieu et écrire en utilisant les ressources que tu avais dans le milieu de l'édition, mais non, il a fallu un point de vue extérieur, une tierce personne qui ne te connaît pas du tout et qui a pu déceler tes points forts et qui t'a amené petit à petit à reprendre l'écriture. Et j'imagine, c'est peut-être du coup à partir du deuxième livre que tu te considères équivalent.

Speaker B [00:09:38]:

Speaker C [00:10:24]:

Speaker C [00:10:24]:

Speaker C [00:10:24]: Oui, c'est ça. Mais c'est vrai ce que tu dis, parce que dans mon entourage, je t'écoute et je me disais que dans mon entourage, on m'encouragait dans cette voie. Mais c'est vrai qu'il a fallu un regard autre encore, parce que l'entourage, on se dit, oui, ils t'aiment, donc ils veulent ton bien. Mais il a fallu un entourage encore plus large pour me dire, oui, allez, vas-y,

Speaker C [00:10:24]:

Speaker B [00:10:46]:

Speaker B [00:10:46]:

Speaker B [00:10:46]: C'est fait pour toi. Dans mes accompagnements, je recommande de l'écriture plus, plus. Je la recommande pour aider à l'introspection. Je la recommande pour connaître son cycle. Je la recommande pour vraiment faire le bilan de sa journée. Pour celles qui arrivent à se poser tous les soirs et à écrire ce qu'elles ont aimé, ce qu'elles n'ont pas aimé, ce qu'elles ont su faire, ce qu'elles n'ont pas su faire, ce qui était agréable à faire, ce qui était trop lourd à faire, histoire de vraiment mieux se connaître, et puis repérer toutes les choses qui sont anxiogènes, énergivores, vraiment tout ce qu'on veut limiter au maximum. Pour moi, c'est un peu une bonne version. C'est bénéfique parce qu'il y a des notes, donc il y a des données à analyser, mais aussi c'est bénéfique parce que l'écriture est bénéfique. C'est-à-dire que je leur conseille vraiment un carnet, un stylo et pas taper sur l'ordinateur ou sur le note du téléphone. C'est ce que j'allais dire. Le carnet et le stylo, c'est vrai que ça reste physique. C'est très physique. Et le stylo,

Speaker B [00:10:46]:

Speaker C [00:11:43]:

Speaker C [00:11:43]:

Speaker C [00:11:43]: c'est comme si tout ce qu'on a, tout ce qui nous anime, tout ce qui nous ronge, tout ce qui nous dérange, tout ce qui nous perturbe, pendant toute la journée, tout ce qu'on a accumulé, c'est comme s'il s'écoulait dans le stylo, et il s'écoulait dans... C'est comme de la sève qui s'écoule sur la feuille et qui la marque, qui l'aggrave. Et ça, je trouve que c'est un geste qui reste symbolique, qui est fort et qui soulage énormément, je trouve. Moi, mes romans, je les écris encore...

Speaker C [00:11:43]:

Speaker B [00:12:16]:

Speaker B [00:12:16]:

Speaker B [00:12:16]: Au manuscrit.

Speaker B [00:12:16]:

Speaker C [00:12:17]:

Speaker C [00:12:17]:

Speaker C [00:12:17]: Au manuscrit, sur un cahier. Et ensuite, je tape à l'ordinateur. Moi, j'aime bien garder trace des ratures, j'aime bien garder la trace de tout ce que j'ai pu écrire, tout ce qui a pu se passer pendant l'écriture. Du coup, ça a été quand même thérapeutique, finalement, pour toi Quand ça ne va pas, je sais que j'écris. Et quand j'écris, je suis adepte du journaling mais c'est vrai que j'écris pas tous les jours. C'est plutôt quand c'est un besoin, quand ça vient, quand j'ai envie. Même pendant le processus d'écriture d'un roman, récemment, j'ai eu un blocage. Et pendant ce blocage, pour essayer de comprendre pourquoi j'ai bloqué à tel moment de ce roman-là, j'ai besoin de l'écrire. Et je vais l'écrire dans mon manuscrit avec une autre couleur pour garder trace de ces blocages et pour garder trace de pourquoi, comment, qu'est-ce qui s'est passé. Et ça me permet de comprendre et de repartir mieux.

Speaker C [00:12:17]:

Speaker B [00:13:09]:

Speaker B [00:13:09]:

Speaker B [00:13:09]: Donc c'est autant le livre, mais ça reste aussi comme une sorte de journal de bord, un journal intime qui est intégré dans le livre. Exactement,

Speaker B [00:13:09]:

Speaker C [00:13:19]:

Speaker C [00:13:19]:

Speaker C [00:13:19]: et que je garde pour moi, mais qui me fait du bien, qui me permet de renoncer à l'écriture.

Speaker C [00:13:19]:

Speaker B [00:13:26]:

Speaker B [00:13:26]:

Speaker B [00:13:26]: Donc finalement, écrire permet de remettre les idées au clair. Oui,

Speaker B [00:13:26]:

Speaker C [00:13:32]:

Speaker C [00:13:32]:

Speaker C [00:13:32]: Ça libère la pensée, ça libère énormément tout ce qui se passe dans le cerveau et qu'on a du mal à mettre en ordre, ça libère tout ça. Ça développe la créativité aussi, beaucoup, parce qu'à force d'écrire, on travaille aussi son style, On travaille sa manière d'écrire, on travaille sa propre voix. Ça aide à comprendre ses émotions, ça aide à comprendre ce qui nous fait mal, ce qui nous met bien, ce qui nous traverse en tant que femme, en tant que mère. C'est énorme tout ce qu'on a en tête. Donc, mettre ça par écrit, c'est génial.

Speaker C [00:13:32]:

Speaker B [00:14:07]:

Speaker B [00:14:07]:

Speaker B [00:14:07]: C'est vraiment se décharger.

Speaker B [00:14:07]:

Speaker C [00:14:09]:

Speaker C [00:14:09]:

Speaker C [00:14:09]: Oui, exactement. Et ça aide à me projeter aussi. Parce qu'on s'est déchargé et ça soulage. Et ça nous permet de... J'en suis là. Qu'est-ce que je fais maintenant qu'est-ce que je fais de tout ça et comment je t'épatouille avec tout ça. Maintenant,

Speaker C [00:14:09]:

Speaker B [00:14:25]:

Speaker B [00:14:25]:

Speaker B [00:14:25]: même si on sait toutes, écrire et qu'un cahier, un stylo, c'est assez facile d'accès, j'ai envie de dire, mais n'empêche qu'écrire, c'est très compliqué. En tout cas, moi, je le sais, il y a beaucoup de blocages, c'est quelque chose qui n'est pas si facile à mettre en place quand j'accompagne les filles qu'est ce que tu pourrais nous dire un peu sur c'est la nana qui est là elle te dit je sais pas par où commencer je sais pas ce que je dois faire des tirées ce que je dois faire des phrases ce que je dois faire des mots Qu'est-ce que tu pourrais nous dire des conseils d'écriture, mais encore une fois, du journalisme, pas comment écrire son livre, mais plutôt, moi individu lambda, comment me mettre au journalisme sans que ça me mette la pression

Speaker B [00:14:25]:

Speaker C [00:15:05]:

Speaker C [00:15:05]:

Speaker C [00:15:05]: Déjà, il faut se débarrasser de tout ce qu'on a appris à l'école, de toutes les règles avec lesquelles on nous a enfermés. C'est vraiment des règles qu'on nous a mis dans la tête, voilà, il faut écrire de telle manière. Non, t'as envie d'écrire, prends un stylo, prends ton cahier, écris. Et écris de la manière dont t'as envie d'écrire. Débarrasse-toi de toutes les règles qu'on t'a inculquées à l'école et vas-y, écris, même si c'est une liste, écris la liste. Une liste d'émotions, une liste de choses qui t'énervent, une liste de choses que tu as envie de faire. Écris cette liste et à partir de là, déjà libère-toi de cette idée que l'écriture n'est pas faite pour toi. Ou c'est compliqué, ou que tu ne vas pas écrire comme un tel, parce qu'on se compare aussi beaucoup. Donc il faut se libérer déjà de l'esprit de tout ça et ensuite voilà écrire ce qui nous vient si on a envie de s'inspirer aussi on peut s'inspirer déjà de sa journée si on a envie d'écrire écrit ta journée raconte là et ça va déjà commencer à débloquer quelque chose. Pareil, quand on sort, quand on prend le métro, quand on prend le bus, partout, on a des histoires. Partout, on a des choses qu'on observe et qu'on pourrait raconter. Donc ça aussi, c'est un support sur lequel s'appuyer pour écrire des choses. Donc vraiment écrire, si j'ai vécu une scène dans le métro, je réécris la scène dans le métro, je pars de là. Oui, voilà. C'est des exercices qui permettent de libérer un peu le geste d'écrire déjà. Parce que ça détache de soi-même et c'est comme si on parle de quelqu'un d'autre, c'est un peu plus libérateur. Alors que si on te dit, vas-y raconte-moi qui es-tu, C'est plus compliqué. En vérité, quand on dit que je ne suis pas inspirée, que je n'ai pas d'imagination, non, ce n'est pas vrai. En vérité, c'est juste qu'on ne se place pas de la bonne manière. Parce que toute la journée, on en voit plein de choses. On est inspiré par plein, plein, plein de choses. Juste une petite rencontre en allant faire des courses ou en allant à la librairie,

Speaker C [00:15:05]:

Speaker B [00:17:05]:

Speaker B [00:17:05]:

Speaker B [00:17:05]: n'importe où, on a plein d'inspiration. On ne se demande pas finalement si on est fait pour l'écriture ou pas. On prend juste un cahier, un stylo et on écrit. On oublie les règles type titre, intro, développement, conclusion, tout ça. Voilà les phrases on l'écrit comme elles viennent on s'en fiche si elles correspondent à la grammaire et compagnie. Si on a du mal à commencer par soi on commence par ce qu'on a vu dans la journée et on peut aussi faire des listes si faire des phrases c'est compliqué. Exactement. Et si je te dis que j'ai pas le temps d'écrire

Speaker B [00:17:05]:

Speaker C [00:17:40]:

Speaker C [00:17:40]:

Speaker C [00:17:40]: Trouve-le Ne serait-ce que Des fois j'écris en allant chercher mon fils à l'école par exemple. On a tous un téléphone portable maintenant. On a tous une application note. Et des fois j'ai des idées qui me viennent pour mon roman ou pour autre chose. En allant à l'école, je les note en marchant, en allant chercher mon fils ou en faisant des courses, des fois J'ai des idées, je m'arrête, je note quelque chose. On a tous au moins 10 minutes dans la journée pendant laquelle on peut écrire. Je pense qu'on peut le trouver. Et puis surtout... Et on trouve le temps d'aller sur les réseaux sociaux. C'est un petit bel temps.

Speaker C [00:17:40]:

Speaker B [00:18:15]:

Speaker B [00:18:15]:

Speaker B [00:18:15]: J'allais dire, on a tous 24 heures, quand t'enlèves le dodo, le manger, le machin, il te reste un certain temps, bah c'est un certain temps. Après, il faut voir comment tu l'utilises et généralement, ça vient... Une bonne habitude, elle vient remplacer une mauvaise habitude. Donc

Speaker B [00:18:15]:

Speaker C [00:18:31]:

Speaker C [00:18:31]:

Speaker C [00:18:31]: Au lieu d'aller voir les réseaux sociaux, prendre un carnet. Oui, et quand on en a vraiment besoin et que ça devient quelque chose qui fait du bien, on le trouve le temps, vraiment on le trouve. Je sais qu'on a des journées très remplies, ça j'en ai conscience, mais vraiment on le trouve le temps. On peut se lever plus tôt que d'habitude, on peut se coucher un peu plus tard. On a plein de situations où on peut écrire. Et du coup, est-ce qu'il y a des erreurs peut-être à éviter Je pense la principale, moi, c'est ce qui m'a bloqué longtemps, c'est se comparer aussi. Se comparer à des écrivains qu'on lit ou à des gens qu'on connaît qui écrivent. Parce que chacun a sa propre écriture, chacun a sa propre voix, chacun a sa propre manière d'écrire, chacun a sa propre manière de construire ses phrases et on est tous différents. Et justement, vraiment le principal, c'est ne pas se comparer et se lancer. Après, ça dépend de ce qu'on veut écrire. Si on veut écrire au jour le jour pour se soulager, c'est autre chose. C'est quelque chose. Si on veut écrire un roman, il y a d'autres blocages aussi. Voilà.

Speaker C [00:18:31]:

Speaker B [00:19:30]:

Speaker B [00:19:30]:

Speaker B [00:19:30]: Mais vraiment, juste pour le journaling, c'est juste pour cette thérapie au final, histoire d'être thérapeutique, de prendre l'écriture comme une réelle thérapie où elle nous aide à nous décharger et à mieux se connaître. Moi ce que j'entends le plus souvent c'est déjà ne pas y croire, ne pas vraiment croire que l'écriture peut aider. Ensuite, c'est de vouloir faire des phrases construites, bien écrites, sans faute d'orthographe, rien du tout. Qu'est-ce qu'elles me disent aussi Bon, je n'ai pas le temps, ça, c'est classique.

Speaker B [00:19:30]:

Speaker C [00:20:09]:

Speaker C [00:20:09]:

Speaker C [00:20:09]: Je ne sais pas quoi écrire, je ne sais pas par où commencer. Généralement, c'est ce qui revient le plus. Mais là, tu nous as dit, on peut commencer par l'histoire de quelqu'un d'autre. Vraiment, faire des listes aussi, ça aide beaucoup. Et oublier l'orthographe et oublier la manière d'écrire. On est pas dans le journalisme, on n'est pas dans l'écriture romancée, on est plutôt dans l'écriture du relâchement. Donc, écrire tout ce qui se passe, et même si on a l'impression que c'est du désordre sur la feuille, ça a un sens.

Speaker C [00:20:09]:

Speaker B [00:20:36]:

Speaker B [00:20:36]:

Speaker B [00:20:36]: Après, tu sais, parce que j'ai un truc et vraiment ça me fait trop du bien. Donc j'écris tout le temps. Donc j'ai tout le temps des petits bouts de papier, des feuilles, des machins. J'ai des outils sur l'ordinateur qui sont censés être super productifs et tout ça, mais moi c'est écrire, feuilles, carrés... Oui, papa, je l'ai essayé plusieurs fois. Ça ne remplace pas. Franchement, ça ne remplace pas. Et donc, à un moment donné, je me retrouve avec plein de petits bouts de papier ou des petits bouts de mon organisation, des tâches à faire et compagnie, mais sur des supports papiers différents. C'est un gros kiff pour moi que de rassembler tout ça, tout ce brouillard-là, tout ce brouillon, et d'en faire un truc tout net, tout propre, en enlevant le surplus, en enlevant ce que j'ai déjà fait, ce qui se répète, ce que j'ai plus envie de faire. Faire ce tri personnellement, ça me fait un bien fou. Et je me dis, c'est pas…

Speaker B [00:20:36]:

Speaker C [00:21:27]:

Speaker C [00:21:27]:

Speaker C [00:21:27]: C'est pour ça que j'insiste sur le fait de se lancer. Allez-y, écris, mais vraiment comme ça te vient. Et tu peux même mettre un minuteur à côté, il y a des applis comme ça qui... Leur Pomodoro, par exemple. Voilà, le Pomodoro, avec des bruits blancs, et tu te lances, t'écris, t'écris, t'écris, mais vraiment, comme ça vient. Et après coup, laisser reposer et revenir dessus et faire la relecture. Et c'est génial parce que c'est comme si tu faisais le tri dans ton mental.

Speaker C [00:21:27]:

Speaker B [00:21:56]:

Speaker B [00:21:56]:

Speaker B [00:21:56]: Exactement. Non, franchement, c'est super. Merci beaucoup pour ces conseils. Moi, j'ai envie de parler un petit peu de tes livres et de nous dire un petit peu, toi qu'est-ce qui t'inspire pour le coup Qu'est-ce qui te fait te dire ah j'ai envie d'écrire là-dessus

Speaker B [00:21:56]:

Speaker C [00:22:15]:

Speaker C [00:22:15]:

Speaker C [00:22:15]: Qu'est-ce qui m'inspire Ça dépend des romans, mais en général, c'est... Par exemple, pour mon roman parvu en 2017, sur ce qui s'appelle Le fils de Zawa, je me suis inspirée de l'histoire de mon père pour écrire ce livre, mais ce qui a déclenché l'histoire de ce livre, ça a intervenu bien avant. C'était... Ma fille est née quand elle était petite, elle devait avoir 4-5 ans, et on était chez mes parents, elle écoutait un peu mon père parler et après coup elle me demande vraiment pourquoi Papy il a un accent. Et sa question m'a fait prendre conscience d'une chose, c'est que jamais elle aura le même regard que moi sur son grand-père. Elle ne l'a pas connue comme moi je l'ai connue, elle ne le connaîtra jamais comme moi je l'ai connue. Et à partir de ce constat-là, je me suis dit que j'avais quelque chose à transmettre. Déjà c'était une question qui me travaillait déjà depuis longtemps et ça a été comme un déclencheur. J'avais quelque chose à raconter à elle, mais aussi à toute la génération des enfants nés comme elle de la dégénération suivante et c'est là qu'est parti Comme j'avais déjà tout ça qui me travaillait, que j'avais un peu dans l'esprit, j'avais écouté beaucoup d'anecdotes dans la famille au Maroc, ici. J'avais engrangé déjà pas mal de matières, vraiment beaucoup de matières. C'est quelque chose qui est arrivé vraiment comme un flux et que j'ai écrit en un mois et demi à peu près. Après il a failli des phases de relecture, plusieurs, et ça m'a pris en gros une bonne année et demie. Celui qui est paru l'année dernière, en juin 2022, Le territoire Oui, en juin 2022, oui, un territoire. Ça, pareil, c'est quelque chose que j'ai mûri pas mal, parce qu'il traite de la maladie et de ce qu'elle a pour effet quand soudain elle s'est rendue dans une famille. C'est quelque chose que j'ai vécu dans ma famille nucléaire et qu'il a fallu des années que je mature un peu et puis un jour comme ça, ça m'est venu, j'ai eu besoin d'écrire. Pendant cette période, on parlait tout à l'heure de journaling et des effets du... Pendant cette période, j'ai écrit pas mal pour accompagner un peu la maladie parce que ça a duré des années, il y a eu des périodes d'hospitalisation et des périodes un peu plus compliquées et donc l'écriture sert aussi à ce moment là pour reposer l'esprit, pour dégager un peu ce qui fait mal, ce qui épuise aussi parce que c'est épuisant. Et toute cette matière, elle a servi à l'écriture de ce roman.

Speaker C [00:22:15]:

Speaker B [00:25:15]:

Speaker B [00:25:15]:

Speaker B [00:25:15]: Donc ça reste très personnel.

Speaker B [00:25:15]:

Speaker C [00:25:18]:

Speaker C [00:25:18]:

Speaker C [00:25:18]: Jusqu'à présent oui c'était assez... Le dernier il est... Ça vient d'un sujet personnel mais j'en ai fait quelque chose qui n'est pas totalement inspiré de ma vie réelle. Mais c'est la source. C'est la source, exactement.

Speaker C [00:25:18]:

Speaker B [00:25:33]:

Speaker B [00:25:33]:

Speaker B [00:25:33]: Et puis ouais, donc l'écriture, tu l'utilises quand même pas que pour écrire quoi, tu l'utilises même pour toi et ça contribue à ton écriture professionnelle entre guillemets. Voilà. Et donc comme je t'avais dit, je voulais que tu nous recommandes des livres qu'on pourrait lire, mais tu vois, pas forcément de développement personnel parce que on va pas se mentir, ça fait du réchauffé, du déjà vu, du déjà entendu. Ça serait peut-être beaucoup, oui. Voilà, t'en lis peut-être un, deux et après c'est bon, t'as fait le tour quoi. Mais je trouve qu'il y a moyen d'avoir d'autres prises de conscience dans d'autres types de livres qui vont pas forcément parler de confiance en soi. Du coup, je voulais que tu nous donnes des directions, le type de livre vers lequel s'orienter si on veut, mieux comprendre par exemple ne serait-ce que la condition de la femme dans notre société qui la pousse au burn out, mieux comprendre Pourquoi on a du mal à prendre soin de sa santé mentale Ce genre de choses, des livres qui sortent du développement personnel, mais n'empêche, qui vont nous aider à prendre conscience de certaines choses de notre quotidien.

Speaker B [00:25:33]:

Speaker C [00:26:46]:

Speaker C [00:26:46]:

Speaker C [00:26:46]: Je ne pense pas qu'il existe un type de livre spécifique pour des gens qui voudraient un par exemple un roman agréable pour le moral. Je sais que beaucoup vous pensez là au feel good, au romance ou alors au roman qu'on appelle les romans de résilience, mais ces livres c'est vrai c'est des refuges, C'est des refuges pour quelqu'un qui va mal ou qui est en recherche à la fois de quelque chose de léger, avec une happy end, avec des histoires qui soulagent, qui font du bien et qui poussent à voir les choses de manière positive en gros. Moi je pense qu'avant toute chose un livre qui fait du bien c'est un livre qui nous parle, qui nous parle au moment où, qui nous parle de nous mais au plus profond, qui parle à des situations qu'on a vécues, qui va savoir dire des choses qu'on ressent profondément, mais qu'on a du mal à mettre en mots, et qui, d'un coup, tu vas lire et te dire « Mais oui, c'est exactement ça, c'est comme ça que je le ressens, c'est comme ça, et je n'arrivais pas à le dire comme ça ». Et je trouve que ça fait un bien énorme parce qu'on s'identifie, c'est vraiment profond, ça touche profondément et c'est comme si soudain on était reconnu, comme si on était validé, comme si ce qu'on cachait, parce que souvent c'est des choses qu'on n'ose pas dire, c'est comme si c'était validé, c'est tamponné et c'est très très reposant. Tu parlais de burn-out, moi j'ai su quelques ouvrages, tu m'as parlé de ce qui me fait du bien, il y a celui-là que j'ai beaucoup aimé, Gaël Joss ce matin-là, Il parle de tout ce processus de burn-out et comment on s'en sort. Et surtout, l'écriture est très douce, c'est très enveloppant, ce n'est pas du tout plombant. C'est un roman très court. Il parle beaucoup de cette thématique du burn-out. Ce que j'aime bien dans les romans qui font du bien, c'est les romans que j'appelle des romans un peu contemplatifs. J'ai sorti celui-là, Nagasaki, de Eric Fay par contre. Et c'est très, très court aussi. Et c'est comme celui-là, c'est des romans très aériens. Le Poids du papillon de Eury de Luca. C'est très content. Les deux sont très, très courts, mais c'est Des livres qui sont très marquants parce que l'écriture est très belle. C'est beaucoup dans la contemplation, mais c'est très, très, très bien fait. Aussi, sur la maternité, il y a Grâce et dénuement de Alice Ferney. Il est assez connu aussi. C'est une très belle écriture aussi, pareil. Une autrice japonaise, c'est une histoire intergénérationnelle. La rencontre entre un jeune et une dame atteinte d'une maladie aussi. Pareil, auteur japonaise, Ito Ogawa, le restaurant de l'amour retrouvé, pareil, c'est une jeune femme de 25 ans qui perd sa voix et à la suite d'un chagrin d'amour et qui va petit à petit se mettre à la cuisine et c'est quelque chose qui la passionne et elle va pouvoir transmettre des émotions comme ça et c'est vraiment très très très beau très

Speaker C [00:26:46]:

Speaker B [00:29:55]:

Speaker B [00:29:55]:

Speaker B [00:29:55]: vraiment c'est des romans. La cuisine c'est thérapeutique aussi. En fait c'est considéré comme une activité créative du coup ça fait du bien pour ceux qui aiment cuisiner et qui y trouvent du plaisir.

Speaker B [00:29:55]:

Speaker C [00:30:05]:

Speaker C [00:30:05]:

Speaker C [00:30:05]: Franchement, merci beaucoup.

Speaker C [00:30:05]:

Speaker B [00:30:07]:

Speaker B [00:30:07]:

Speaker B [00:30:07]: Je veux bien sûr que dans le descriptif, je mettrai les titres, les auteurs.

Speaker B [00:30:07]:

Speaker C [00:30:11]:

Speaker C [00:30:11]:

Speaker C [00:30:11]: Il y en a un qui est sorti récemment de Eska Ali, une autrice anglaise, je crois, qui s'appelle L'amour de A à Z.

Speaker C [00:30:11]:

Speaker B [00:30:18]:

Speaker B [00:30:18]:

Speaker B [00:30:18]: Il est super bien. Du coup, tu nous as vraiment fait une sélection de petits livres faciles à lire et agréables à lire. Mais il y a une réflexion autour, que ce soit la maladie, le rapport à l'autre et le plaisir de vivre. Écoute, vraiment, merci beaucoup. Mais dans tous les cas, je mettrai le lien vers le podcast et vers Instagram, comme ça les gens continuent à suivre tous les livres que tu proposes. Parce qu'après, il y a tout l'aspect militant et racisé et même féministe que tu traites dans les livres que tu recommandes. Il n'y a pas que des romans, romances comme tu dis. Tu proposes aussi des livres qui sont engagés.

Speaker B [00:30:18]:

Speaker C [00:31:00]:

Speaker C [00:31:00]:

Speaker C [00:31:00]: Oui, c'est vrai que c'est les romans que je préfère.

Speaker C [00:31:00]:

Speaker B [00:31:04]:

Speaker B [00:31:04]:

Speaker B [00:31:04]: Assez engagés sur l'identité, sur la discrimination, sur le racisme, sur les femmes. C'est ça. Et c'est ce que je dis aux filles, c'est que tout est politique en fait. On ne peut pas se permettre de ne pas être au courant ou de ne pas être consciente. On ne peut pas. On ne peut pas être dans l'ignorance, on n'a pas le droit parce que de toute manière, tout est politique et nous en sommes les victimes, les premières victimes. Alors autant prendre... Le savoir est une arme, n'est-ce pas Et les livres, en fait, font partie de ce savoir. Je ne sais pas si tu veux donner un conseil pour une fille qui est en burn-in ou en burn-out et qui nous écoute. Parce qu'on n'a pas parlé de toi, on n'a pas dit est-ce que toi tu en as eu un

Speaker B [00:31:04]:

Speaker C [00:31:43]:

Speaker C [00:31:43]:

Speaker C [00:31:43]: Non, je n'ai jamais fait de burn-out, mais épuisement oui. Burn-out, je n'irai pas jusque-là. Mais épuisement oui j'ai trois enfants donc

Speaker C [00:31:43]:

Speaker B [00:31:56]:

Speaker B [00:31:56]:

Speaker B [00:31:56]: trois enfants un métier un certain entre guillemets où il ya beaucoup de risques dedans effectivement c'est un beau cocktail molotov mais donc j'imagine que l'écriture déjà fait beaucoup. Oui,

Speaker B [00:31:56]:

Speaker C [00:32:07]:

Speaker C [00:32:07]:

Speaker C [00:32:07]: c'est vrai que l'écriture joue beaucoup. Après, moi, le conseil que je donnerais à quelqu'un qui est épuisé, à une jeune fille qui est épuisée et qui nous écoute, c'est premièrement, moi, le premier, vraiment la base, c'est se couper des réseaux sociaux. Arrêter de scroller, couper tout, même désinstaller tout, pendant un temps au moins. On sait aujourd'hui, les études nous le disent tout le temps, Vraiment, ça a un impact sur la santé mentale. Ensuite, je leur dirais, va marcher. Moi, c'est vraiment un de mes remèdes quand je bloque, ou quand ça va mal, ou quand j'ai besoin de m'aérer, c'est marcher. Et vraiment, c'est marcher seule ou en compagnie de quelqu'un qu'on apprécie, ou dans un endroit qu'on juge agréable. Tout ça, ça réduit l'anxiété. Le fait de mettre son corps en mouvement, ça réduit l'anxiété. Il y a même certaines études qui le conseillent quand on est dépressif. C'est méditatif en fait. Et comme tu disais, je lui dirais de se poser et de prendre un livre.

Speaker C [00:32:07]:

Speaker B [00:33:16]:

Speaker B [00:33:16]:

Speaker B [00:33:16]: T'imagines, surtout là, on sort un petit peu, j'espère, on est en train de sortir de l'hiver et du froid et de la pluie et de la grisée, donc normalement le temps il ne va faire que s'améliorer. Et donc là, tu prends un des livres que tu nous recommandes. Tu vas dans un parc où il n'y a pas beaucoup trop de gosses qui hurlent, qui sautent. En tout cas, dans un endroit calme, reposant et juste tu lis au lieu de regarder la télé, au lieu d'être sur les réseaux. Juste tu lis. Ne serait-ce que tout à l'heure, j'ai partagé un truc qui était dans le clic où la nana, elle expliquait les filtres de TikTok qui sont maintenant faits par les intelligences artificielles. Du coup, le filtre, il est tellement puissant, il est tellement fort et tu n'arrives même plus à dissocier ta tête du fil. Pour quelqu'un qui est bien dans sa peau, en fait, je ne pense pas qu'il y ait de réels problèmes, mais quand tu fais un burning ou un burn-out, non, en réalité, tu n'es pas bien dans ta peau. Et donc, ce filtre-là, il ne peut qu'aggraver ta mauvaise image de toi-même, il ne peut qu'aggraver le peu d'amour que tu as pour toi, santé mentale, santé mentale mise en péril. Donc vraiment, je suis d'accord pour les réseaux sociaux. On peut s'en passer, on n'est pas obligé d'y être, on peut s'en passer. Oui, Au moins un temps, au moins couper un temps. Ben écoute, Esma, merci beaucoup pour cet échange. Moi, j'ai adoré. J'ai trop hâte de publier.

Speaker B [00:33:16]:

Speaker C [00:34:38]:

Speaker C [00:34:38]:

Speaker C [00:34:38]: Merci beaucoup de m'avoir proposé ça. Avec grand plaisir.

Speaker C [00:34:38]:

Speaker B [00:34:42]:

Speaker B [00:34:42]:

Speaker B [00:34:42]: Et puis, prends soin de toi. Merci, à tout de suite. Merci. Voilà, j'espère que tu as fait le plein de conseils et d'idées et de recommandations de livres pour prendre du temps pour toi. En tout cas, merci plus plus pour ton écoute. Si tu veux soutenir le Café des Bernice, tu peux me laisser un avis, me mettre 5 étoiles sur la plateforme d'Apple Podcast. Tu peux le partager tout partout, ça aidera forcément une personne et puis moi, ça me permettra de le faire vivre. Sinon, si tu veux échanger avec moi, je te donne rendez-vous sur Instagram. Et si tu ne veux pas passer par un réseau social, à ce moment-là, rejoins mon canal privé Telegram. Je te donne rendez-vous la semaine prochaine pour un nouvel épisode et d'ici là, booste ton feeling good